WORN-OUT, c’est une bande de quatre copains originaires de Colmar, adeptes de breuvages alcoolisés, de riffs lourd et groovy sur de la musique forte. Nos quatre lascars sortent là leur EP, le très subtilement intitulé « Loud As Fuck ! », comprennant quatre bonus tracks issues de leur précédente sortie digital « Trust Steel Only ». Abandonnant les machines de leurs morceaux d’antan et piochant autant dans le stoner, le thrash, ou même dans le hardcore, nos Colmariens finissent par nous pondre une bonne mixture de tout cela qui, une fois bien emboîté, sonne comme un bon gros metal qui tache pour motards à moustache.

J’avoue ne pas être un ultra fan du genre à la base, appréciant à petites doses, mais pour le coup cet EP ne m’a pas saoulé (un comble pour un skeud qui sent l’alcool !). Bon, il ne m’a pas transcendé non plus, mais WORN-OUT a le mérite de nous avoir concocté huit titres franchement sympathiques et accrocheurs. On tape majoritairement dans du metal bien gras, qui suinte le ‘sky à plein blaire, et quand on se met dans l’ambiance ça le fait grave.

Les riffs, entre stoner et thrash, font ressortir l’essence même de l’esprit picole et motos, accompagnés d’une basse fortement groovy et imposante, qui ne fait que décupler tout cet aspect. Le chant, qui tangue entre voix typiquement stoner et relent hardcore sur les refrains, ajoute un brin de diversité aux morceaux et ne dénote pas du reste. Au fil des écoutes, on se rend bien compte que la musique de WORN-OUT se rapproche plus d’un bon vieux crossover qu’a un simple stoner/metal de plus. Les morceaux transpirent l’huile de moteur et le houblon à plein régime, mais pas que. Une base plus hard/rock’n’roll est aussi bien présente, comme en témoigne « Used To Hate », que ne renierait pas MÖTÖRHEAD. Alors ouai ça reste dans le même délire, je sais, et ce n’est pas « Worn-Out » et son timbre plus bluesy qui nous contredira : ici, quand on est pas accoudé au bar on patauge dans les marécages de la NOLA. Donc rien de transcendant quoi, mais « Loud As Fuck ! » comporte son lot de très bons titres, puissants et entêtant, et ça, ça ne trompe pas sur la marchandise. Une fois les 23 minutes de l’album passées, on re-appuie sur play avec plaisir, preuve si il en est qu’on a quand même du bon là.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 6.5/10 | Nb de lectures : 11421