Le blog de MERRIMACK - 9686 affichages
Studio report : MERRIMACK au Necromorbus Studio (Suède) pour l'enregistrement de leur 4ème album, «The Acausal Mass».


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04 avril 2012
publication le : 05/04/2012

P : Voila, c'est fini. L'aboutissement de 2 ans d'investissement, l'accouchement après un bon millier d'heures de travail. Le bébé fait 47,5 minutes, et on en est très fiers. Ceux qui pensaient que changer 3/5èmes du line-up dénature forcément un groupe, risquent de se rendre compte à quel point ils ont tort. Mais on a hâte de lire la bile qui sera déversée à son sujet ! À 35 piges dans 3 jours, la plupart des personnes que je connais en sont au stade de jouer au papa et à la maman, et j'en suis encore à faire la même chose qu'en 1994, quand tout a commencé... Bizarrement je m'en lasse pas, mais c'est toujours aussi "douloureux" de concrétiser enfin toute une vision de plusieurs années.



Les prises des 2 guests sont dans la boite, la reprise (qui ne sera pas sur l'album) est terminée, et le mix vient de s'achever. Après 8 jours de débat acharné sur l'image sonore, la densité du mix, ce qu'est un son froid ou chaud, moderne ou classique, sur la place de la basse, la dynamique en balance avec l'atmosphère, l'équilibrage des fréquences, le dilemne des treble face aux low-mid, la recherche du kick parfait, triggé mais organique, le choix des leads en 3e (donc 6eme !) guitare ou plutôt noyées dans le jeu des 2x2 grattes habituelles, le re-amping de certaines parties, l'ajout des effets qui vont bien, et l'automation finale, je pense qu'on a enfin trouvé l'équilibre qu'on recherchait.

5 jours de plus n'auraient pas été du luxe, mais le budget n'est pas infini. Du coup on a pas eu le temps de faire la mastering, mais on a confiance en Tore (aka Necromorbus), c'est plus technique qu'artistique, ça marchera très bien à distance.

Ça devrait sortir en fin juin, restez attentifs et prêts à télécharger en 5 minutes ce qu'on aura mis 2 ans à créer, on a l'habitude.

En attendant, on bosse sur un trailer pour les jours qui viennent.
AMSG



V : Poison du jour ! Hébétés et rincés par les odeurs de pied, ils s'extirpent du loft et quittent Stockholm la grumeleuse pour un Paris déjà avarié par ses terrasses baignées de soleil rance. Avec dans les poches, un skeud de black metal. Enfin, c'est ce qu'ils pensent. AMSG.
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24 mars 2012
publication le : 24/03/2012

P : Premier jour off complet depuis le début de l'enregistrement. On a fini toutes les prises. Ca va être un bon album de BaN, euh... de Merrimack.
C'est épuisant, on n'en peut plus d'écouter les mêmes morceaux, mais le jeu en vaut la chandelle.
Le mix commence demain. C'est là que la magie devrait opérer. Dans 7 jours je serai dans un avion avec The Acausal Mass dans mes écouteurs.
La prochaine fois, qui sera aussi sûrement la dernière, on vous met du son.



V : Les pots de miel sont vidés, les putains mentales vautrées dans leurs descentes d'organes, les couloirs bruissent encore de refrains abandonnés, les coussins péteurs font office de radio réveil, on est bien au Necromorb', on voit pas le soleil, on sait pas quel jour on est, on sait plus comment on s'appelle, on s'en balance de vos élections pourraves et des salafistes qui se payent du rabbin au petit dèj', les murs sont de plus en plus rouges, le soleil ne se lève jamais, parodies sur parodies de création, hein ? on voit la Grande Paupière se refermer peu à peu, merde, j'ai pas le sens du rythme, faut faire appel à Sobieski et à son sens inné de la respiration artificielle, on aimerait bien tater un peu du steak de con, on a oublié comment c'est, quand qu'on rentre dedans, paraît qu'on redevient puceau au bout de trois semaines d'inaction, nan ? pas grave, on baisera des sacs de saindoux.
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21 mars 2012
publication le : 21/03/2012

A.K. : J'écoute Françoise Hardy pour me reposer les oreilles et les nerfs. Ca me donne des idées d'arrangements, mais je pense pas que ça soit de bonnes idées. Alors je replonge dans Le rouge et le noir, et j'écoute encore mon amie la Rose. Ouais, ok, et Mork Gryning. D. a passé toutes ses parties de basse en 3h. Légère saturation, moins que de coûtume. Un reproche qui a souvent été fait aux précédents Merrimack, d'avoir une basse seulement en appui : cette fois, on la veut distincte, présente.

P : Première grosse gueule de bois depuis qu'on est arrivés ici. Impossible de me lever ce matin. Je suis même impressionné par ma capacité à dormir à poings fermés alors que j'ai 200 décibels dans les oreilles en continu. Vestal a attaqué le chant hier. Pour l'instant, on est dans les temps.


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17 mars 2012
publication le : 18/03/2012

A.K. : Que Dagerman aille se faire foutre. La consolation, elle arrive au moment où on déjoue le plan initial. En fait, on le prouve tous les jours, en ce moment. "Ex nihilo nihil", c'est des conneries. Les choses se forment, à partir du vide, et on en fait des entités. Dans le groupe d'un pote, ils ont ont rencontré Dieu, il leur ressemble. Ok, ouais. Ici, on fait le même taf. On crée des univers. Et ça peut être la raison d'une vie. C'est pas grand chose une vie, mais on n'a pas plus, jusque là. Alors on continue à faire des odes pour "dancing with the devil", et j'ai l'impression qu'on va bien danser ensemble, la bouche béante, bardés d'un rictus indéfinissable, en l'honneur de Dionysos, bien sûr, toujours. Cheers, et coup de tête à Apollon.
Allez, viens.

V : A six pieds sous terre, en dessous du niveau de la mer : la ville-playmobil se livre difficilement, pas comme ces radasses haute-culées maquillées comme des gyrophares, en mini-short par moins 10, dans cette scandinavie depuis longtemps gagnée à la cause du totem gynarchique labellisé L'oRéal. La ville des courants d'air, vide, difficile de distinguer les lycéennes des putains, mais on s'y fait. La viande blackeuse locale ressemble à nos fans de BB Brunes : moyenne d'âge 20 balais, la mèche flottante sur un regard éteint, le jean ultra slim qui colle sur un cul d'enfant, sauf qu'ils ont des converse montantes et des perf patchés Bastard Priest. Ca sent la laque et le propre, ça doit encore manger des céréales le matin. Mais on s'y fait. Impression bizarre que ces suédois se cachent quelque chose à eux mêmes. Quelque chose grouille. Faute d'endroit où se poser, la crasse des hommes flotte dans l'air. Sont-ils tous, comme en Finlande, fils d'inceste ? ou comme en France, de simples fils de pute ? cela me paraît plus complexe. Peut être faut-il chercher du côté des chemtrails qui quadrillent le ciel, quelque soit l'endroit où se pose le regard. Le vieux Yahvé aux dents pourries semble tout prêt à poser son paraphe au bas d'un avis d'expulsion : ça sent le gaz, mais on s'y fait.

P : Le Kelly's, Le Harry B. James, le Anchor, le Nalen, le Rocks... on les aura bientôt tous fait. Mais c'est bien ici qu'on est le mieux, surtout depuis qu'on a rechargé les munitions...
Sinon, restons pragmatiques : hier, fin de mes prises, aujourd'hui, début de celles d'A.K. Ca avance.

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15 mars 2012
publication le : 15/03/2012

P : A la recherche du son de guitare... Tout y passe. Engl Fireball, Peavey 5150, Marshall JCM 800, Orange Dual Terror... On optera pour un Mesa Boogie Dual Rectifier, à contrario de nos deux albums précédents qui combinaient le Engl et le Peavey.
Essai de différents cabinets 4x12, différents micros, à diverses positions... On écoute toutes les combinaisons sur deux jeux d'enceintes de monitoring différentes. Pause des oreilles, on revient écouter 30 minutes après.... Ca a l'air de sonner comme on veut.
Nouvelles cordes, accordage, choix des médiators...
(Running joke : tout ça pour enregistrer un album avec un appareil photo...).
J'ai quand même le temps avant la fin de la journée de mettre en boîte ma ligne et son overdub du morceau "Obstetrics of Devourment"...
Demain les choses sérieuses commencent.

AK : putain, y a plus d'bière...



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14 mars 2012
publication le : 14/03/2012

A.K. : La batterie est terminée depuis le début de l'après midi. Pour ma part, il faudrait que je bosse mon solo au bottleneck au lieu de lire les tribulations du jeune Julien Sorel. Une légère indolence a quelque peu raison de ma volonté, et de mon ardeur au travail. Enfin, peu importe, j'ai encore bien le temps. Beaucoup de temps.
Pour ceux qui trouvaient la vidéo précedente trop lente et trop courte, voici quelque chose de plus intense...



V : A six pieds sous terre, en dessous du niveau de la mer : glapissent les hommes au loin, les vendus, les goitreux, les huileux à la panse blette et aux mimes contrefaits. On en perçoit les bribes, ça parvient en pulsant le long des fibres optiques, la parodie démocratique qui humilie encore une fois l'hexagone. Et les vers aux abdomens traînants, gras de mensonges, qui grouillent au bord, à face humaine, sans cesse quémandant encore un peu de ce pain noir des affrontements médiatiques, dans une arène préfabriquée où chacun sait qu'il sera perdant, car, rappelez vous, l'Empire n'a jamais pris fin. A quoi ressemble une guerre qui n'a pas de fin ? A peu près à ça. La quatrième guerre, le quatrième reich, un aigle aux pieds bandés, un empire mou où chacun s'enterre, s'espionne, s'humilie de son plein grè. Pétasses du premier rang, formez un rang serré, je ne veux voir qu'une seule raie culière. Le complexe suédois, c'est celui de l'enterré volontaire. Pas le ludion qui loftise, ni le créateur dipso qui fabule le fanion cramé d'avance. Plutôt la mise entre parenthèses, la virgule vivante, on retient à peine son souffle, on dégorge sans fin, on attend presque que les choses se tissent d'elles-mêmes, dans l'ombre, le silence. L'art devrait s'accumuler sous les ongles et dans les orifices, comme la crasse. Et naturellement éclairer tout de l'intérieur, lueur sale qui mettrait à jour les crevures et les absences des organes déjetés. Playlist : Armon Kuilu, Triumphator, IXXI, A&R Machines. Qu'importe le son, pourvu qu'on ait l'impression que ça durera éternellement. La présence de la capitale, pas loin, comme un poumon en granit, une phosphorescence comme le cul d'une rombière dans la nuit de l'attente. Playlist : les machines qui mazoutent au loin, les lacs qui se couvrent de givres, les aurores noires comme des promesses de non-lendemains. 616, pute nègre.

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12 mars 2012
publication le : 12/03/2012

P : 21 jours de studio. Certains trouvent ça long... Nous allons tenter de décrire le processus de production de notre album, étape par étape.

3ème jour : Prises de batterie, jour 2. La première journée a été consacrée à l'installation de la batterie, l'accordage des peaux, le choix de la caisse claire (le choix entre 4 références), la pose des micros, et le façonnage du son.
Hier, l'enregistrement a débuté. Boire la veille au Kelly's jusqu'à 4h du matin n'était pas forcément la meilleure idée, mais Blastum a passé 4 des 9 titres, sans difficulté majeure.
Aujourd'hui, 5 morceaux à passer, dont ceux avec les riffs à 236 bpm en blast et double. Il est 10h15, Tore (aussi connu sous le nom de « Necromorbus ») vient d'arriver, c'est parti pour 8h de batterie.

AK : Un peu l'impression d'être Desmond dans Lost. On mange, on dort, on enregistre au même endroit, dans ce bunker climatisé. On pourrait ne jamais voir le jour. Et pendant ce temps, dehors, ailleurs, la vie passe. Et nous, à l'intérieur, on doit bâtir notre truc. Les parties batterie avancent bien. Ca sonne. Puissant, profond. Les bases promettent d'être solides.

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