Si vous avez bien vu la pochette et le nom du combo vous devez avoir cerné l’identité musicale du groupe. Pas de concept futuriste à la star wars ici, pas plus que d’influences indus et autres apports électro. XIV Dark Centuries perpétue la tradition du pagan viking métal et pas besoin d’être scandinave pour cela, les allemands le font très bien aussi. Tous ceux qui comme votre serviteur ont écouté le défunt Mithotyn en boucle devraient être charmés par cet album. XIV Dark Centuries n’est pas une énième copie inutile de ces derniers mais la filiation est indéniable, alors pour simplifier on va dire que les deux groupes ne sont pas frères jumeaux mais plutôt cousins germains (XIV Dark Centuries est allemand ça tombe bien).
Pour tout ceux qui n’ont pas l’âme d’un viking du grand nord ou d’un homme des bois je conçois aisément que la musique proposée peut sembler d’un intérêt limité. Par contre pour les adeptes des batailles passées, de la gloire ancestrale, de l’importance de mère nature et du temps ou l’honneur était la qualité première d’un homme, tout est ici réuni pour passer un bon moment. En effet, Le métal proposé par ce groupe est lourdement chargé d’histoire médiévale et d’influences folk, sans que cela nuise à l’agressivité première; donc tout pour combler le viking qui sommeille en vous. Rien que l’intro donne le ton : flûte et guitare sèche. La base instrumentale est heavy/black mais celle ci est enrichie de nombreux passages acoustiques (deux instrumentaux en intro et outro) et de nombreuses rythmiques bien heavy métal qui ont pour effet immédiat de raviver la flamme de métalleux qui brûle en vous, et qui brûlera vivement le temps des soli présents sur quasiment chaque titre: « Thor’s hammer » par exemple sur lequel on assiste à un petit solo sur fond de gratte sèche pas déplaisant du tout. Bref, la musique du groupe se veut très mélodique, ce côté là étant fortement marqué par les plages acoustiques disséminées tout au long de l’album et par les nappes de synthés constament présentes en arrière plan. Pour contrebalancer avec cet aspect, les vocaux sont donc plus agressifs : on retrouve un hurleur au timbre écorché sur le devant de la scène accompagné plus d’une fois par des chœurs bien virils remplis de testostérone, histoire de bien marquer le côté guerrier. Il faut dire qu’au niveau des paroles, on est en plein paganisme : mythes et croyances d’anciennes tribus germaniques, culte de dieux anciens et vénération de la nature. Pas du neuf donc, mais un attachement certain de ce groupe allemand à ses racines. Tous les morceaux sont d’ailleurs chantés en allemand mais signalons qu’un morceau à un titre mi français/ mi allemand : « têtes coupées – der Schädelkult ». Le tout est donc très plaisant a écouter sans être foncièrement novateur, les cavalcades rythmiques ont toujours l’impact voulu : mal de vertèbres supérieures sur « des Kriegers traum » en perspective, et à plus d’un moment lors de l’écoute de l’album on a tôt fait de s’imaginer en guerrier du grand nord prêt a aller défendre ses croyances le glaive à la main. Fans de pagan métal à la Mithotyn (en plus heavy peut être) ceci est pour vous.



Rédigé par : dark tranquilou | 14.5/20 | Nb de lectures : 7582