Le blog de SETH EN TOURNéE AU CANADA - 15280 affichages



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Jour 11: Samedi, Jonquière
publication le : 24/07/2015

Nous reprenons la route pour Jonquière. Si Trois-Rivières nous avait semblé petit, cette modeste ville au bord des Fjords s'apparente plutôt à un hameau perdu au milieu des lacs. Nos attentes restent à première vue mitigées pour ce dernier concert où de vieux villageois sirotent déjà leurs Budweiser en bouteille de 70cl tout en discutant un patois local dont le sens nous échappe quelque peu. Les préjugés se dissipent très vite : 4 groupes s'enchaînent avant nous dont Triskelle et Hollow qui rencontrent un franc succès. Nous arrivons sur scène, après 2 ou 3 chansons bien envoyées, la foule commence doucement à s'éveiller pour devenir littéralement hystérique. Ce que nous avons vu ce soir dépasse de loin nos espérances : la folie, la violence et les bouteilles qui explosent au sol durant un gigantesque pogo mémorable. Les autorités s'en mêlent, tout comme les cheveux des incontrôlables headbangers au-devant de la scène, réclamant corps et âmes plusieurs rappels que le groupe jouera dans l'euphorie la plus totale.
Ce dernier concert clôture à merveille cette intense tournée, nous rentrons sur le vieux continent pleins de souvenirs en tête et avec une seule envie, celle de revenir au plus vite !
Un grand merci à tous nos amis et fans canadiens rencontrés lors de ces 2 semaines et surtout à Martin Marcotte et Hollow sans qui rien n'aurait été possible
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Jour 10: Vendredi, Québec
publication le : 24/07/2015

Nous arrivons dans la ville de Québec, ensoleillée. Nous découvrons une ville qui tranche franchement avec la plupart des autres cités que nous avons traversées au Canada : l'influence européenne y est beaucoup plus marquée. Les rues sont plus étroites, et l'architecture rappelle plus l'ancien continent... Une fois garés nous nous retrouvons dans une salle dont la configuration est semblable à celle de Montréal: une salle assez grande longeant le bar, et une cour extérieure préposée au barbecue et aux bières estivales. Cette salle, l'Agitée, portera t'elle bien son nom ? Saint Vincent retrouve sur place des amis français expatriés : l'ancien batteur de Pavillon Rouge et l'ancien guitariste du groupe Drômois Decent. Autour d'une énième IPA (Indian Pale Ale), ceux-ci s'enthousiasment sur leur nouvelle vie et la magie d'une ville au charme certain et à la vie nocturne riche, loin d'une France qui leur paraît de plus en plus pâle et boiteuse. Concerts, matchs de baseball arrosés de feux d'artifices, microbrasseries et leur nouveau groupe « Dépérir » paraissent leur donner une nouvelle vitalité si loin de leur Drôme natale. L'un d'entre eux nous avait proposé plutôt un petit délire en avion, étant lui-même pilote. Les membres du groupe avaient préféré le matin même visiter les chutes de Montmorency. Ces chutes qui dépassent de trente mètres leurs cousines du Niagara nous avaient présenté un spectacle extrêmement impressionnant. De multiples ponts nous permirent de l'admirer sous tous ses angles. Excepté pour Saint Vincent, qui, sur la menue passerelle qui surplombait le vide, fut rattrapé par ses excès de la veille. Gueule de bois, état fébrile post grosse soirée, ou apparition de la légendaire Mathilde, Dame Blanche des chutes suicidée à l'endroit même et qui se montrerait encore de nos jours ? Il fut pris d'une crise de vertige en plein milieu de la passerelle qui le poussa à s'agripper à la rambarde, grimaçant et tendu comme s'il faisait une crise cardiaque, tout en s'exclamant « J'vais sauter, j'vais sauter ». Ceci ne manqua pas de surprendre les autres visiteurs, éberlués et inquiets. Les autres membres du groupe réagirent promptement et l'aidèrent alors à retourner sur la terre ferme. Ils continuèrent la visite de cet endroit impressionnant avant de rejoindre la salle.
Cette salle, L'Agitée, donc. Nos amis locaux nous préviennent : la salle est revendue et c'est le dernier concert, la dernière soirée du lieu. Les habitués seront là et veulent mettre la pièce à sac. Et de nombreuses personnes sont toutes excitées à l'idée que Seth viennent jouer : la soirée va être folle et il faudra assurer.
Le concert commence alors, et en effet, la salle est pleine. Les premiers groupes s'enchainent devant un public déjà survolté. Ordoxe et Délétère vont parfaitement chauffer la salle et même avoir un très bon retour. Nos cousins d'Hollow montent une nouvelle fois sur scène avec leur impressionnant maquillage et exécute une excellente prestation devant une scène conquise.
Juste avant de monter sur scène, Cyriex à l'agréable surprise de découvrir que son vieux compère et chanteur de Offending Jesus the butcher s'est arrangé pour passer participer à cette grande messe alors qu'il venait juste de débarquer de l'avion pour un séjour culturel à Québec (comprendre tournée des microbrasseries locales). L'accolade est chaleureuse et la pression monte d'un cran : c'est désormais certain, la soirée va être excessive et pleine de débauche.
Le groupe monte sur scène devant une salle comble et prête à en découdre, chauffée à blanc par les excellentes prestations des premières parties. Galvanisé par cette tension palpable et maintenant rodé tel un monstertruck canadien, le groupe livre là sa meilleure performance de la tournée, enchaînant les morceaux avec une fougue proportionnelle au déchainement du public. Après deux rappels, Saint Vincent conclue même le concert en prenant son élan et sautant dans la foule, acte insensé qu'il se refusait à accomplir depuis s'être brisé deux vertèbres après un salto effectué à Londres dix ans plus tôt. Le public clame Seth : mission réussie, le meilleur concert de la tournée.
Mais la soirée était loin d'être terminée...après avoir discuté avec plusieurs fans du groupe réjoui, la barman demande l'attention à toute la salle pour une déclaration originale, surprenante, et totalement suicidaire. « Merci à vous tous pour cette dernière soirée à L'Agitée » s'exclame t-elle. « Nous devons rendre la salle demain, et tout doit disparaître », enchaîne t-elle, avant ce terrible coup canon qui assomma les cranes jusqu'au lendemain soir : « Tout l'alcool est GRATUIT ! ».
Des cris fusent et les gens se ruent sur le bar répondant à cet appel insensé à la bestialité, l'excès, et ses cortèges de malentendus, bagarres, vomis et autres bassesses. Tout le groupe se jette sur les tireuses à bières et se sert directement dans la bouche comme à une fontaine de jouvence. Même Julien Helwin oublie sa ligne de conduite de grand sportif et se retrouve sous la tireuse. On demande un verre de Whisky, on nous donne la bouteille. Tout cela va très mal finir. Eguil monte sur le bar, empoigne les luminaires qui éclairent et tout en hurlant, les fait virevolter comme des bolas. Des gens cris, des gens tombent, des gens commencent à se battre, la fête bat son plein. Par décence pour les lecteurs de VS Webzine, nous garderons pour nous la fin de soirée…
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Jour 9: Jeudi, Trois-Rivières
publication le : 17/07/2015

Autre région, autre concert, arrivés très tôt à Trois-Rivières, nous allons nous dégourdir les lourdes jambes le long d'un lac bordant cette ville située au sud de Québec. La salle de concert n'ayant pas encore ouvert, nous décidons de faire un billard avec Hollow : Canadians vs. French team. L'odeur de la défaite canadienne approchant doucement, Hollow propose de jouer aux fléchettes - jeu durant lequel Cyriex se livre à un mémorable numéro de cirque avec Heimoth comme assistant malgré lui. Les flèches se transforment en poignards et Cyriex jubile. Nous passons très près du drame mais notre guitariste aux longues mains aiguisées a su garder la tête froide et assurer le spectacle avec brio. Il est 17h00 nous sommes bien abreuvés et décidons prudemment de terme à cette activité plus communément pratiquée par de sobres et responsables adultes. Comme au quotidien, Martin, notre organisateur, installe le merchandising. Ce soir il fera de nouveau des prouesses, nous repartons avec une caisse de moins.
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Jour 8: Mercredi, Sherbrooke
publication le : 17/07/2015
Première date de la deuxième partie de la tournée, nous arrivons à Sherbrooke dans une ambiance très « saloon » avec un bar, des lassos et un cowboy comme pilier de bar sortant tout droit d'un film de Sergio Leone.
Saint Vincent s'empresse d'aller le rencontrer afin de partager leur passion commune : le whiskey écossais et la chasse. Les US ne sont décidément pas loin. Très vite, nous sommes invités à découvrir le ranch de Patrick McBrown, superbe ferme aux murs peints en rouge qui contraste joliment avec l'omniprésence de la chlorophylle régnant en maitresse dans la forêt. Pat, comme il aime se faire appeler après de courtes minutes de familiarité, nous montre avec fierté sa réussite : ses buffles, ses vaches et son faucon malté. Réel self-made man à l'américaine, il a su construire de ses seules mains son propre ranch. Il nous inspire un grand respect. Toutefois, nous réalisons que nous devons nous concentrer sur le concert du soir et revenons rapidement vers notre monde musical plein d'obscurité et de haine. Il est 21h00 et les gens affluent. Le concert se passe comme à l'accoutumé mais nous ne pouvons oublier l'expérience encore toute fraîche de cette après-midi virevoltante. Les images défilent : les plaines, l'immensité du territoire, les lacs, tout est réuni pour clôturer ce spectacle en beauté. Au fil des jours le merchandising diminue de façon manifeste.
Forts de cette journée, armés de certitudes, nous faisons confiance en l'avenir.
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Jour 5: Dimanche, Ottawa
publication le : 08/07/2015

Contraste saisissant avec Montréal, nous arrivons en fin de journée sous un déluge de pluie et de grêle à Ottawa. La salle, idéalement située dans le centre, nous permet de profiter de l'architecture au charme Britannique de la capitale Canadienne. Dans l'attente du concert à venir, nous déambulons à la recherche de nourriture et d'alcool. La femme à qui nous demandons des renseignements sur des makis nous parlent de la femme à sushis. Mais peu importe, hommes de grandes convictions, nous entrons d'un pas décidé à l'abris d'un restaurant Japonais pour nous abreuver en bières typiquement locales: Asahi et Tiger beer. Une fois en rupture de cette dernière, l'œil incisif du félin rappelle avec déception qu'il faudra amoindrir notre soif. Nous nous contentons au final des tickets boissons du soir dont Saint Vincent fait adroitement la collection depuis 2 jours, tout en ayant également réussi à s'inonder le gosier dès les premières lueurs de chaque matinée. Il est déjà 20h00 et nous nous préparons pas à pas, en haut de la salle, dans une ambiance ténébreuse, entourés de vieux murs craquelés et tapis grisés par les années. Les amis de Hollow se font maquiller comme tous les jours à l'aérographie par Bob, l'artiste de l'équipe. Forme de body-painting fortement ancrée dans l'identité du groupe, cette technique requiert environ 45 minutes par musicien. Bob nous fait part de son envie pour nous peinturlurer lors de la dernière date. Nous y pensons à deux fois - voir trois. Comme à l'accoutumée, Saint Vincent fait vibrer ses cordes en backstage en chantonnant ses références métal bien connues, Boris Vian, Jean-Roger Caussimon et William Sheller pendant que Cyriex et Eguil décochent en acoustique les refrains de « Die Weihe » et « A la mémoire de nos frères ». Il est 23h00, les chandeliers s'illuminent sous les fûts de Julien Helwinn, nous entrons sur scène et éjaculons notre haine.
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Jour 4: Samedi, Rouyn-Noranda
publication le : 06/07/2015

Nous sommes loin de tout, perdus dans la forêt profonde, à plus de 7 heures de route de Montréal. On nous assure toutefois que la date sera mémorable : Rouyin est présenté comme la capitale métal du Québec. Prétention que nous désirons au plus vite vérifier.
Dans cette ville au charme sauvage, sans tipis ni danses de la pluie, les bikers rutilants côtoient en harmonie les pick-ups démesurés, devant les yeux paisibles des habitants sirotant doucement leurs bières sur les terrasses des bars du petit centre ville. Le soleil rayonne, et nous arrivons à la salle de concert donnant sur un immense lac dont nous arpentons hâtivement les contours. On nous avait également vantés les mérites de l'orga locale : l'équipe qui nous accueille d'abord pour un calumet de la paix confirme ces éloges, coordonnée par Geneviève, beauté locale au large sourire enchanteur, personnifiant l'esprit du jour. Hollow nous rejoint plus tard avec le backline et nous préparons la salle.
Quand le concert commence, la foule semble nous attendre de pied ferme : nous sommes servis par du headbanging canadien dont le tourniquet ne s'arrêtera qu'en de rares occasions. Conclusion: prétention largement confirmée.
Après le concert, nous allons tous chez Geneviève qui nous ouvre son manoir pour finir la soirée. Ce fut la première réelle opportunité de faire connaissance avec les gars de Hollow, au cours d'une longue nuit où nous échangeons une multitude de jurons et références culturelles. L'accent québécois se révéla à nous dans toute sa splendeur magique, rythmé de tabarnak, crriissssss, calisse. Clou de la soirée : imitation spectaculaire du bruit de la sirène par notre hôte. Sans aucun doute, les canadiens ont bien des talents. Au lendemain matin, c'est le cœur lourd que nous devons quitter Rouyin et Geneviève. Tel cendrillon, Saint Vincent arrive adroitement à réduire les infinies distances en laissant ses bottes cloutées qui lui seront soigneusement restituées par notre hôte deux jours plus tard.
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Jour 3: Vendredi, Montréal
publication le : 03/07/2015

Il est midi, nous arrivons à l'hôtel situé au milieu de collines verdoyantes, où l'on badine avec l'amour, et de chaleureuses maisons typiques. C'est pourtant un accueil particulier qui nous est réservé : une vieille tenancière de l'établissement s'empresse de s'attaquer à Heimoth en lui faisant remarquer sans vergogne sa mine patibulaire. Bien mal lui en pris : « on emmerde pas les français » assénit Heimoth en tapant du poing sur la table, le ton est donné, Seth est dans la place. Les clés en main, nous repartons pour la salle en taxi conduit par un laconique Montréalais. Une fois arrivés, il nous quitte en nous lançant cette phrase mystérieuse : « le concert est après la lumière ». Exaltés par cette surprenante formule, nous avançons au coeur de la foule le coeur battant : prémonition ou message occulte ? Que neni, nous comprenons rapidement qu'une lumière est ici un simple feu de circulation - le français local ne manque décidemment pas de poésie, ce qui n'est pas pour déplaire à Cyriex, grand parolier du groupe. Nous découvrons enfin la salle des Katakombes, réels ténèbres urbains, toute illuminée de ce bon augure. Nous sommes attendus par de jolies serveuses québécoises, fraîchement dodues, toujours prêtent à nous tendre une saucisse bien saucée entre deux belles miches de pain délicatement briochées, pour le plus grand plaisir de Julien Helwinn, toujours soucieux de martriser au mieux ses fûts, tandis que les autres membres du groupe se contentent de vider les leurs. Imperturbables, les coudes bien levés, nous restons au bar en compagnie de Svart Crown à s'échanger des anecdotes sur nos pérégrinations mutuelles. Le soleil se couche et les Délétères hostilités reprennent sur l'immense Boulevard St Laurent. C'est au tour de Hollow de prendre la scène, suivi des Svart Crown chauffés à bloc. C'est alors notre tour : jeu, seth et match. Après ce deuxième concert à Montréal, le public nous fera comprendre qu'il faudra peut-être revenir...
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Jour 2: Jeudi
publication le : 01/07/2015

La tournée commence vraiment et les hostilités s'ouvrent ce soir même. Le petit déjeuner nous annonce immédiatement la couleur : en lieu et place des douceurs d'une tartine au miel, ce sont de lourdes assiettes de patates et de sauces barbecues ( sans oublier une nappe de bacon ) qui auront la charge de nous maintenir alerte jusqu'au soir. Le concert débute à 19h00 ; nous avons donc le temps d'explorer la 5ème mégapole d'Amérique du Nord, Toronto.

Nous arrivons ensuite dans le centre ville et garons notre tour bus entre 4x4 surdimensionnés et jeunes femmes déambulants en 'yoga pants' (camel toe pour les initiés). Nous complétons alors notre matériel de scène en flânant dans diverses échoppes le long des grands boulevards menant à l'attraction principale de la ville qu'est la C N Tower. Cartouchières (ceintures à balles en québécois) et câbles en poche, un avant goût de la criminalité canadienne s'offre à nous : une féministe de toute évidence radicalisée, tente d'éliminer notre batteur protéiné par une veule marche arrière ponctuée d'un reproche hystérique d'une rare mauvaise foi. Nous oublions cette mésaventure autour d'une bière locale, la « Steam Whistle », brassée le long d'un hangar à locomotive face au lac supérieur, qui nous sépare des Etats Unis.

Fin d'après-midi, nous arrivons à la salle de concert nommée Coalition où nous retrouvons nos potes de Svart Crown en croisade américaine depuis deux semaines. Non sans émotion, nous réalisons être dans le quartier gay de la ville ; nous nous retranchons alors dans un bar pour s'abreuver de bières locales et fêter les retrouvailles. C'est l'occasion de rencontrer nos cousins Hollow et Délétère dans une ambiance qui ne l'est en rien. L'alcool coule à flots, le cool colle à Flo, les mots d'Heimoth nous rappellent notre premier devoir : violer les âmes égarées qui nous ferons face. Nous nous retrouvons dans les backstage de cette rue pleine de backrooms, à la différence que nos ceintures cloutées resteront bien fermées. Salle intimiste à défaut d'être intime, un son excellent s'offre à nous, ce qui est plutôt une très bonne surprise. Dehors les drapeaux arc en ciel virevoltent dans le vent nocturne, ici bas c'est le drapeau noir qui s'affiche, nos guitares sont levées, nos câbles longs et bien branchés, électriques, devant un parterre de pédales bien chargées, delay, reverb, disto : nous sommes prêts. L'intro d'In Aching Agony résonne...il est temps d'éxécuter plus d'une heure de show. Dehors, la fête hurle à l'amour, ici bas Seth hurle à la mort.

A demain.
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Jour 1: Mercredi
publication le : 01/07/2015

Nous quittons l'aéroport de Charles De Gaulle avec une excitation nourrie de fatigue et de chaos. En effet, juste peu de jours après le Hellfest nous nous retrouvions pour la première fois avec le line-up complet de la tournée qui s'annonçait, les oreilles encore saignantes des assaults clissonores, et les yeux encore illuminés du feu d'artifice historique qui déchira le ciel du festival. Une première répète, un rhum diplomatico au Feelgood, quelques heures de sommeil, et il était temps de s'envoler vers cette province légendaire qui n'était jusqu'alors pour certains qu'un immense territoire vert du jeu de plateau Risk : l'Ontario.
Toronto est une ville démesurée, aux rues gargantuesques, comme si les pistes d'atterissage de l'aéroport s'allongeaient jusqu'aux zones urbaines. Là, le macadam se partage avec fracas entre les restaurants lipideux, les steakhouses certifiés avec 100% d'OGM, les malls gigantesques...

A l'hôtel, nous profitons du jacuzzi pour combattre le jetlag et fuir la présence éclatante du soleil jusqu'au crépuscule, moment où nous partons enfin déguster quelques bières locales dans un steakhouse coiffé de la fameuse feuille d'érable. Il fait bon, les serveuses nous apportent un mix mesuré de lipides et d'OGM sous la sobre appelation de « burger », sandwich dont l'essence semble plus tenir de la saucisse que du steak haché. Leurs minijupes et corps ravageurs ne parviennent pas à masquer ce coté redneck que l'on peut appréhender dans les relais routiers américains, typiques du fin fond des Etats-Unis. Peut-être que la musique country venant du bar n'arrange rien...Vient ensuite le moment d'aller répéter une ultime fois à quelques rues de là, dans un building aux briques rougeâtres renfermant de nombreuses salles de répétitions. Derrière chaque porte, un groupe....nous marchons dans ce couloir noir, rythmés par des accords cacophoniques de blues, de country et de rock dont le Going Down de Jeff Beck qui nous reste longuement ancré en tête. Nous venons y déposer une musique tout autre, un esprit bien différent. Nous croisons un musicien avec un t-shirt Vlad Tepes....hasard ou bonne augure du destin qui nous attend ? La pièce est bien equipée, mais ce sont les rideaux noirs et immenses qui nous interpellent : l'ambiance, parfaite, va nous permettre de rentrer véritablement dans l'ambiance de la tournée. Ils nous aura suffit de seulement deux répètes pour être prêt à l'assault canadien, ceci grâce à l'engagement de chaque membre. La répète se termine à minuit - il est 6h du matin en France - nous sommes totalement erreintés, il est grand temps de se coucher.
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SETH en tournée au Canada
publication le : 29/06/2015

Du 25 juin au 4 juillet SETH est en tournée au Canada en compagnie de SVART CROWN et des Québecois de HOLLOW.
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