Je n'avais jamais entendu parler de YOU ATE MY DOG avant de m'atteler à cette chronique. J'ai au prime abord bien tripé sur la jolie cover de l'album et j'avais dans l'espoir que j'allais avoir un bon disque de Post–Core à me mettre sous la dent... peut-être pas méchant à l'extrême mais en tout cas bien ficelé.
J'y ai presque cru pendant quarante secondes... avant que le chanteur ne commence à miauler comme cela s'est déjà fait des millions de fois.
Avec ce "Like torches", les YAMD sortent ici leur premier album. Ce sont des jeunes gens originaires de Stockholm qui ont déjà quelques jolies premières parties à leur actif comme par exemple 30 Seconds To Mars. Vous avez déjà là un premier indice sur la musique du combo : l'ensemble sonne moderne, calibré pour vaincre et en aucun cas programmé pour vous destroyer les oreilles.
On a bien plusieurs tempos soutenus, quelques cris par-ci par-là, des riffs assez chahuteurs par moments et quelques mélodies sympatoches. Mais finalement, il n'y a pas beaucoup plus.
YAMD pratique un metal gentillet avec beaucoup de voix claires et une énergie croisée entre le punk mélodique et crab-core (je sais, ça fait peur). Le deuxième morceau n'est pas encore fini que l'on a déjà tout compris à la musique des gaziers. Tout finit par se répéter inlassablement et le clavier qui au départ pouvait paraître original s'avère rapidement insupportable tant il vient donner au groupe un côté accessible hautement dispensable. A chaque fois que j'ai senti percer une des influences du combo, je me suis dit que la meilleure chose que j'avais à faire, c'était d'aller rapidement vers ceux qui étaient à l'origine de ces sons plutôt que de me contenter de YAMD.
Pourtant, les musiciens jouent convenablement, cela chante juste et il y a plusieurs bonnes idées qui se baladent dans cet album. Nul doute que si le groupe avait varié ses interventions, je n'aurais pas été aussi sévère, mais il a vraiment fallu que je prête l'oreille pour dénicher les changements. Si je m'étais laissé porter par la musique, je pense que je me serais endormi en ayant l'impression d'avoir une mauvaise émission de MTV en fond sonore.
Le côté poli vient rapidement abîmer les meilleurs idées et par dessus le marché il n'y a pas vraiment de chansons accrocheuses qui viennent sauver le tout.
Un groupe qui a son lot de bonnes chansons finit toujours par s'en tirer et les défauts passent toujours au deuxième plan quand il y a des moments forts qui retiennent ton attention et qui te font taper du pied. Mais trois fois hélas, ici, on a juste l'impression d'entendre le même morceau qui s'étend sur 13 plages.
Las de l'ennui que m'inspirait l'album, je me suis amusé à me représenter le groupe. J'imaginais un micro fluo, des chemises à carreaux avec des T–shirt de Skate, des grosses mèches bien dodues et bien sûr, des faciès de garçonnets que l'on jurerait tout droit sortit du collège.
Et comme je suis d'un naturel curieux, j'ai été mater un clip histoire de mettre des visages sur les gars de YAMD... et lorsque j'ai vu ce que cela donnait en réalité, deux réflexions me sont venues en tête.
Premièrement, j'étais largement en dessous de la vérité tant le groupe à une image de minets tout droit sortis du salon de coiffure... et deuxièmement je dois définitivement être trop vieux pour ce genre de trucs.
Tout y est chers amis : La fraude dans le métro, le roulage de pelle près du feu et le barbecue de rigueur (à base de maïs siouplait !) au milieu de la forêt. Le clip « Still Lost » prête hautement à se moquer mais il est évident que YAMD ne vise pas les Gadjos comme moi quand on voit les « arguments » qu'ils développent.
Donc, à moins que vous adoriez ce style de musique et à moins que vous ayez moins de 13 ans vous risquez furieusement de vous faire chier avec ce « Like torches ». J'écris ça, mais en même temps je me garderais bien de dire que plus on vieillit et plus on écoute de la bonne came. Le bon goût n'attend jamais le nombre des années.


Rédigé par : Pamalach | 08/20 | Nb de lectures : 12267