Voici venir tout droit d'Italie le premier album de ZOMBIE SAM après un EP sorti l'année dernière, EP qui a été réalisé par Zombie Sam tout seul comme un grand (oui, c'est le nom du groupe mais aussi le pseudo du guitariste/bassiste/compositeur) et qui donnait un aperçu de la musique du projet. A savoir un Metal Industriel à la sauce U.S., tout droit sorti d'un shaker où l'on a mixé Rob Zombie, Marylin Manson, Tim Burton et Danny Elfman ainsi qu'une pincée de MISTER BUNGLE. Bref, du pur Horror Rock Metal selon le label, lui qui est tout de même plus habitué à sortir du clone de IN FLAMES/SOILWORK à la chaîne.

Pour cette première sortie, Zombie Sam s'est adjoint les services de King O’Lantern en charge des vocaux et Patrik “The Beetlejuice” à la batterie (sans nouvelles de lui depuis le film de 1988, c'est peu de dire que nous sommes bien contents de le retrouver). Ce line-up, formant une bien belle famille de freaks que ne renierait pas le Rob Zombie cinéaste, nous offre ainsi un opus de 13 titres pour 45 minutes d'un Metal Indus aux structures Pop que ne renierait pas, cette fois-ci, le Rob Zombie musicien.
En effet, cet album est un pur régal et apporte un vent de fraîcheur insoupçonné dans un style balisé qui commence à tourner sérieusement en rond. Car entre les derniers disques de Marylin Manson pas franchement inspirés et le père Rob qui a tendance à privilégier sa carrière au cinéma, on ne peut pas dire que la scène soit toujours aussi vive.
Et le miracle vient tout droit d'un groupe inconnu au bataillon, venant d'Italie qui plus est !
Le power trio a réussi l'improbable challenge de faire sa propre tambouille avec des ingrédients bien connus et le pire, c'est que ça fonctionne très bien !

Ouvrant sur "A Hallow Tale", un titre aux relents du MISTER BUNGLE du 1er album, le groupe va ainsi vous embarquer dans son univers : une sorte de cirque déglingué. Un peu comme si le Tim Burton des années 90 devenait la parrain du rejeton légitime issu de l'accouplement entre les univers musicaux de sieur Zombie et de (Dame ?) Marylin.
Ceci dit, l'ambiance du disque est quand même bien plus pêchue, joyeuse et lumineuse que les illustres noms sans cesse cités depuis le début. Les structures pop, les rythmiques simples et les sons de synthé y étant pour beaucoup. "Family Portrait" ou bien encore "Brake The Fate" en sont même les parfaites illustrations.
L'album se conclut par l'outro "The End, For Now..." qui rend hommage au travail du maestro Elfman, finalement en adéquation avec ce que proposent les italiens maquillés tant sur le fond que sur la forme.
A signaler que sur le Digipack se trouve la reprise du premier titre en version orchestrale, pas forcément indispensable d'ailleurs.

Un mot sur la production enfin. Si elle est moderne et sonne très américaine, elle reste cohérente avec ce que propose ZOMBIE SAM surtout au vu des influences du groupe. Le mixage clair, net et puissant, ainsi que le mastering sont à mettre au crédit d'Ettore Rigotti, plus connu pour être la tête pensante de DISARMONIA MUNDI et THE STRANDED (chronique du Big Boss juste à droite).

Voilà donc une bonne et agréable surprise, une galette vivement recommandée pour ne pas se prendre la tête et qui se prête parfaitement à la période estivale qui arrive tout doucement (mais sûrement). En espérant que le groupe se produira sur scène afin de concrétiser ce qui reste à la base un projet studio. Et d'imaginer que le prochain album se voit appuyer par un plus gros label pour une meilleure visibilité amplement méritée. Bravissimo !!


Rédigé par : Youpimatin | 15/20 | Nb de lectures : 11963