WHITESNAKE - Forevermore (Frontiers/Harmonia Mundi) - 28/04/2011 @ 09h11
« Good to be bad », l'album du grand retour de WHITESNAKE sorti en 2008, nous avait rassurés quant au bien-fondé de ce come-back. « Forevermore » se devait donc de confirmer ce retour en grâce, voire même d'aller plus loin. Et c'est heureusement ce que l'on peut affirmer à l'écoute de ce nouvel album du serpent blanc de David Coverdale.

Le line-up a sensiblement changé depuis le précédent opus, avec l'adjonction d'une nouvelle section rythmique (dont Brian Tichy, batteur très expérimenté qui a déjà traîné ses guêtres dans PRIDE & GLORY, SLASH'S SNAKEPIT, OZZY OSBOURNE, FOREIGNER et BILLY IDOL!). Mais la paire de guitaristes virtuoses est par chance toujours là. Avec ce shredder de Reb Beach (guitariste de WINGER, ex-ALICE COOPER et DOKKEN) et le classieux Doug Aldrich (qui a notamment joué auparavant avec BAD MOON RISING et DIO).
La production est du même tonneau que « Good to be bad » (ils ont refait appel au même ingénieur), avec une mise en son chaude et sobre.
Quoi de neuf alors sur ce « Forevermore » par rapport à son excellent prédécesseur?
La stabilité du duo guitaristique a amené une vraie assise musicale, surtout concernant Doug Aldrich (co-compositeur avec David Coverdale de l'intégralité de l'album), dont le style se fond encore plus naturellement dans l'identité de WHITESNAKE.
Quant aux compositions, ce nouveau disque a l'avantage de proposer une sorte de condensé de ce que WHITESNAKE nous a offert tout au long de sa carrière. Du Hard Rock bluesy des débuts (fin 70 / début 80), au Hard U.S. tendance FM de la seconde moitié des années 80.
« Forevermore » débute sur les chapeaux de roue avec « Steal your heart away », un superbe morceau à la fois pêchu et bluesy (avec de l'harmonica et de la slide), et doté d'un refrain très accrocheur, du WHITESNAKE classique au sens pur du terme.
Le titre suivant, « All out of luck », est aussi du pur WHITESNAKE (avec de remarquables solos de guitare), mais propose quand même une approche un petit peu étonnante au niveau de ces riffs aux sonorités légèrement modernes. On est même carrément proche d'un Hard Rock groovy à la EXTREME.
Le single « Love will set you free » est totalement dans la veine du WHITESNAKE période « 1987 » / « Slip of the tongue », catchy et commercial, mais néanmoins classieux (notamment grâce aux choeurs féminins sur le refrain).
Et l'album défile comme ça avec grand plaisir, laissant entrevoir de futurs classiques dans la prochaine setlist du serpent blanc. Particulièrement cet éclatant « Tell me how » (avec ses riffs bien groovy, ses gros refrains/choeurs et des solos qui ne plaisantent pas!), et ce festif « I need you (shine a light) » qui démontre que Coverdale a toujours une superbe voix. D'autres morceaux proposent encore un Big Rock festif comme « Whipping boy blues » et « My evil ways », qui lui va carrément chasser sur les terres de VAN HALEN (avec un cri Lee Rothien étonnant de la part du père Coverdale).
Un album de WHITESNAKE ne serait pas ce qu'il est sans les habituelles ballades. Elles sont ici au nombre de trois (sur un total de treize morceaux). Autant « Easier said than done » et « Fare thee well » passent très bien, grâce à leur côté sobre et délicieusement bluesy, où la voix éraillée du grand David fait des merveilles. Autant « One of these days » n'a vraiment rien de marquant et était clairement de trop.
Tout comme le morceau « Love and treat me right » n'était pas non plus indispensable, trop déjà entendu.
Par respect pour cet immense artiste qu'est David Coverdale je ne m'attarderai pas sur les paroles de l'album qui sont toujours aussi... pauvres! Je me suis d'ailleurs amusé à constater que toutes les chansons, à l'exception de « My evil ways » (aux textes revanchards), emploient au moins une fois la célèbre thématique de Coverdale, à savoir les mots « love » et « baby »... (rires) Sacré David!
« Forevermore » aurait donc frisé le sans-faute si sa tracklist s'était contentée de onze morceaux. D'autant plus que l'album se termine sur LA perle de ce nouveau disque : le morceau-titre de sept minutes, vraiment magnifique, sur lequel Coverdale chante d'une voix cristalline. L'intro acoustique agrémentée d'instruments à cordes, voit ensuite la chanson partir vers des sonorités plus hard, et nous rappelle forcément la grandeur d'un LED ZEPPELIN.

Alors c'est sûr que cet album ne prend aucun risque, à part sur un « Dogs in the street » enlevé voire carrément heavy. C'est du WHITESNAKE classique au sens pur, sans surprise certes, mais globalement très inspiré. Un disque qui n'a absolument pas à rougir au sein de la discographie de ce grand nom du Hard Rock. Et nous ne risquons pas de bouder notre plaisir!

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Rédigé par : Stéphane | 16/20 | Nb de lectures : 13140




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Commentaire
gothenburg
Membre enregistré
Posté le: 28/04/2011 à 10h20 - (93433)
Album assez convainquant, après il y a quand même une petite déception. Parce que s'il on considère que depuis l'arrivée de Doug Aldrich, Whitesnake s'est renouvelé à travers un son heavy assez agressif alors on peut facilement comparé les quelques morceaux de cette nouvelle air du groupe. A savoir, les morceaux bonus sur le double live in the shadow of the blues, le précédent album et le nouveau venu.

Et mon avis, C'est que rien que les morceaux en bonus sur le live atomisent tous les morceaux de ce nouvel album. Si tu prends All I want is you, tu retrouves aucune balade aussi bonne sur ce nouvel album ou un titre comme ready to rock, si tu compares avec un morceau assez semblable de forevermore genre my evil ways, bah même constat.

Alors après l'album est très bon, mais quand on compare avec le reste de la génération Doug Aldrich tu peux t'attendre à plus surprenant car quoi qu'il arrive pour moi, le son n'a pas évolué d'un poil depuis son arrivée, même si sur forevermore on retrouve pour la première fois depuis plusieurs années, quelques hommages aux débuts hard blues du groupe.

Au final tout ça ressemble a un amalgame de plusieurs choses, Du jeune avec All Out Of Luck puis du moins jeunes comme dogs in the street ou I need you histoire de contenter les vieux de la vieille.

C'est au finale ce que selon moi, on peut reprocher à l'album, être celui qui a le moins d'identité dans la discographie du groupe par son côté fourre-tout – cul entre deux chaises.

Seul un titre comme Love Will Set You Free se démarque et sent l’inspiration en nous proposant des riffs inédits ou bien même un refrain qui prend a contre-pied contrairement à la plupart des autres lignes vocales terriblement prévisibles comme sur Tell Me How… Je ne parle même pas de Fare Thee Well qui n’a aucun intérêt musicalement parlant d’après moi.

Sinon le contenu bonus est juste honteux, on parle d’un making of ? 7 ou je ne sais plus combien de ridicules minutes où l’on ne voit rien de rien, je n’appel pas ça un making of.



Ceci dit, un bon album pour moi avec des titres plaisant et quelques tubes. Voilà pour mon avis.






Braveheart
IP:82.250.136.138
Invité
Posté le: 28/04/2011 à 11h08 - (93434)
Un chef d'oeuvre! Album de l'année..
Trop impatiente de les voir au Sweden rock (en plus avec des guests dont le retour de certains membres originaux!!!!!).
La classe musicale.

POSTmortem
Membre enregistré
Posté le: 28/04/2011 à 21h32 - (93449)
ah c'est sûr que guitaristiquement parlant, c'est la grande classe... mais qu'est ce que les paroles sont mièvres...



Lemmyke
IP:109.128.22.5
Invité
Posté le: 02/05/2011 à 09h17 - (93506)
C'est sûr, Coverdale, c'est pas Dylan, hein :-)
Bon album sinon.

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