Avant de lire cette chronique, et donc bien sûr avant d’écouter ce deuxième album des Néerlandais de Zwartketterij, il faut prendre quelques affaires qui serviront pendant le voyage :
- un jean bien usé
- un pack de bière (par personne, et je suis sympa, je laisse le choix)
- un t-shirt d’un groupe de black ou de thrash des années 80 connu que de vous
- une veste à patch (que des groupes des 80’s, bien sûr)
- une cartouchière
- et tous les clous que vous pouvez mettre sur vos fringues (quitte à vous blesser, c'est metôôôl).

Une fois toutes ces fournitures, vous êtes prêts à remonter le temps (et les dimensions) avec Zwartketterij dans les oreilles. Définitivement ancré dans les 80’s (on l’aura compris), ce groupe est une bande de dégénérés, une sorte de Wayne’s World necro et evil, opérant 10 ans plus tôt. Leur heavy/thrash/glam/black va à 100 à l’heure, se foutant de tout, avec pour seul objectif : le headbang et l’éclate. Bourré de clichés à ras la gueule, aussi bien au niveau musical (les galopades de guitares, les soli ultra speed à la Slayer, des break à la old-Metallica, des passages bien thrash/black metal) que parolier (666 Satan Bitch drunk as fuck in the headbanging hellish stage of the unholy heavy thrash hard chainsaw).
Le chant est un élément principal de ce groupe, oscillant entre le suraigu, l’éructé thrash, le chant clair limite pagan. Le chanteur place son chant clair de façon assez originale comparé au reste de la musique, et donne ce goût si particulier à la musique du groupe. Ce côté Pagan n’est finalement pas si étonnant lorsqu’on regarde le CV des membres du groupe de plus près, et qu’on s’aperçoit que Zwartketterij est composé aux ¾ du groupe folk metal Grimm. Derrière, ça oscille entre tempo enlevé à s’en décrocher la nuque et un tempo moins rapide, mais idéal pour un secouage de cheveux reposant. Les morceaux sont donc à 100% faits pour passer un bon moment autour de quelques bières qu’on a le temps de siroter entre les morceaux et pendant les extraits de films qui arpentent l’album.
Chose marquante et appréciable, le son est très bon, et sert totalement la musique du groupe. Les guitares sont tranchantes et les instruments sont très bien équilibrés, ainsi que le chant. L’album est également très homogène, et il est fort probable que si vous n’aimez pas un morceau, vous n’aimerez pas l’album.

Cet album, sorti sur Displeased Records, va donc en rebuter beaucoup. Mais ceux qui passeront outre le datage et le melting pot, et qui disposent d’assez de second degré, de bières et de 666 sauront apprécier cet album ô combien dévastateur et relaxant.
100% old school, 100% Metal, 0% prise de tête. Heavy Metal, Raise Hell !!!!!!


Rédigé par : Kryde | 14/20 | Nb de lectures : 10176