WORDS OF CONCRETE - East German Cold (OLOC) - 26/12/2011 @ 00h17
La violence n’est pas une fatalité. Ho que non. Chaque objet qui t’entoure peut devenir une arme redoutable. Je le sais, tu le sais, il le sait. Nous le savons, vous le savez. Ils le sachent. Aujourd’hui je vais t’apprendre à te défendre avec le dernier album de WORDS OF CONCRETE, « East German Cold ». Dallas, mon frère jumeau des cheveux, jouera le rôle l’agresseur. Début de la simulation : vous marchez tranquillement dans une rue du centre ville, votre discman sur les oreilles quand soudain, un malotru vous agresse. Là, vous saisissez votre CD d’ « East German Cold » et vous l’insérez dans votre discman, vous pressez sur lecture et insérez les écouteurs dans vos oreilles. Vous vous retournez et tenez à peu près ces propos au voyou : « Dis donc, voyou, tu sais quelle est l’ancienne capitale de la RDA ? » Votre agresseur est maintenant en pleine réflexion. Vous en profitez pour vous échauffer en attendant la prochaine moshpart une fois qu’elle arrive, vous en profitez pour lui asséner un double moulinet retourné bras gauche-bras droit. Vous enchaînez avec un coup de pied retourné à hauteur du visage. Et enfin votre adversaire au sol, vous pouvez l’achevé avec un triple vankipu à rétroprojection intestinale. Voilà. La semaine prochaine je vous apprendrai à vous défendre avec le dernier 33 tours de Didier Barbelivien. Tamagotchi !

Tout ça pour dire que le dernier album de WORDS OF CONCRET démoule sévèrement et peut s’avérer une sacrée arme d'autodéfense. Maintenant si tout le monde connaît Didier Barbelivien, WORDS OF CONCRETE est encore relativement inconnu dans le milieu Metal. Et pour cause il s’agit d’un groupe de beatdown (ex-est) allemand nous venant de la riante cité de Dresde. Faut croire qu’une jeunesse passée sous le joug du régime communiste doit laisser des traces car ces types-là ont de la haine et de la violence à évacuer. Et pas qu’un peu. Du coup ils se sont dit que monter un combo beatdown serait une bonne façon de l’évacuer tout en affirmant sa virilité. Chose faite et réussie car si le premier effort du groupe ne brillait ni pas sa finesse ni pas sa qualité, cet « East German Cold », lui, brille par sa très grande qualité. Mais toujours pas par sa finesse. Ce qui est plutôt une qualité quand on donne dans le beatdown. Déjà rien qu’à la pochette on sait qu’on n’est pas là pour rigoler ni se tailler des pipes. Ou alors dans les caves mais ça c’est une autre histoire. « East German Cold » s’ouvre par une petite intro anxiogène qu’on imagine tirée d’un film d’horreur avant de démouler son premier vrai titre « This Is Ghetto Beat » avec une moshpart de la huitième seconde. Juste le temps de dénouer la nuque que mes quatre Allemands envoient déjà la sauce à pleine puissance, portée par une très bonne prod. Puissante mais pas surchargée ni artificielle, elle respecte bien le son de chaque insrument. "This Is Ghetto" est un bon exemple de morceau beatdown efficace. Moshpart qui démoule, riff mammouthesque, voix hargneuse as fuck et chœur de hooligans serbes. De quoi faire fuir n’importe quel agresseur venu.

Pour ajouter encore un peu de violence là-dedans, on dénombre quelques featurings pas piqués des hannetons comme Tria Dracoz, rappeur russe posant son flow et sa touche hip hop sur le morceau titre ou Pascal de Balboa qui ajoute une dose de finesse en plus sur un « Disrespect » tout en amitié virile. « East German Cold » s’ouvre sur une tripeltte du diable « This Is Ghetto Beat », « East German Cold » et « Crackin’ un Yo Brain », peut-être le plus lourd et brutal d’un album tout entier dédié à la violence et la brutalité. Ce morceau c’est un troupeau de buffles chargeant dans un magasin de porcelaine. C’est fin comme un porc sauvage en rut mais bordel quelle puissance. J’entends déjà le doux bruit des fractures ouvertes résonner à mes oreilles. Les guitares sont accordés aussi bas que possible, le batteur y va tranquillement, à son rythme, à base d’enchaînement grosse caisse/caisse claire/toms. Pas besoin de plus si ce n’est un peu de cymbales pour la forme. Tout ça ressemble pas mal à Nasty me direz-vous ? C’est vrai, les deux groupes sont clairement dans la mouvance dure du style. La touche allemande est bien présente et au niveau du chant on est aussi proche d’un Nasty mais en un poil plus agressif et moins « à la cool » que celui de Mathi. Si Nasty se lançait dans l’abstraction en dépouillant le style, WORDS OF CONCRETE lui reprend les bases et livre l’album étalon du beatdown allemand avec ce qu’il faut de qualité et de connaissance du genre pour le faire surnager et grimper au-dessus de la concurrence. Le groupe n’aurait pu être qu’un Cunthunt777 de plus mais évite cet écueil grâce à des compos racées, des riffs efficaces et des moshparts qui sont de véritables invitations à la danse. « 5 Times » est là pour le prouver et malgré ses 4min21 il est tout entier baigné d’un groove insidieux donné par un son de basse sautillant comme il faut et des patterns de batterie simplissimement efficaces. Typiquement le genre d’album à ne pas écouter quand on est bloqué à la caisse du supermarché sous peine d’avoir envie de tabasser la petite vieille qui cherche sa monnaie depuis un bon quart d’heure ou de monter sur le tapis roulant, de sortir son chibre pour pisser sur la caissière.

Le morceau final s’appelle « Power like John Cena » en hommage au plus rustaud des catcheurs. Voilà. WORDS OF CONCRETE c’est pareil. Pas finaud, pas technique pour un sou mais c’est hargneux et violent. Direct, simple et efficace, ça brosse le fan dans le sens du poil à coup de riffs de plomb, de moshparts qui font « kreum kreum kreum » et de vocaliste que t’aimerais pas croiser dans la rue en rentrant chez toi le soir et le tout avec une petite touche hip hop parce qu’on vient de la rue t’as vu. Ca fait le boulot, ça ne fait pas de quartier c’est déterminé et increvable. On peut leur cracher au visage ils s’en foutent parce qu’ils savent que dans leur style, pour le moment, ils sont parmi les meilleurs.

WOC My____ - 144 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 15/20 | Nb de lectures : 12314




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Commentaire
Bras cassé
Invité
Posté le: 26/12/2011 à 05h19 - (99435)
Tres bonne Kro Seb. Le debut de ta prose est marrante, je pense que l'on connait tous ce sentiment. Pour ma part, quand j'ecoute Arkangel, je me sens invincible.
Sinon, difficile de se faire un avis avec le tres court extrait.

Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 26/12/2011 à 10h47 - (99436)
Débuter une kro sur du Samu Silver, ça n'a pas de prix!
Sinon, j'ai bien aimer ce skeud, bien percutant, un bon NASTY-like quoi. Ça gère.



Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 26/12/2011 à 10h48 - (99437)
Samy* bordel...

daminoux
Membre enregistré
Posté le: 26/12/2011 à 12h07 - (99438)
pas original, mais diablement efficace sans tomber dans des cliches comme Cunthunt777. il va falloir que je me le repasse



Worthless
Membre enregistré
Posté le: 26/12/2011 à 20h51 - (99441)
Sacree chro' Seb. Album de l annee pour moi avec Mournful Congregation.
Quelle violence.

djabtrash
Membre enregistré
Posté le: 26/12/2011 à 21h31 - (99442)
"vous pouvez l’achevé avec un triple vankipu à rétroprojection intestinale"

héhéhé

bon j'ai écouté la preview myspace et j'ai vraiment l'impression d'entendre un Nasty-ripoff

Kastor_
Membre enregistré
Posté le: 27/12/2011 à 04h08 - (99445)
ENORME album, un son lourd, des riffs pas forcément originaux mais qui te permettent de te sentir comme un Chevalier du Zodiak sous EPO quand tu marches dans la rue. C'est simple, j'ai mit un coup de tête à une grand-mère qui m'a doublé dans la queue pour monter dans le bus sur "Crackin' up your brain".

A noter quand même une utilisation des infra-basses sur chaque beatdown pour renforcer le côté bas-du-front complètement avoué. C'est carrément évident sur "Five Times" où ta seule envie est d'enfiler un jogging Nike et d'aller à Kiloutou chercher une masse de chantier pour déblayer des rames de métros à 18h30. Ce morceau est complètement déglingué, il tourne en boucle en ce moment.

Le featuring avec les gars de Russie est carrément fou aussi, je pensais pas qu'on pouvait avoir du flow sous vodka, respect. Grosse chronique du skeud en tout cas mais ça, bon, quand c'est xSEBx qui s'y colle je suis rarement déçu.

Et puis la fin d'album sur "Power like John Cena" bon... tout est dit. Du beau beatdown.
Comme quoi le xSPLITx de l'Allemagne dans le temps aura eu du bon quand même, quand tu vois les générations bancales qui en sortent et te font des skeuds du style...!!



Kastor_
Membre enregistré
Posté le: 31/12/2011 à 19h55 - (99540)
Je rentre d'une semaine en vacances à écouter ce skeud, et je repost un commentaire pour dire à quel point le featuring avec les Russes est foufou. Le riff c'est un truc à rouler dans son salon tout seul, et le flow des mecs sur le mosh est juste complètement dingue!



hemistes
Membre enregistré
Posté le: 21/03/2013 à 22h51 - (106628)
Je suis tombé sur ce groupe par pur hasard sur youtube, ça envoie bien! Par contre impossible de mettre la main sur le cd!
Quelqu'un aurait une idée d'où je pourrai le trouver?

Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 22/03/2013 à 07h33 - (106631)
Chez GoodLife par exemple www.hardcore.gl/fr/articles/musique/groupes/words-of-concrete.htm



hemistes
Membre enregistré
Posté le: 23/03/2013 à 00h07 - (106653)
Merci pour le lien, mais malheureusement ils sont en rupture de stock

hemistes
Membre enregistré
Posté le: 23/03/2013 à 00h21 - (106654)
Merci pour le lien, mais malheureusement ils sont en rupture de stock

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