WHERE EAGLES DARE ou "Quand Les Aigles Attaquent" en français est un film de guerre anglo-américain réalisé en 1968 par Brian Hutton. Le film, mettant en scène Clint Eastwood et Richard Burton, narre l’opération commando d’un groupe de militaires alliés chargé de ramener un général allemand prisonnier d’une base nazi, le Nid d’Aigle, située en Bavière. Outre un casting 4 étoiles et la solidité de son scénario, "Quand Les Aigles Attaquent" bénéficie d’une mise en scène impeccable préservant un suspense de tous les instant et permettant de rendre lisibles toutes les scènes d’actions. Au fil des ans, il s’est imposé comme un classique indémodable et efficace du cinéma guerrier post seconde guerre mondiale. *

Un classique indémodable voilà ce que ne sera jamais "Unholy Remains" des Marseillais de WHERE EAGLES DARE. Trouzemillième groupe de deathcore apparu en 2008, les gars et la fille se contente d’appliquer la recette du genre à la lettre sans apporter quoi que ce soit de neuf, si ce n’est une présence féminine au chant, ce qui semble être la spécialité locale. Mais bon cela est tout à fait secondaire. Pour les non initiés qui seraient perdus dans la grande jungles des genres et sous-genre du metal, voilà une petite astuce pour reconnaître un groupe de deathcore, même s’il essaie de se faire passer pour un groupe de hardcore.

1. Le Look:

a. La mèche, le deathcoreux préférera le gel à la laque. Plus pratique.
b. La casquette New Era portée de biais, penne bien droite, avec le sticker brillant.
c. Vêtements taille 12 ans ou XS.
d. T-shirt des collègues deathcoreux histoire de se faire bien voir.

2. La Musique:

a. Un duo de guitaristes pompant sans vergogne tout le metal des eighties.
b. Un batteur qui use et abuse de la double pédale, du blast et/ou des triggs
c. Le même breakdown et/ou moshpart répété dans chaque morceau.
d. Un chanteur inaudible, ni black, ni death, ni hardcore.
e. L’impression d’avoir déjà entendu ça quelque part.

3. Le Visuel:

a. Un Logo illisible mais souvent le nom est écrit lisiblement en petit dessous
b. Une pochette sombre et ésotérique.
c. Un nom sombre et ésotérique
d. 4578956 amis sur myspace et/ou facebook.

Voilà, maintenant tu n’as plus aucune excuse. Tu es prêt, armé de ta machette à t’enfoncer dans les méandres de la nébuleuse deathcore, mais fait vite car d’ici 2010 plus personne n’en parlera et tu passeras pour un beau n00b.

WHERE EAGLES DARE donc, pour y revenir. Le groupe est composé en partie d’ex None Shall Be Saved (d’autres ex NSBS ont eu la meilleure idée de fonder Martyrs qui a autrement plus de gueule) et joue un deathcore millésime 2008. On retrouve donc les duos de grattes habituels, les soli tombés comme un cheveu dans la soupe et le même breakdown replacé encore et encore et encore… Bref, ça ressemble aux trouzemille autres groupes du genre apparu cette année (tiens, j’ai l’impression d’avoir déjà lu ça quelque part moi, l’effet deathcore sans doute). C’est pas trop mal joué, pas trop mal produit, c’est Shawter de Dagoba qui s’y colle (13 en force ! Représente pour tous les quartiers nord !! ) cette fois et qui vient pousser la chansonnette sur un titre, le seul dont on se souvient à la fin de l’écoute en fin de compte. Niveau influence, ben ça tape dans le CARNIFEX, WHITECHAPEL, THE BLACK DAHLIA MURDER principalement quoi. La musique du groupe n’est pas honteuse mais manque sincèrement d’originalité et de maîtrise. La musique en tant que telle passe encore, mais le gros écueil vient de la voix, enfin des voix. Deux vocalistes et pas un qui ne tienne vraiment la route, c’est quand même un comble. Malgré le fait que l’une soit féminine et l’autre masculine, on a un peu de mal à les distinguer. A l’écoute, on a plutôt l’impression d’entendre une femelle chacal mettre bas pendant qu’un groupe de lycéen répète dans la pièce d’à côté. Malgré le constat sévère tout n’est pas à jeter, l’intro est pas mal et bâtie sur un bon riff qui possède ce petit côté épico-tragique qu’on pouvait retrouver dans le edge metal des années 90. Le morceau caché est pas mal sympa lui aussi, une reprise du thème de l’Inspecteur Gadget version beatdown-grind pas degueu et bien fendarde.

Sinon le DVD de "Quand Les Aigles Attaquent" est dispo en zone 2 dans la collection Clint Eastwood Anthologie. Un film que je conseille vivement.



*c’est aussi une chanson d’Iron Maiden… je le précise histoire de pas me faire assassiner par les puristes…


Rédigé par : Seb on Fire | 07/20 | Nb de lectures : 13791