«Il est correct de dire que WITCHCRAFT n’est ni de ce temps, ni de cet espace. En fait, nous pourrions presque penser que cette formation est née au moins trente ans trop tard…». Cette phrase empruntée à la biographie officielle du groupe scandinave résume parfaitement l’esprit du combo aujourd’hui encore. Car si le premier LP du même nom que son créateur a permis de penser que WITCHCRAFT ne fait que revisiter les années 70 - à la manière de BLACK SABBATH, PENTAGRAM, JETHRO TULL et consorts -, il est clair que ce deuxième long enregistrement ne fait que renforcer les convictions musicales du groupe. Comme précédemment, tout respire les Seventies. Le son analogique (chaud comme j’aime), le chant aigu, les solos de claviers presque interminables et agréablement lyriques, les riffs de grattes empruntés aux nombreux virtuoses d’antan, l’utilisation d’instruments Vintage…

Le premier titre «Chylde Of Fire» n’est d’ailleurs pas sans rappeler un certain titre de BLACK SABBATH. Un clin d’œil de la part du quartet qu’il n’était peut-être plus nécessaire de faire. Ce que j’apprécie tout particulièrement dans ce «Firewood», c’est cette composante planante et mélodique bien plus présente qu’auparavant. Et cela prouve que ces onze titres ont été plus inspirés encore par DEEP PURPLE, RAINBOW ou encore HENDRIX (pour ce dernier, la chose est flagrante à l’écoute de «Mr Haze»). Des influences plus Rock que Doom… mais toujours avec cette volonté de rester dans la même époque. Certains pourraient penser que ce deuxième album, tout comme tout le premier, a dès lors un intérêt assez limité. Même le Cover Song («When The Scream Comes» de PENTAGRAM) proposé est repris à l’original ! Cela rejoint mes remarques concernant un certain REVEREND BIZARRE… A mon humble avis, WITCHCRAFT ne pourra convenir qu’à un nombre limité d’auditeurs, à savoir les purs nostalgiques de cette époque. Et encore, ces derniers peuvent décider de se délecter des sonorités premières.


Rédigé par : DeadStar | 12/20 | Nb de lectures : 12193