« Définition du mot Endorphines : Les endorphines sont des substances synthétisées par l'organisme, dont la caractéristique est de faire diminuer la douleur. » (source Doctissimo ma gueule). Voici qui représente bien, globalement, la musique des cinq Alsaciens de X-ENDORPHINE. Un metalcore qui fait plus de bien que de mal, et qui nous est plutôt bien servie sur ce premier album, « L’Emprise Du Vide ». Un premier skeud qui fait suite à un EP cinq titres, sorti deux ans auparavant, « Furor Arma Ministrat » et divers prestations scéniques en compagnie de KRUGER, ULTRA VOMIT ou SMASH HIT COMBO.

En jetant un bref regard sur la tracklist, on est tout de suite mis au parfum : ça va chanter en français. Humf, personnellement, je reste toujours un peu dubitatif quant à l’utilisation de la langue de Molière pour pratiquer notre belle musique. Mais qu’à cela ne tienne, laissons une chance aux X-ENDORPHINE.

Dés les premiers accords on est tout de suite mis dans le bain : bonne production, gros son, et bonne interprétation. Voilà qui commence bien. Puis vient le chant, et là toute nos craintes quand à une mauvaise utilisation de notre très chère langue s’estompent. Les lyrics passent bien et ne font pas trop niais ou bancals. Bon point pour le groupe sur ce coup là. Second bon point à leur accorder, la mise en place et l’exécution des morceaux. Là-dessus rien à dire aussi, leur metalcore est réglé au poil de cul et se fait hacher menu bien comme il faut. Ça envoie le bifteck comme on dit, sous une grosse dose de riffs compactent, appuyé par une appuie rythmique tout en lourdeur. Le troisième bon point pour nos chers Colmariens, revient aux atmosphères crées qui font leurs petits effets et instaurent une ambiance très clinique à leur musique et l’embellit pour un résultat qui n’est pas pour nous déplaire (« Signe De Faiblesse »). Une ambiance qui colle parfaitement au style et y ajoute un certain cachet.

Néanmoins, tout n’est pas parfait. Un sentiment de redondance se fait assez souvent sentir, et certains titres se retrouvent bien trop proches les uns des autres structurellement. Un manque de variation, en somme, qui entache légèrement tout le travail accomplit sur cet album. On atteint péniblement la fin de l’album et c’est fort regrettable.

Bon, hormis cela, « L’Emprise Du Vide » passe plutôt bien. On a là un premier disque de bonne qualité, bien réalisé, bien exécuté et qui promet du bon pour l’avenir. Reste au groupe de varier un peu plus son jeu pour une accroche plus personnelle.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14/20 | Nb de lectures : 12073