Aïe, aïe, aïe…une nouvelle sortie qualifiée de « heavy power mélodique » tout droit venue de chez Black Lotus. La description de WOLFCRY est tellement proche de celle de BATTLEROAR (la catastrophe que j’ai eu récemment à chroniquer) que je crains le pire. Pourtant, il fut un temps où le label grec m’avait permis de découvrir d’excellents groupes dans le genre, comme par exemple MANTICORA avec son premier album "Roots of eternity" en 1999.

Mes craintes persistent quand j’ouvre le CD, avec pour présenter chaque musicien un trombinoscope constitué de dessins au crayon, certainement réalisés par la petite sœur d’un des membres de WOLFCRY ! Amusant, mais…ridicule !! En tout cas, voilà une première approche qui donne clairement l’impression d’avoir affaire à des amateurs.

"Warfair" est le troisième album de WOLFCRY, groupe pratiquant en effet, et ça n’est pas une surprise, un heavy épique et mélodique, dans la lignée de KAMELOT pour les titres les plus calmes, et plus proche des standards du heavy germanique pour les morceaux plus agressifs. A l’écoute de cet album, je ne suis qu’à moitié rassuré. Musicalement, on est dans la moyenne des groupes du genre : pas très original, mais relativement bien exécuté. Mention spéciale aux soli de guitares qui, bien que classiques, viennent régulièrement titiller les esgourdes de façon bien agréable. J’aurais peut-être un reproche à faire à la production qui, à mon avis, a mal su intégrer les claviers. J’ai l’impression de les entendre séparément du reste des instruments, alors qu’ils devraient servir de fond sonore. Bizarre…

Par contre, à l’instar de BATTLEROAR, il va falloir penser à se dégotter un vocaliste capable de chanter un peu plus juste. Voilà encore une fois un obstacle qui va rebuter un certains nombre de fans potentiels. Le heavy mélodique est un style qui autorise peu d’approximation sur ce point. Certains titres flirtent avec le thrash ("6 must die") et, sans être excellent non plus, c’est peut-être dans ce registre que le chanteur s’en sort le mieux. A voir si le groupe évolue dans ce sens pour sa prochaine réalisation.

C’est assez rare, mais je trouve que l’album se termine mieux qu’il n’avait commencé. La deuxième partie de l’album propose en effet des titres plus aboutis ("On The Edge", "Fatal Conflict"…). Le disque se conclue par une reprise du tube d’OMD, "Enola Gay". Sympathique, sans plus…disons qu’on a plutôt l’impression d’entendre une reprise punk ultra simplifiée du morceau, plutôt qu’une tentative d’adaptation personnelle.

Bref, "Warfair" est le genre de disque qu’on peut trouver sympa à la première écoute, mais qu’on ne réécoutera jamais, ou très rarement. A réserver aux fans du genre peu regardant sur l’originalité…


Rédigé par : Sentenced | 11/20 | Nb de lectures : 12727