Une première fois c’est toujours un peu spécial et c’est donc avec appréhension que j’abordais cette chronique de DVD, support que je connaissais peu pour apprécier de la musique.

Bénéficiant de l’exemplaire promo, je ne pouvais donc pas apprécier une éventuelle jaquette et c’est de façon directe que j’enfournais ma main dans un boîtier vierge pour en retirer l’objet de convoitise.
Quelques renseignements pris sur le net me permettaient de visualiser un artwork typique de Whitesnake, sans surprise mais toujours bien réalisé.

Les mains moites, le cœur battant, j’introduisis le DVD dans la fente du lecteur pour y découvrir enfin la source du désir : un live enregistré lors de la tournée anglaise de 2004, à l’Hammersmith Apollo et réalisé par le reconnu Hamish Hamilton (U2, Red Hot Chili Peppers, Madonna...).

Il y avait bien longtemps que j’avais arrêté de suivre les pérégrinations du sieur Coverdale (en fin de compte juste après le surproduit « Slip of the Tongue » pour Whitesnake et après son l’album en duo avec Jimmy Page) et je m’attendais à un vieillissement notable de l’oiseau et des compositions.

Mais, comme avec toute vieille connaissance, les habitudes reviennent vite. Commençant d’entrée par des morceaux de bravoure tirés de leur plus gros succès, l’album « 1987 », le serpent blanc savait où il mordait (to bite en anglais). Le public mixte était il est vrai composé de trentenaires qui comme moi avait du connaître quelques émois il y a près de 20 ans en écoutant Whitesnake dans leur post-adolescence.
Acquise à sa cause, la salle reprenait tout au long du concert les hits (Gimme all your love, Is this Love, Bad Boys…) et ça marchait, la sauce prenait !

Coverdale, bronzé comme jamais et sec comme un coup de trique laissait voir que l’air du lac Tahoe – sa résidence dans les Montagnes Rocheuses – lui convenait parfaitement. L’organe toujours aussi parfait, il assura tout le long du show, faisant brillamment oublier ses 53 ans.
Mais la grande surprise pour moi fut du côté des guitares. Déçu par l’arrivée de Steve Vai en 1988 en soutien du fantôme hollandais Adrian Vandenberg (blessé chroniquement à la main mais toujours crédité), je m’attendais à un concert de guitaristes faire-valoir du maître Coverdale.

Mais que nenni ! La belle paire de guitaristes que sont Reb Beach et Doug Aldrich réussit à prendre une place non négligeable dans la chaude atmosphère du concert.
Reb Beach, échappé des défunts hard-popers Winger, pouvait enfin laisser éclater son talent. Plus axé sur la rythmique il laissa souvent la place à Doug Aldrich, qui retrouva ainsi son niveau de l’époque où il officiait dans Lion.
Ce dernier jouant de façon assez « brute » rapproche son style des parties de guitare de John Sykes (ex-Thin Lizzy, Tygers of Pan Tang, Blue Murder), le guitariste qui joua et composa l’album « 1987 ». Parti pour des raisons d’ego avec Coverdale, Sykes ne fit malheureusement jamais partie de la formation live de Whitesnake, et c’est avec Aldrich un peu l’occasion de retrouver cet esprit.

Une section rythmique impeccable, avec le fidèle Tommy Aldridge à la batterie, terminait de compléter cette mouture 2004 du serpent blanc.

Quel ravissement, j’avais pris un coup de jeune. 20 ans en arrière et me revoilà puceau et célibataire. Je pris rapidement la décision de sortir mon bandana, d’enfiler mes Converse et d’aller à la recherche d’une autre conquête. C’était décidé demain j’irai au boulot en 103 sp.

NB : le DVD comprend également des bonus et un CD 10 titres tirés de ce concert en sus du DVD du concert

Excellent concert et recommandé pour tous les fans de hard-rock classique. Les adorateurs de l’album « 1987 » doivent absolument se le procurer.


Tracklist
Londres, octobre 2004
• Burn
• Bad Boys
• Love Ain’t No Stranger
• Ready An’ Willing
• Is This Love
• Give Me All Your Love
• Judgement Day
• Blues For Mylene
• Snake Dance
• Cryin’ In The Rain (Pt. 1)
• Drum Solo
• Cryin’ In The Rain (Pt. 2)
• Ain’t No Love In The Heart Of The City
• Don’t Break My Heart Again
• Fool For Your Loving
• Here I Go Again
• Take Me With You
• Still Of The Night


Tech
Format Image: 16/9
Format Audio: Dobly Digital 2.0
Format Audio: Dobly Digital 5.1 SRS Circle Surround
Format Audio: Dobly Digital 5.1 Multi-channel
Format Audio: Dobly Digital 5.1 DTS



Rédigé par : Piranha | Excellent concert/ | Nb de lectures : 13536