Le grand X qui orne la pochette de ce CD n'est pas anodin, David Coverdale ayant voulu intitulé le dixième album de son groupe « X » (dix en chiffre romain pour les plus incultes). Cela faisait un paquet de temps que le groupe n'avait pas sorti un vrai album studio... le dernier vrai album devant être « Slip of the tongue » (avec Steve Vai à la guitare ainsi que d'autres pointures). Le nouveau line up peut sembler moins clinquant mais on trouve tout de même un Doug Aldrich (DIO et plein d'autres) et Reb Beach (ex-WINGER) aux guitares. Si je dois bien avouer ne pas connaître les autres membres, je peux dire après écoute que ça joue bien. Musicalement on perd également en cliquant mais en échange on gagne en feeling et en âme (voire un poil en soul, pour faire un mauvais jeu de mots).

Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas trop fan du premier titre « Best Years », je ne reconnais pas la voix de David sur ce titre et je n'y accroche pas vraiment (dommage pour un premier titre d'album). M'enfin (comme dirait un célèbre Gaston), le reste relève largement le défi même si je dois dire que plusieurs écoutes m'ont été nécessaires pour me faire à la première partie du disque (pas 100 000 non plus mais au moins 3). Comme on ne se refait jamais vraiment, on trouve 8 titres rock et 3 ballades, le tour de force étant de proposé 3 ballades bien différentes les unes des autres. Les titres sont relativement longs pour le style pratiqué avec une durée moyenne de 5 min (pour les statisticiens, on va de 4min14 à 6min15), mais cela ne dessert en rien l'album.

Après le « Best years » dont j'ai déjà parlé, on trouve 2 mid tempo réussis et énergiques avec « Can you hear the wind blow », bien groovy et « Call on me » et son chant sexy à la Coverdale. Le 4 ème titre est la première ballade classique et très WHITESNAKE dans l'âme. Ensuite, on trouve l'un des tubes de l'album avec le titre éponyme « Good to be bad », un titre rapide et pêchu que j'ai adoré dès ma première écoute et il est suivi d'un titre lui aussi excellent avec des guitares bien dynamiques et un orgue bien lourd (« All For love »). « Summer rain » est la seconde ballade, c'est encore une bonne ballade avec des grattes acoustiques et de la slide, « Lay down your love » un autre excellent titre fait penser à LED ZEP avec un petit côté soul pas dégeu. Le groupe fait un passage dans le blues avec « A fool in love », titre lent mais énergique, un dernier morceau rapide, énergique et urgent avec « Got What you need » et on finit par la ballade acoustique « 'Til the end of time » (très bien elle aussi).

WHITESNAKE, même s'il ne propose que du WHITESNAKE, montre avec ce « Good to be bad » que l'on peut encore compter sur lui et que la groupe a plus que de beaux restes. Classique mais vraiment bien fait. À noter des éditions différentes pour tous les goûts et toute les bourses : une version coffret avec CD bonus et goodies, une version simple et une version en double-vinyl avec un titre live en bonus.


Rédigé par : papy Cyril | 16,5/20 | Nb de lectures : 11667