WHEN ICARUS FALLS - Over The Frozen Seas (Get A Life/Season Of Mist) - 29/12/2009 @ 09h35
De l'art du consensus mou, avec "Over The Frozen Seas" WHEN ICARUS FALLS se fait maître. Même pas besoin de mentionner la nationalité du groupe; plantés droits comme des chibres sur le méridien entre post-rock cristallin et post-hardcore des cimes alpines, enregistrés par Julien Fehlmann et signés chez Get A Life Records, les quatre jeunes damoiseaux qui composent le groupe ne pouvaient venir d'ailleurs que de la patrie de Johnny Halliday.
Le point fort de WHEN ICARUS FALLS, c'est de ne pas s'engluer dans l'un des trois premiers produits d'exportations suisses avec le chocolat Milka, en n'étant ni strictement post-rock ni strictement post-hardcore. Le point faible de WHEN ICARUS FALLS, c'est de n'être au final qu'un vulgaire point d'intersection entre ces deux créneaux. Et pas vraiment des plus prenants. Entre ambiances précieuses façon MONO, THE EVPATORIA REPORT ou SIGUR ROS et post-explosions sonores déjà pas mal coupées à la flotte (ENVY, CULT OF LUNA, BREACH), pour ceux qui ne sont pas encore sur-blasés par le genre.
Reconnaissons un beau travail sur les parties molletonnées, ici en supériorité numérique. Le problème, c'est que ces progressions fleuves ne débouchent sur pas grand-chose et les moments censés tenir lieu d'acme sont bien timides, et désinfectés comme si karsherisés à la poire à lavement. Reste un chant hurlé proche d'ENVY et plutôt convaincant en clair, bien que trop enfoui derrière l'instrumentation. La quête du spleen, ici considérée tel un Graal, est longue et douloureuse, et même si nos Suisses ne se sont pas gourés de voie, l'autoroute est longue et ils sont encore loin d'être rendus.
Ce spleen, cette mise en exergue des sentiments un peu racoleuse sur les bords, "Over The Frozen Seas" ne parvient pas à le trouver, faute à des titres beaucoup trop sages et convenus. Avec à peu de choses près les mêmes influences et lignes de mire, SUFFOCATE FOR FUCK SAKE avait réussi à pondre la perle post-hardcore de l'année dernière. Ici, WHEN ICARUS FALLS se ramasse, jouant avec naïveté mais avec encore plus de prévisibilité. Mais bon, tout était dans le nom, à vouloir trop s'élever le groupe se crame les ailes et s'offre un bel atterrissage les dents en avant sur le bitume. Heureusement que ce n'est qu'un EP de 3X10 minutes, plus long, j'aurais pas tenu la distance. Et eux encore moins.
rien que le nom du groupe, on a déjà entendu l'album sans une once d'envie
pearly Membre enregistré
Posté le: 30/12/2009 à 00h43 - (79144)
Moi, j'ai kiffé
planant, belle gestion des nappes, du piano aussi, chant cool,ça m'a plu.
pas une consistance irrésistible, mais de belles bases, trouve-jeuh.
pareil IP:89.226.204.220 Invité
Posté le: 30/12/2009 à 12h15 - (79155)
Pareil pour moi ce fut un vrai plaisir. Ca plane, ça envoie le bois et le mix entre les 2 fait plutôt passer un agréable moment.
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Le point fort de WHEN ICARUS FALLS, c'est de ne pas s'engluer dans l'un des trois premiers produits d'exportations suisses avec le chocolat Milka, en n'étant ni strictement post-rock ni strictement post-hardcore. Le point faible de WHEN ICARUS FALLS, c'est de n'être au final qu'un vulgaire point d'intersection entre ces deux créneaux. Et pas vraiment des plus prenants. Entre ambiances précieuses façon MONO, THE EVPATORIA REPORT ou SIGUR ROS et post-explosions sonores déjà pas mal coupées à la flotte (ENVY, CULT OF LUNA, BREACH), pour ceux qui ne sont pas encore sur-blasés par le genre.
Reconnaissons un beau travail sur les parties molletonnées, ici en supériorité numérique. Le problème, c'est que ces progressions fleuves ne débouchent sur pas grand-chose et les moments censés tenir lieu d'acme sont bien timides, et désinfectés comme si karsherisés à la poire à lavement. Reste un chant hurlé proche d'ENVY et plutôt convaincant en clair, bien que trop enfoui derrière l'instrumentation. La quête du spleen, ici considérée tel un Graal, est longue et douloureuse, et même si nos Suisses ne se sont pas gourés de voie, l'autoroute est longue et ils sont encore loin d'être rendus.
Ce spleen, cette mise en exergue des sentiments un peu racoleuse sur les bords, "Over The Frozen Seas" ne parvient pas à le trouver, faute à des titres beaucoup trop sages et convenus. Avec à peu de choses près les mêmes influences et lignes de mire, SUFFOCATE FOR FUCK SAKE avait réussi à pondre la perle post-hardcore de l'année dernière. Ici, WHEN ICARUS FALLS se ramasse, jouant avec naïveté mais avec encore plus de prévisibilité. Mais bon, tout était dans le nom, à vouloir trop s'élever le groupe se crame les ailes et s'offre un bel atterrissage les dents en avant sur le bitume. Heureusement que ce n'est qu'un EP de 3X10 minutes, plus long, j'aurais pas tenu la distance. Et eux encore moins.
Rédigé par : Crown_Me | 10/20 | Nb de lectures : 10857