WOLVERINE – A Cold Light Of Monday (Elitist/M10) - 08/11/2003 @ 17h59
Allez savoir pourquoi mais avec un nom comme wolwerine je m’imaginais être en présence d’un groupe d’affreux bourrins, peut être à cause du wolwerine blues d’Entombed, qui sait. Le fait est que j’avais tout faux, wolverine est en fait à l’opposé de cette image, on est loin des abominations death métal et des blast beats ravageurs, le groupe œuvrant dans un registre autrement plus mélodique et raffiné. A ma décharge on peut signaler que les débuts du groupe étaient marqués par une certaine forme d’agressivité mélangée à un métal progressif assez efficace, ceci expliquant peut être cela.
Le fait est que sur ce troisième album (le premier pour Elitist), la face agressive du groupe a disparu pour laisser la place à une autre nettement plus sombre et atmosphérique, avec toujours en filigrane les plans hérités du métal progressif qui refont surface de temps à autres lorsque la saturation des grattes pointe le bout de son nez (deuxième partie de l’album). Ce « Cold light of Monday » marque donc une nouvelle orientation musicale pour le combo, on ne pourra pas le ranger dans la case de ceux qui stagnent, ce qui est déjà pas mal. Cependant, proposer du neuf c’est bien, encore faut il que cela tienne la route. Pas de souci, les musiciens connaissent bien leur sujet. Le maniement de leur instrument ne leur pose aucun problème (conséquence de leur passé prog) mais au lieu d’étaler leur science musicale via des démonstrations rébarbatives, ils ont pris le parti d’utiliser leur technique à bon escient pour créer des ambiances tristes ou la guitare cristalline et le chant poignant prennent toute leur ampleur. Il faut dire qu’un tel changement était nécessaire pour pouvoir exploiter pleinement le concept choisi. Tout au long de l’album, le groupe nous fait partager la vie et les désillusions d’une jeune fille prénommée Sarah. Le chant masculin fortement chargé en émotions nous raconte l’évolution de Sarah dans ce monde qu’elle ne comprend pas toujours et nous fait partager tous ses sentiments. Pendant 52 minutes, on assiste en tant que spectateur impuissant à un morceau de vie ou la mélancolie et le désarroi du personnage principal sont magistralement mis en musique. Comme dans un bon épisode de Columbo, tout commence par la fin, on aura toute la durée de l'album pour comprendre ce qui c’est réellement passé. Pour coller au mieux à l’univers de cette jeune fille la musique évolue toujours dans un tempo moyen voire lent, de rares accélérations étant quand même de la partie renforçant ainsi l’impact des passages plus atmosphériques et mettant en valeur les sentiments plus violents. D’ailleurs dans ces moments les plus calmes le groupe n’hésite pas à utiliser des samples, ce qui n’est pas déplaisant et qui à le mérite de coller à l’air du temps. La guitare lead se charge de nous charmer via des arpèges aériens pendant que la guitare rythmique nous berce plus ou moins lentement sans pour autant nous endormir, loin de là. S’il fallait comparer le groupe à quelque chose de plus connu, je dirai qu’il s’agit là de l’enfant caché d’Anathema nouvelle version et de Pain of salvation. Les groupes en question ayant tous un penchant prononcé pour les ambiances tristes qui baignent dans la mélancolie la plus pure ; ils préfèrent également parler de choses vraies et mettre les sentiments humains en avant plutôt que baser leurs concepts sur l’éternel héroïc fantasy. Et bien sûr, autre point commun, ça joue plus que bien.
Le concept album est devenu monnaie courante dans le monde du métal mais sur ce Cold light of Monday la musique et les paroles se marient à merveille pour le plaisir de l’auditeur, à noter que le livret aussi illustre parfaitement les différentes phases de l’évolution de l’héroïne. Bref, l’ambiance générale de l’album fait qu’il arrive sur nos platines à la bonne saison, il fait gris dehors, tout est triste...on est bien à la maison avec un casque sur les oreilles...
P.S. : A aucun moment je ne fais de jeu de mot foireux avec « un lundi au soleil » de Claude François et ce « cold light of Monday », je m’étonne, ce doit être à cause du concept qui ne prête pas à rigoler.
Rédigé par : dark tranquilou | 15.5/20 | Nb de lectures : 7898
Quand j'ai écouté ce disque pour la 1ère fois, je m'attendais à un Anathema dernière période. Non pas que ça en soit foncièrement éloigné au niveau de l'esprit mais il y a surtout une grosse influence prog à laquelle je ne m'attendais pas.
En tout cas, le disque est vraiment réussi; le groupe a sa personnalité. A titre de comparaison je rajouterais également Symphony X et Rhapsody quand le chanteur part dans les aiguis.
Un groupe avec son univers!
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Le fait est que sur ce troisième album (le premier pour Elitist), la face agressive du groupe a disparu pour laisser la place à une autre nettement plus sombre et atmosphérique, avec toujours en filigrane les plans hérités du métal progressif qui refont surface de temps à autres lorsque la saturation des grattes pointe le bout de son nez (deuxième partie de l’album). Ce « Cold light of Monday » marque donc une nouvelle orientation musicale pour le combo, on ne pourra pas le ranger dans la case de ceux qui stagnent, ce qui est déjà pas mal. Cependant, proposer du neuf c’est bien, encore faut il que cela tienne la route. Pas de souci, les musiciens connaissent bien leur sujet. Le maniement de leur instrument ne leur pose aucun problème (conséquence de leur passé prog) mais au lieu d’étaler leur science musicale via des démonstrations rébarbatives, ils ont pris le parti d’utiliser leur technique à bon escient pour créer des ambiances tristes ou la guitare cristalline et le chant poignant prennent toute leur ampleur. Il faut dire qu’un tel changement était nécessaire pour pouvoir exploiter pleinement le concept choisi. Tout au long de l’album, le groupe nous fait partager la vie et les désillusions d’une jeune fille prénommée Sarah. Le chant masculin fortement chargé en émotions nous raconte l’évolution de Sarah dans ce monde qu’elle ne comprend pas toujours et nous fait partager tous ses sentiments. Pendant 52 minutes, on assiste en tant que spectateur impuissant à un morceau de vie ou la mélancolie et le désarroi du personnage principal sont magistralement mis en musique. Comme dans un bon épisode de Columbo, tout commence par la fin, on aura toute la durée de l'album pour comprendre ce qui c’est réellement passé. Pour coller au mieux à l’univers de cette jeune fille la musique évolue toujours dans un tempo moyen voire lent, de rares accélérations étant quand même de la partie renforçant ainsi l’impact des passages plus atmosphériques et mettant en valeur les sentiments plus violents. D’ailleurs dans ces moments les plus calmes le groupe n’hésite pas à utiliser des samples, ce qui n’est pas déplaisant et qui à le mérite de coller à l’air du temps. La guitare lead se charge de nous charmer via des arpèges aériens pendant que la guitare rythmique nous berce plus ou moins lentement sans pour autant nous endormir, loin de là. S’il fallait comparer le groupe à quelque chose de plus connu, je dirai qu’il s’agit là de l’enfant caché d’Anathema nouvelle version et de Pain of salvation. Les groupes en question ayant tous un penchant prononcé pour les ambiances tristes qui baignent dans la mélancolie la plus pure ; ils préfèrent également parler de choses vraies et mettre les sentiments humains en avant plutôt que baser leurs concepts sur l’éternel héroïc fantasy. Et bien sûr, autre point commun, ça joue plus que bien.
Le concept album est devenu monnaie courante dans le monde du métal mais sur ce Cold light of Monday la musique et les paroles se marient à merveille pour le plaisir de l’auditeur, à noter que le livret aussi illustre parfaitement les différentes phases de l’évolution de l’héroïne. Bref, l’ambiance générale de l’album fait qu’il arrive sur nos platines à la bonne saison, il fait gris dehors, tout est triste...on est bien à la maison avec un casque sur les oreilles...
P.S. : A aucun moment je ne fais de jeu de mot foireux avec « un lundi au soleil » de Claude François et ce « cold light of Monday », je m’étonne, ce doit être à cause du concept qui ne prête pas à rigoler.
Rédigé par : dark tranquilou | 15.5/20 | Nb de lectures : 7898