YES - Live At The Bristol Hippodrome (Frontiers) - 17/06/2015 @ 07h24
Poursuite du supplice avec ce 365ème album live de feu-Yes! Etant donné ce qui précède, je suis grave vénère contre eux et ce live ne va pas arranger leurs affaires. De quoi s’agit-il ?
Yes entreprend ici de nous faire redécouvrir 2 albums anciens de leur discographie. Going For The One sur le CD1 et The Yes Album sur le CD2. Le premier sorti en 1977 marque la fin de l’age d’or du groupe. Avec des pièces comme Going For The One, Turn of The Century, Awaken, il représente l’apogée du style Yes. Quant à The Yes Album, sans être un incontournable, il offre tout de même de bons moments : Yours Is No Disgrace - Starship Trooper - I've Seen All Good People - Perpetual Change soit les 4/5 de l’album. Largement de quoi enchanter le fan de base que je suis.
Tout ce qui viendra après – je dis « tout » et j’assume – est d’un intérêt plus que relatif voir douteux. Et ne me parlez ni de Tormato, Drama et surtout pas de 90125.
Revenons au live qui paradoxalement démarre plutôt bien. Et l’illusion est presque parfaite quand Davison se lance à l’assaut de pièces comme Turn of The Century ou Going For The One qui semblent taillées sur mesure pour la tessiture du jeune frontman yankee. Steve Howe étant au diapason de la prestation de Davison, on se dit que l’on va passer un excellent moment aux commandes de la machine à remonter le temps. L’intensité et l’émotion que ces deux là mettent dans l’interprétation sont à l’évidence des moments forts de ce début de show.
Hélas, cela ne dure pas ! Car ce qui suit vient nous rappeler douloureusement que Yes n’est plus l’astre brillant d’antan. Exemple avec Parallels qui loin de la luminosité des 2 pièces précédentes sombre dans une cacophonie insupportable et indigne de la valeur des protagonistes. Tout ceci est aggravé par une interprétation approximative et des chœurs faux au possible (Squire). Un désastre !
Le reste suit le même chemin de croix. Claviers confus, batterie sur produite, chant noyé par une guitare braillarde, le mixage honteux confié à Billy Sherwood n’est pas étranger à cette impression de naufrage général.
Si Wondrous Stories est un peu moins insupportable (mes aïeux ces horribles sons de claviers !!!) c’est en grande partie grâce au chant de Davison. D’ailleurs c’est lui qui à de nombreuses reprises sauvera le groupe de la débandade générale.
Arrive Awaken, la « Master Piece » de Going For The One et du coup les craintes éprouvées précédemment étreignent la gorge de l’amoureux du grand Yes. Craintes confirmées tant la prestation des musicos est en deçà du niveau requis.
A ce stade de l’affaire, le fan que je suis se demande s’il va oser continuer le supplice en écoutant le second CD qui offre de revisiter in extenso The Yes Album. Hélas, il le faut, kronike oblige.
Yours Is No Disgrace redresse la barre grâce encore une fois à Jon Davison qui décidément porte le groupe à bouts de bras (de voix !!). Mais la suite est une véritable catastrophe. Et une cruelle vérité s’impose : Yes est au bout du rouleau et ça s’entend. Témoins les piteux Starship Trooper et I've Seen All Good People qui se disputent la palme du pire morceau de cette seconde galette. On dirait du Asia sous valium ! Sons pourris, aucune âme dans l’exécution, c’est à un véritable enterrement que nous assistons.
Triste, triste de voir l’un des plus beaux fleurons du prog seventies s’éteindre de cette manière. Oh ils continueront certainement à faire des concerts, à faire fonctionner la machine à fric sans se soucier le moins du monde de l’avis de fans dépités et déçus. Mais pour moi, à l’instant précis où j’en termine avec l’écoute de ce live et après ce que j’ai vu et entendu, Yes est mort !!! En fait, je crois qu’il l’est depuis longtemps mais je n’avais pas encore compris ou voulu comprendre. Voilà, c’est fait. Vive Yes, le vrai malgré tout…
Rédigé par : Karadok | Pffff !!!!!!!!!!!!!!!!!!/ | Nb de lectures : 8676
à part Fragile et Close to the Edge, le reste m'est totalement inconnu et vu la chronique je n'y perdrai pas grand chose. J'aime bien leurs pochettes par contre.
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Yes entreprend ici de nous faire redécouvrir 2 albums anciens de leur discographie. Going For The One sur le CD1 et The Yes Album sur le CD2. Le premier sorti en 1977 marque la fin de l’age d’or du groupe. Avec des pièces comme Going For The One, Turn of The Century, Awaken, il représente l’apogée du style Yes. Quant à The Yes Album, sans être un incontournable, il offre tout de même de bons moments : Yours Is No Disgrace - Starship Trooper - I've Seen All Good People - Perpetual Change soit les 4/5 de l’album. Largement de quoi enchanter le fan de base que je suis.
Tout ce qui viendra après – je dis « tout » et j’assume – est d’un intérêt plus que relatif voir douteux. Et ne me parlez ni de Tormato, Drama et surtout pas de 90125.
Revenons au live qui paradoxalement démarre plutôt bien. Et l’illusion est presque parfaite quand Davison se lance à l’assaut de pièces comme Turn of The Century ou Going For The One qui semblent taillées sur mesure pour la tessiture du jeune frontman yankee. Steve Howe étant au diapason de la prestation de Davison, on se dit que l’on va passer un excellent moment aux commandes de la machine à remonter le temps. L’intensité et l’émotion que ces deux là mettent dans l’interprétation sont à l’évidence des moments forts de ce début de show.
Hélas, cela ne dure pas ! Car ce qui suit vient nous rappeler douloureusement que Yes n’est plus l’astre brillant d’antan. Exemple avec Parallels qui loin de la luminosité des 2 pièces précédentes sombre dans une cacophonie insupportable et indigne de la valeur des protagonistes. Tout ceci est aggravé par une interprétation approximative et des chœurs faux au possible (Squire). Un désastre !
Le reste suit le même chemin de croix. Claviers confus, batterie sur produite, chant noyé par une guitare braillarde, le mixage honteux confié à Billy Sherwood n’est pas étranger à cette impression de naufrage général.
Si Wondrous Stories est un peu moins insupportable (mes aïeux ces horribles sons de claviers !!!) c’est en grande partie grâce au chant de Davison. D’ailleurs c’est lui qui à de nombreuses reprises sauvera le groupe de la débandade générale.
Arrive Awaken, la « Master Piece » de Going For The One et du coup les craintes éprouvées précédemment étreignent la gorge de l’amoureux du grand Yes. Craintes confirmées tant la prestation des musicos est en deçà du niveau requis.
A ce stade de l’affaire, le fan que je suis se demande s’il va oser continuer le supplice en écoutant le second CD qui offre de revisiter in extenso The Yes Album. Hélas, il le faut, kronike oblige.
Yours Is No Disgrace redresse la barre grâce encore une fois à Jon Davison qui décidément porte le groupe à bouts de bras (de voix !!). Mais la suite est une véritable catastrophe. Et une cruelle vérité s’impose : Yes est au bout du rouleau et ça s’entend. Témoins les piteux Starship Trooper et I've Seen All Good People qui se disputent la palme du pire morceau de cette seconde galette. On dirait du Asia sous valium ! Sons pourris, aucune âme dans l’exécution, c’est à un véritable enterrement que nous assistons.
Triste, triste de voir l’un des plus beaux fleurons du prog seventies s’éteindre de cette manière. Oh ils continueront certainement à faire des concerts, à faire fonctionner la machine à fric sans se soucier le moins du monde de l’avis de fans dépités et déçus. Mais pour moi, à l’instant précis où j’en termine avec l’écoute de ce live et après ce que j’ai vu et entendu, Yes est mort !!! En fait, je crois qu’il l’est depuis longtemps mais je n’avais pas encore compris ou voulu comprendre. Voilà, c’est fait. Vive Yes, le vrai malgré tout…
Rédigé par : Karadok | Pffff !!!!!!!!!!!!!!!!!!/ | Nb de lectures : 8676