XTREME HORIZONS - Compilation (Missile) - 07/07/2010 @ 08h09
Le mois de juillet est là, époque bénie pour les touristes en short adeptes de cols hors-catégorie et autres pique-nique champêtres assaisonnés de seringues d’amphétamines.
L’occasion pour VS-Webzine de vous faire découvrir le nouveau tracé du Tour de France de la « nouvelle scène Française Metal » (dixit l’organisateur de la compétition, Missive Records).
Pas de cyclisme pour ce Tour de France métallique, mais tout de même quelques belles étapes accidentées pour drogués névrosés adeptes de sueur et d’étapes accidentées.

Notre tour de France débute par une blague en région parisienne, avec BETRAYING THE MARTYRS qui nous offre une première étape pittoresque et atypique. Quoi de mieux pour débuter le Tour, qu’un tracé irrégulier et accidenté ? Si la qualité du revêtement n’est pas au rendez-vous, ce n’est pas pour autant au détriment de l’originalité, car BTM consistera une étape idéale pour les amateurs de tentatives d’assauts métalliques pseudo-accrocheurs, d’insertions osées de synthé, et de variations sensiblement rythmées. Oubliez en revanche l’aspect chanté, qui peut entraîner à lui seul l’exclusion du coureur. Mais ne perdez pas patience, le reste du tout est plus agréable…

La seconde étape, d’environ 4 minutes, permet de mettre à l’honneur le sud de la région parisienne, entre champs de céréales et forêt de châtaigniers, entre Emo et HxC. Assez percutante, sensiblement vallonnée, ADMIRAL’S ARMS séduira sans doute les amateurs d’étapes pas foncièrement rapides, mas racées et énergiques. Les hurlements éraillés consistituent sans aucun doute l’attrait principal de cette étape, bien rehaussée par une rugosité appréciable. Franchement accrocheuse, résolument intéressante, cette étape est faite pour les coreux et les Tough Cyclist fans de Norma Jean ou Converge.

Premier contre-la-montre individuel, l’étape de POST OFFENSE fera sans doute office de parenthèse dans ce tour en raison d’un intérêt totalement inexistant. Vêtu d’un tracé ultra-balisé et calibré pour fans de Death Core/Crab Core/Emo Gay, ce contre-la-montre permettra aux plus suicidaires d’avoir leur chance, mais sachez simplement que les hurlements typés Death Core se marient franchement mal avec les vocaux samplés à la Daft Punk, même si l’initiative est louable. Sans doute l’étape la plus abjecte, qui permettra néanmoins de se reposer les guiboles avant le début des hostilités.

4ème étape, et première surprise, dans la capitale des Gaules : le jour de repos laisse place à une demi-étape, peu difficile, peu accidenté et assez soft, entre Post Rock et HxC. Dotée d’un long démarrage plaisant, doux et instrumental, propice à la récupération active, l’étape de DOYLE monte progressivement en difficulté, pour offrir un final plaisant, plus violent, plus explosif et racé, qui fera sans doute la part belle aux accélérations et sprints en tout genre.

La suite nous mène dans le Nord de la France, petit clin d’œil à la classique Paris-Roubaix, et qui permettra aux hommes de la plaine d’exprimer toutes leurs qualités sur un terrain propice. Bien que plombées par un chant clair horrible, les routes du Nord-Pas de Calais donneront la parole aux équipes de sprinteurs, via un tracé assez plat, sans relief, assez proche d’un Metal Core soft, et donc les accélérations demeurent prévisibles. Pas franchement intéressante, en raison d’un côté bien trop banal, l’étape de FROM DYING SKIED devrait convenir à une frange précise de cyclistes, pour qui les variations et les dénivelés sont rébarbatifs.

L’entrée précoce du Tour dans la montagne se fera du côté de Perpignan, sur un mode peu brutal, avec uniquement sur la fin du parcours un col de première catégorie et une arrivée trop accessible. La répartition des difficultés sur l’ensemble de l’épreuve, ainsi que la longueur restreinte de cette première étape pyrénéenne, pourraient permettre à un fan d’Emo ou de Metal Core à mèche, échappé de la première heure et solide grimpeur, de saisir sa chance avec FROM HEAVEN WE FALL. La faible durée de l’étape ne nuira donc pas à l’endurance des coureurs, même si le chant clair, peu plaisant, pourrait fatiguer certains cyclistes, bien que rattrapé par des hurlements de bonne qualité et un aspect musical clairement Emo et plutôt plaisant.

Après un jour de repos mérité, nous nous retrouvons de nouveau dans la Capitale, avec un contre-la-montre par équipe qui fera certainement parler de lui. Car à défaut de nous montrer une glorieuse étape, SHOW ME THE GLORIOUS DEATH va très certainement anéantir les tympans et les coureurs les plus faibles en raison d’un tracé totalement soporifique. Malgré une tentative (ratée) de proposer un tracé original, les incursions de chant clair horripilant et de clavier omniprésents entraîneront vraisemblablement la plupart des coureurs à lever le pied pour s’économiser. Seuls les baroudeurs aussi à l’aise avec les riffs sans inspirations qu’avec les absences totales de dénivelés pourront tenter leur chance afin d’aider leur équipe à franchir cet obstacle musical ultra-téléphoné, et dont même les hurlements Death Core ne sont pas convaincants.

Le tour (le vrai) reprend ses droits au 8ème jour, grâce à une étape dans le Sud de la France. Et même si Toulon n’est pas encore en pleine montagne, l’étape de COLDSIGHT nous offre néanmoins un tracé accidenté assez convaincant, bâtie sur un Metal/Hard Core racé et ornée de refrains mélodiques à la Killswith Engage. Plutôt plaisantes, les ascensions proposées offriront la possibilité à de bons grimpeurs de se démarquer : les cols accrocheurs et les rythmes headbanguants serviront de tremplins potentiels. L’étape peut assurément réserver des surprises.

Même si son Death Core est assez agressif, l’intérêt de l’étape BLACK CURTAINS sera assez limitée... Ce contre-la-montre par équipe est affublé d’un tracé ultra-classique, peu varié, et dont les breaks lourds sont trop clichés. Sans compter qu’après l’étape de la veille, les jambes seront courbaturées, et même si le rythme global de la course devrait être assez lent, ce ne sont pas les tentatives de chant clair sur quelques virages qui permettront d’animer cette étape. A réserver aux coureurs ayant encore une bonne dose d’amphèt’ en stock pour pouvoir tenir.

Bien plus efficace, FOR BURIED HOPES nous permet de rester dans le "7-5", avec, surprise, une étape se situant quasiment sur le même tracé que le contre-la-montre de la veille, entre Death Core et Metal Core. Mais même tracé ne signifie pas même ambiance ni même course, et ici l’étape devrait être d’un niveau plus relevé, notamment en raison d’un beugleur qui hurle vraiment avec ses tripes, apportant une conviction et une authenticité qu’on aura décidément très peu vu sur ce Tour. Si en prime les riffs s’avèrent assez plaisants, on obtient une étape qui sera décisive et qui, même sans col, sera l’occasion idéale pour les baroudeurs qui se sentent à l’aise dans les difficultés intermédiaires.

On garde le meilleur pour la fin (ou presque), avec une arrivée sur les Champs… Heu, non, à Lille en fait, avec TRIBES. Avec, contrairement aux années précédentes, non pas une promenade de santé, mais bien une véritable étape relevée. Sans être montagneuse, son profil heurté peut donner lieu à une course nerveuse, entre Metal Core, HxC et PostKelKeChoz, ponctué par quelques soupçons de daube. Le relief varié, agrémenté d’accélérations et de variations rythmiques plaisantes, est mis en valeur par un tracé irrégulier, et orné de chant varié, tantôt beuglé dans les graves, tantôt growlé, et tantôt typé HxC. Seul point noir, le sprint final, qui en lieu et place d’un vrai sprint d’hommes laisse place à un assoupissement orné de vocaux clairs bas de gamme. Dommage, les 5 premières minutes laissaient présager une fin de Tour explosive.


Au final, vous remarquerez aisément que ce nouveau tracé du Tour de France est tout sauf équilibré et équitable ; à l’image des coureurs cyclistes, les étapes présentées ici alternent entre qualité culturelle plaisante, découverte pittoresques et, majoritairement, perte de temps sonore. L’intention est louable, de la part de Missile Records, mais le résultat n’est pas vraiment à la hauteur, même si nous ne pouvons que louer le professionnalisme de toutes les équipes engagées sur ce tour. A réserver aux accros de banalité musicale en manque.

Site de l'organisateur du Tour - 213 téléchargements


Rédigé par : ..::Ju::.. | Tour de France/ | Nb de lectures : 12998




Auteur
Commentaire
gridlocke
IP:83.206.236.149
Invité
Posté le: 08/07/2010 à 13h48 - (85214)
jolie pochette style BD. Ca me rappelle certaines sorties de Victory records début des 90's si ma mémoire est bonne

cabanon
IP:82.130.179.239
Invité
Posté le: 08/07/2010 à 17h21 - (85222)
roh la blague....seuls AA et for buried hopes s'en sortent bien!

Michael Myers
IP:90.22.208.252
Invité
Posté le: 08/07/2010 à 18h20 - (85224)
Pourquoi ne pas avoir chroniqué l'excellent album d'Alea Jacta Est au lieu de ce truc?

vsgreg
Membre enregistré
Posté le: 08/07/2010 à 18h24 - (85226)
parqu'on a pas recu celui d'Alea Jacta Est.

vieillebranche
Membre enregistré
Posté le: 08/07/2010 à 20h46 - (85229)
Belle chronique, originale et marrante, qui fait suivre le Tour jusqu'au bout, sans s'endormir devant sa teloch, même si la compil ne semble pas avoir d'attrait bien marqué! bien vu

Métaleux
IP:86.73.124.116
Invité
Posté le: 14/07/2010 à 02h58 - (85343)
Pour ma part j'ai rien compris à la chronique !! mais j'aime bcp la compile !!

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker