Comme son nom nous en informe, WOLFCRUSHER ne fait pas dans la dentelle. Metal burné, gros son qui tache et qui décrasse le moteur dès le matin, growls de rigueur et riffs plombés sont les principales caractéristiques de cet album à la pochette sombre et déjà-vu (plein de fois, oui). Entre Death, Hardcore, Southern Rock, Stoner et même Emo (certains refrains reprennent quelques mélodies déjà entendues précédemment), le combo de Manchester a de l’énergie à revendre (profitez-en, ce sont les soldes). Dynamique et rentre-dedans, la musique du quintet manque le plus souvent d’originalité (le principal défaut ici). Cependant, comme vous pouvez vous en douter, c’est aussi efficace qu’une bonne blague de Jean Roucas. Direct, genre coups de tatanes dans la tronche qui vous feront saigner bien rouge (et qui iront même vous faire rire jaune de temps en temps). La production est rudement efficace, c’est sûrement le point fort de cet album. Chaque riff est mis en avant par un mix clair, rendant l’ensemble plus qu’agréable. Quelques moments d’accalmies permettent de renforcer les passages les plus brutaux, tels que pour «All Shall Pass» qui termine sa lancée sur un rythme effréné (entre Rock’n Roll et Death) ou encore ce «Reborn» qui justifie à lui seul les influences Southern-Rock du quintet. PANTERA, HATEBREED, DOOMRIDERS, CATHEDRAL… WOLFCRUSHER puise ses plans dans le meilleur des quelques genres auxquels il s’adonne. Un album agréable à écouter, qui fait montre d’une capacité à synthétiser une musique à partir de nombreuses influences à peu près bien digérées. Cependant, pas sûr que cet album reste vraiment dans les annales ou qu’il tienne le coup après plusieurs écoutes.


Rédigé par : DeadStar | 13/20 | Nb de lectures : 11529