WITCHBREED est un groupe très jeune. Formé en 2006, les Portugais écumaient déjà les scènes et premières parties d’envergures (SAMAEL). Et il n’a fallu qu’une démo 2 titres pour emballer Ascendance Records (PIN-UP WENT DOWN, UNEXPECT, STOLEN BABIES).
Et les voici arrivés en 2009 avec un premier album 13 titres enregistré, mixé et masterisé par Waldemar Sorychta (LACUNA COIL, THE GATHERING, SAMAEL, TIAMAT, MOONSPELL).

Pour information, ce combo a été monté par Ares (ex-MOONSPELL, DEEPSKIN) et Dikk (ex-DEEPSKIN).
Mais c’est la voix qui démarque WITCHBREED. Leur vocaliste, Ruby, forge le caractère et emporte littéralement la musique vers des sommets.

Ne vous fiez pas à la pochette, qui est le seul point négatif de ce disque. Clichesque à mort, j’ai cru à un groupe gothique de seconde zone.
WITCHBREED propose un heavy très sombre, puissant et séduisant, à la limite du gothique. Sur fond de riffs lourds et mélodiques, emmenée par une basse ronde et vaste, soutenue par une batterie suédoise dégotée on ne sait où sur les monts portugais, les mélodies de voix, vigoureuses et terriblement bien senties, font mouche sans aucun effort. C’est évidemment sur la plupart des morceaux, dévastateurs, mais également dans les moments les plus sensibles et calmes, qui paraissent quand même bien musclés.
Le claviériste est très discret mais les ambiances tissées font de ce disque un excellent album. Il apporte une touche dramatique sans jamais en faire des tonnes ni plomber l’essence des morceaux : le riff. Et les soli, auxquels je suis en général allergique, sont d’une rare sobriété. Mélodiques, simples. Et donc très efficaces.

Facile d’approche, entraînant, très varié, à la production impeccable, à l’écriture intelligente et mûre, ce « Heretic Rapture » est un premier album admirable. Plein de tubes en puissance, ce disque, même si à chant féminin, est très sombre et devrait accrocher les plus difficiles.

Une sortie discrète qui mériterait de faire parler d’elle.


Rédigé par : Matthieu | 16/20 | Nb de lectures : 10704