Découvert par Relapse en 2004, le binôme que compose Zombi peut faire tâche aux cotés de formations plus brutales telles que Today Is The Day, Mastodon, The Dillinger Escape Plan ou encore High On Fire... Et pourtant, le groupe dont il est question ici a sa place légitime dans le monde des musiques extrêmes... Premières associations d’idées me venant spontanément à l’esprit: «Zombi », comme le titre du groupe Rock Irlandais The Cranberries (ayez pitié de mes pauvres références...), qui a bercé ou profondément ennuyé nombre d’entre nous, des heures et des heures durant, il y a presque une décennie ?... Ou plutôt comme le film d’épouvante de George A. Romero paru à la fin des années 70 et présenté de nos jours comme un chef d’œuvre ?... Ce deuxième parallèle parait être le moins erroné. Car il semble que le duo américain puise quelques unes de ces inspirations au sein même du septième art dans toute sa splendeur.
Steve Moore (à la Basse et aux synthés) et A.E. Pattera (batterie et synthés) se disent être en effet les dignes héritiers (une affirmation pas très explicite de la part du combo, mais dont j’ai peut-être saisi le sens à l’écoute de ces quelques titres) des maîtres marginaux tels que John Carpenter (rappelons aussi que celui-ci a composé avec passion et avec un certain génie la quasi-totalité de la musique de ses films) ou encore Dario Argento. Il est vrai que l’ensemble des compositions de ce premier album (après la sortie de deux EP complètement épuisés) évoque certaines ambiances ou atmosphères que l’on associait le plus souvent à une certaine catégorie du cinéma dans les années 70 et 80 (les films dits d’horreur pour tout ceux qui ont suivi jusqu’ici). Pour obtenir un tel résultat, nos deux mélomanes tirent le maximum de certaines des machines analogiques qui ont fait la gloire de certains artistes oubliés par tous : quelques instruments de marque Moog, le Korg Polysix ou encore le Roland Juno 106 (avis aux connaisseurs !!). Par les mêmes moyens usés par Tangerine Dream, Vangelis ou encore par l’incompris Klaus Schultze, Zombi présente une succession de mélodies posées sur une base rythmique (basse et batterie) mid-tempo Rock. Certains pourront trouver l’ensemble un peu Kitsch, car peu ou plus habitués à ce genre de sonorités (que des individus tels que Jean-Michel J. ont totalement desservies), mais si l’on passe outre ce premier aspect, on remarque une musique expérimentale, parfois planante (façon Mark Sheever) et bien souvent audacieuse. La formule en tous les cas plaît et le combo ne manque pas de reproduire ses sonorités en Live aux USA...


Rédigé par : DeadStar | 14/20 | Nb de lectures : 11193