Les lecteurs assidus de Vs se rappellent certainement du dossier que nous avions réalisé sur le metal au Botswana. C'est à cette occasion que nous avions rencontré Stux Daemon et son groupe WRUST qui avait courageusement répondu à une de nos interview sur son téléphone portable !
Presque deux ans plus tard, les gaziers sont de retour avec un nouvel album 100 % Death Metal Old School "Intellectual Metamorphosis".
Influencés par des groupes tels que CANNIBAL CORPSE, DEATH ou OBITUARY, on retrouve dans les chansons de ce nouvel album toute l'influence des ainés, WRUST ayant toujours revendiqué l'héritage de ses groupes comme sa principale inspiration.

Un simple coup d’œil à la pochette permet de réaliser que WRUST n'a certainement pas pu mettre en images ce qu'ils avaient dans leur tête quand ils pensaient à un cerveau "enchainé".
Bon, on sait que les groupes Africains ont souvent des difficultés financières et nul doute que WRUST à préféré mettre ses sous dans l'enregistrement plutôt que dans la pochette (l'album est d'ailleurs disponible à la vente via Band Camp et le clip de Hate'em all est depuis peu disponible sur You tube).
Mais je vais cependant être clair, le manque de moyen se fait aussi ressentir au niveau de la production.
En optant pour une production claire, compacte et frontale, le groupe à voulu proposer un metal à l'Américaine...sans en avoir pour autant les moyens financiers. A mon gout, ils auraient du taper dans une prod plus "Rough" qui aurait profité à leur riffs énergiques et musclés. Car avec leur son "façade", les musiciens de WRUST arrivent tantôt à tirer leur épingles du jeu avec certains morceaux (l'excellent mid Tempo "Hate'em all" ou le furieux "Brain Spasm") mais n'évitent pas les écueils de quelques mises en places un peu moins rigoureuses. Si les guitares sonnent bien (les rythmiques et les chorus) la batterie à un son qui manque de profondeur et de relief et en accentuant trop les grosses caisses et la caisse claire, le manque de naturel de la teuse est dommageable à certains moments.

Cependant, et malgré ce son un peu "carton", la passion de WRUST pour le Metal transparait très largement tout au long de ce disque et à finit par me convaincre. Les progrès qu'on pu effectuer les musiciens par rapports à leurs premiers émois sonores se ressentent clairement de même que leur envie de nourrir ce Death Frontal d'influences personnelles.
Se remarquent donc de nombreux solos mélodiques, quelques harmonisations et riffs typique du metal des années 80's et des incursions dans l'univers mystique Africain, notamment dans l'intro de "The day of Sacrifice" et de "Caress the soul".
Quelques morceaux amènent aussi des sonorités un peu plus Thrash (Similaire au SEPULTURA de la fin des années 80's) ou des passages plus Power comme dans les vieux MACHINE HEAD ou PANTERA.

Un peu étrangement, plus l'album s'égraine et plus on rentre dans le trip de ce groupe qui semble maitriser de plus en plus son sujet au fur et à mesure que les titres avancent. Oui je sais c'est un peu bizarre (les groupes ayant plus tendance à placer leurs morceaux les plus forts en début d'album) mais dés "Gravedigger" le groupe propose une triplette finale des plus virile, tout en étant "décontractée" et réussit à faire rentrer dans le crane "Who's to blame" et "Ride The blade". Si le groupe continue dans cet élan, cela laisse présager d'un album encore meilleur pour la suite.

Au vu de la récente interview que j'ai eut avec Stux Deamon (le chanteur/guitariste), WRUST ne fait pas partie de ces groupes pour qui tout est facile. Acquérir des instruments à relevé pour eux de la véritable galère, répéter est encore pour eux difficile, trouver des concerts est méga chaud et continuer à vivre sa passion relève plus du sacerdoce plus que du simple Hobby.
Alors oui, ces mecs là méritent le respect et oui leur musique, sans être révolutionnaire, tient la route. Nous en tout cas, on continuera à s'intéresser à eux et à écouter leurs nouveaux sons. Hail Brothers !!!!


Rédigé par : Pamalach | 14,5/20 | Nb de lectures : 12166