ZAC CRAIN - Dimebag Darrell -Un cowboy en Enfer (Camion Blanc) - 31/12/2011 @ 10h24
Nous avons la chance dans le metal d'avoir une liste d'excellents musiciens plus longue que le bras d'un basketteur de Dallas. Dans cette ruche grouillante, il demeure quelques pistoleros aux balles largement plus meurtrières que celles qu'envoient leurs collègues. Ils sont plus communément ceux que l'on appellent nos « Héros » tant leur talent fait naître en nous d'incroyables émotions.
Dans ce petit club, tous les noms sont connus et respectés : Jimi Hendrix, Angus Young, Jimmy Page, Eddie Van Halen, Slash, Zakk Wylde, Steve Vai... je ne me risquerais pas à tous les citer de peur d'en oublier un ou deux.
TOUS ces gars ont leur son, leur manière de jouer, leur look, leurs guitares et leurs amplis, leurs riffs de légende. Angus et sa S.G, Blackmore et son génie de l'impro, Thordendal et sa polyrythmie, Kerry King et son copain le Triton. A moins d'être d'une incroyable mauvaise foi, personne ne vous dira par exemple que Tony Iommi n'est pas un guitariste incroyable, et ce, même s'il ne l'aime pas. Pour celui qui nous intéresse aujourd'hui, on peut juste constater une chose : Dimebag fait partie de l'élite des guitaristes du Heavy Metal.

« Dime est le meilleur. C'est le seul guitariste que je connais qui soit aussi polyvalent. Il fait des solos, des riffs, du son, de l'expérimentation. Il a le style et l'attitude. »

Scott Ian

Dimebag est, comme le dit le vieux Scotty, certainement un des meilleurs guitaristes qu'on ait connu dans le metal. Du solo de « The Floods » à l'arpège de « This Love », du riff de « New Level » à la technique de « The Art of Shreding », Dimebag nous a largement prouvé qu'il était largement au niveau de ses idoles Van Halen et Ace Frehley, même si sa modestie ne l'amenait pas à penser qu'il était comme eux.
Dimebag est toujours un personnage très aimé de la communauté metal. Il exerce une sorte de fascination sur de nombreux musiciens de la nouvelle scène et les vieux comme moi se souviennent qu'une partie de leur jeunesse s'est déroulé avec du PANTERA en fond sonore. Je n'oublierai jamais la première fois que j'ai écouté « Cowboys from Hell » au collège et hélas je n'oublierai pas non plus quand j'ai appris la mort de Dime un triste soir de décembre 2004.
J'ai eu la chance de voir Pantera en live, à Paris, au Zénith. Cela reste, encore aujourd'hui, le meilleur concert que j'ai fait de ma vie. L'ambiance était extraordinaire et le concert absolument magique. Je pense qu'à 80 ans si j'y arrive, je me rappellerai encore de l'entrée du groupe sur « Walk ».
Comme beaucoup d'entre vous sûrement, j'aurais bien aimé boire un coup avec Dimebag pour lui dire combien j'aimais sa musique. Cela n'arrivera jamais mais le témoignage de sa musique résonnera encore longtemps dans le cœur de nombre de Metal freaks. Et ce dans le monde entier.

Logique donc, vu l'affection que lui porte des millions de fans à travers le monde, que sortent des bouquins sur le Texan. Originellement intitulé "Black tooth Grin : The high life, Good Times and Tragic end of "Dimebag" Darrel Abott", cette première bio non autorisée a été écrite par Monsieur Crain, actuellement rédacteur en chef de Dmagasine et anciennement responsable de la rubrique musique du "Dallas observer". Il a en outre collaboré avec Spin, Rolling Stones.Com et American Way. Un scribouillard qui a donc de l'expérience et qui semble bien connaître les us et coutumes des Texans. Ça peut servir lorsqu'il s'agit de parler de PANTERA.
Avant tout, je dois dire que je trouve le titre français « Un cowboy en Enfer » complétement foireux  et à la limite du mauvais goût. Je comprends bien sûr le jeu de mot, mais je pense qu'ils auraient pu trouver quelque chose d'un peu plus adapté, vu la fin tragique que le guitariste a connue.
Ce bouquin nous retrace toute la vie du barbichu, de son enfance jusqu'à ses derniers jours avec DAMAGEPLAN. La majeure partie est évidemment consacrée à PANTERA et à ses débuts, puisque c'est avec eux que DIMEBAG a écrit ses plus belles partitions de gratte.
Très largement partial, le livre a un gros côté fan dans son approche et peine à prendre de la distance sur les événements. La narration en prend aussi pour son grade, la redondance finit par s'installer au fil des pages et au bout d'un moment de toujours lire que Dimebag aimait la fête, était un fan de KISS et de VAN HALEN, qu'il savait se déguiser, aimait boire et pour qui la musique était un véritable moteur est un peu relou.

Les musiciens regretteront quant à eux que le jeu et la technique de Dime soient peu explorés. En restant dans une analyse en surface, l'auteur n'explique pas vraiment ce que le guitariste avait de singulier dans son approche de la six cordes. Je m'attendais pas à ce que l'auteur explique toutes les ramifications du jeu du chevelu, mais quelques analyses auraient été bienvenues.
Au niveau des bons points, de nombreuses anecdotes sur la vie de Dimebag sont livrées et l'aspect fêtard et sympathique de l'homme apparaît de façon très forte. Les témoignages de ses amis sont parfois poignants et les quelques citations de Vince, Rex et Phil viennent éclairer l'histoire de PANTERA, de son ascension jusqu'à la chute (les échanges Anselmo/Abbot Bros par voix de presse à la fin de PANTERA sont particulièrement saignants).
Ce livre se lit donc plutôt pas mal malgré quelques longueurs, une redondance un peu gênante et pas vraiment de scoop pour le fan définitif de la Panthère. A défaut d'être indispensable, ce livre est intéressant et nous fait passer un bon moment en nous rappelant au bon souvenir de ce fabuleux musicien.


Titre : Dimebag Darrell : Un cowboy en Enfer. La belle vie, les hauts faits et la mort tragique de Dimebag Darrel Abbot.
Par : Zac Crain
Editeur : Camion Blanc
Traduit par : Adrienne Bernadi
Nombre de Pages : 314
Prix : 34 Euros



Rédigé par : Pamalach | The Great Southern Shredder/ | Nb de lectures : 13836




Auteur
Commentaire
Jus de cadavre
Membre enregistré
Posté le: 31/12/2011 à 10h59 - (99516)
Je viens tout juste de le terminer, et en effet y'a quelques défauts... Dimebag était un des mecs les plus sympa et joyeux du milieu, pas de doute là dessus, mais quand on te le redis toutes les 2 pages ça devient relou.
En tout cas on se rend compte à quel point il picolait ! La vache, du sky TOUT les matins en se levant ! Putain son foi devait être ravagé...

Hail Dimebag !

opethmaniac
IP:90.1.56.232
Invité
Posté le: 31/12/2011 à 11h30 - (99517)
Et Anselmo de rajouter il y a peu que Dime serait certainement dans le meme état que Rex ne l'a été si il était toujours vivant...
Excellent bouquin pour ma part, en attendant la fournée de sortie prévue pour 2012 (DimeVision 2, HomeVideo 4 de Pantera etc.)

Aime la drogue
IP:176.31.222.34
Invité
Posté le: 03/01/2012 à 09h30 - (99591)
Camion Blanc est à l'édition ce que le saucisson est à l'Islam.

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 04/01/2012 à 13h07 - (99631)
@ Aime la drogue : Tous les saucissons ne sont pas à base de Porc cher ami.

Le Druide
IP:82.67.29.241
Invité
Posté le: 27/03/2012 à 20h35 - (101323)
Chro très juste de Pamalach.
Le côté "fan de" est un peu too much ... mais ce bouquin a quand même le mérite d'être le 1er en français sur Dimebag & Pantera.

6coups6mouches
Membre enregistré
Posté le: 08/12/2014 à 14h59 - (115096)
Faut absolument lire l'"official truth" de Rex Brown, très façile à lire en anglais et passionnant pour les fans du groupe.

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