ØLTEN est un jeune groupe de Post Rock/sludge et qui nous présente avec ce "ØLTEN" son premier E.p quatre titres. Formés en 2012, ces suisses furieux ont mis les petits plats dans les grands en proposant quatre titres longs et immersifs servis par un son clair, massif et écrasant (c'est pas en effet tous les groupes qui arrivent de nos jours à sonner "Gutsy" tout en étant clairement intelligibles... bravo à la prod et aux musiciens !).

Uniquement instrumentale, la musique du trio (guitare/basse/batterie) est plutôt immédiate mais elle nécessite plusieurs écoutes et quelques efforts avant de bien se familiariser avec les "mystères" des chansons (la section rythmique est d'une efficacité et d'un groove redoutable !)
Dès le départ avec "Peplum" on sent que le groupe a à cœur de construire sur des mélodies mélancoliques des constructions rythmiques lentes et intenses.
Majoritairement lents, les tempos des morceaux lorgnent vers un Sludge/Doom souvent inquiétant, qui emprunte presque autant aux arpèges en son clair qu'aux déflagrations soniques de mammouth en obésité morbide.
La dualité de cet affrontement entre le clair et le saturé donne d'excellents résultats sur l’envoûtante "Kàpoé" où ØLTEN montre en plus d'une solidité rythmique évidente, de belles qualités musicales où la cohésion entre les musiciens fait vraiment mouche. Vraiment en phase les uns avec les autres, les maçons d'ØLTEN préfèrent à de complexes arrangements la puissance d'un tir groupé... et à de nombreuses reprises, ils arrivent à faire très mal.

Alors certes, la recette de ce type de musique est très connue (et plutôt populaire ces derniers temps) mais ØLTEN montre d'une certaine personnalité notamment dans des plans plus typés "rock" (une future piste pour l'avenir ?).
Bref un premier E.p satisfaisant qui montre un groupe solidement acharné à ses amours musicaux et qui sert en plus d'un packaging singulier (superbe pochette je trouve !) une musique musclée et homogène... qui vaut bien une petite écoute. Vivement la suite !




Rédigé par : Pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 12912