WHITE SKULL est un groupe que j’ai découvert en 1999 avec l’excellent « Tales from the North » (le 3è album du groupe), un concept sur la civilisation nordique (les Vikings et les Nibelungen), ce qui est surprenant pour un groupe italien. Sur cet album, on retrouvait en guest, Chris Boltendahl, le grogneur de GRAVE DIGGER et par certains côtés, la musique de WHITE SKULL était assez proche de leurs cousins germains. Toutefois, la voix éraillée de Federica « Sister » De Boni apportait un plus indéniable et permettait au groupe de se distinguer parmi leurs collègues True Metalleux italiens voulant se lancer dans la brèche ouverte par RHAPSODY et son Hollywood Metal. Mais comme WHITE SKULL existait depuis le tout début des 90’s, le groupe n’est pas tombé dans ce piège. L’année suivante paraissait « Public glory, secret agony », un album basé cette fois-ci sur l’Antiquité (les Romains et les Egyptiens) et je l’ai bien aimé (quoiqu’il s’essoufflait un peu sur la durée après un début tonitruant). Seulement voilà, Federica a quitté le groupe ensuite et j’avoue avoir perdu le combo de vue, j’ai juste entendu dire qu’il avait sorti un autre album (« The dark age ») avec un nouveau chanteur... mais cet album, je n’en ai pas entendu beaucoup parler (c’est un euphémisme), je crois même ne pas l’avoir vu dans un seul bac de disques. Et en ce printemps 2004, voici nos Italiens de retour avec un 6è album et une pochette digne de « Ulysse 31 ». Depuis « The dark age », il y a eu du chamboulement, puisqu’il y a un nouveau bassiste et un nouveau guitariste (Nick Savio ayant sorti un album l’an dernier avec le groupe BROKEN ARROW, album qui ne m’a pas enthousiasmé). Déjà, ce qui m’a intéressé en écoutant cet album, c’est la voix de Gustavo « Gus » Adrian Gabarro (d’origine argentine). Eh bien, elle est éraillée comme Federica (il faut avouer que cette dernière faisait rarement dans la finesse), mais bon, personnellement, je la regrette un peu. Musicalement, il me semble que WHITE SKULL n’a pas trop changé son fusil d’épaule malgré ces bouleversements de line-up, c’est toujours du bon gros Heavy couillu (pas de Hard FM à l’horizon même si maintenant, le groupe est chez Frontiers records), mais les mélodies sont peut être moins assimilables (à part l’immédiat refrain de « Top secret ») que les deux albums dont je parlais en début de kronik... ou peut être suis-je trop nostalgique. Le début de « Creature of the abyss » est même un peu surprenant, car quasi celtique ; « Power of blood » contient un pur break maidenien et « Last navigator », une intro à la MAIDEN ; et l’album se termine sur une sympathique ballade, « I wanna fly away ». Enfin, cet album est quand même globalement plaisant (un peu déçu à la première écoute, les suivantes m’ont permis de réviser ce jugement hâtif) et je suis bien content de retrouver WHITE SKULL.


Rédigé par : Shaka | 14,5/20 | Nb de lectures : 7769