Huitième album pour le one man band WYRD.
Prince de Lu avait émis des doutes quant au futur de Narqath et son rejeton lors de la chronique du dernier opus, « Kammen ». Et il n’est pas tombé loin.

WYRD s’embourbe dans sa productivité au détriment de sa créativité. Même le label ne sait plus quoi dire dans la fiche promo et donc se contente d’un laconique « This unique release brings Finnish influences as well as melancholy ». Autant ne rien écrire je pense.

WYRD a opéré un virage pagan black, mais avec difficulté. Il se raccroche aux branches. Avec beaucoup de mal. Le chant black est fatiguant, le chant clair complètement faux. Les riffs sont plutôt moisis et clairsemés. Un ou deux par chanson. Les quarante minutes de ce disque sont assez douloureuses.

A la première écoute.
A la deuxième écoute, notre cerveau a dû rendre les armes car il trouve que tel ou tel passage n’est pas si mal après tout, s’il n’était gâché par l’un ou l’autre des instruments ou la voix.

Les instru, y compris la guitare sonnent carton. La boîte à rythmes sonne boîte à rythmes. Ca me fait penser à la blague des inconnus : il y a les bonnes boîtes à rythmes et les mauvaises boîtes à rythmes. La bonne boîte à rythmes, elle sonne boîte à rythmes, tu vois, mais c’est une bonne boîte à rythmes. La mauvaise boîte à rythmes…

Ah si… la mélodie en clair du titre « Talviy » est très chouette, aérienne, douce, mais complètement gâchée par la guitare saturée en arrière-plan et la voix criarde. Et pourtant cette chanson a un sacré potentiel. Dommage qu’il n’ait pas été exploité. Je pense presque à « Der wie ein Blitz vom Himmel fiel » de EMPYRIUM. Mais presque.
Les chansons tournent en rond comme un chien qui cherche sa place pour dormir.

Dans le black metal, il y a deux écoles, il m’avait pourtant semblé qu’à ses débuts, Narqath en avait fait au moins une…

C’est la première fois que je mets une note pareille à un disque, mais rarement je n’ai eu à supporter un tel navet. Dommage. Un huitième album qui sonne comme une démo maladroite d’adolescent. La productivité n’est pas un but.


Rédigé par : Matthieu | 08/20 | Nb de lectures : 10437