WHEN ICARUS FALLS - Aegean (Headstrong) - 13/12/2012 @ 08h33
Vous ne savez pas ce qu’est le post-hardcore ? Vous voulez vous coucher moins idiot ce soir ? Ecoutez « Aegean » de WHEN ICARUS FALLS et vous aurez tout compris. Pourquoi eux spécifiquement ? Ce ne sont certes pas les meilleurs représentants du genre mais peut-être actuellement un des élèves les plus appliqués et les plus assidus en cours. Du genre de ceux qui, assis aux premiers bancs, écoutent bien le prof et prennent le temps d’écrire titres, sous-titres et contenu dans des couleurs différentes, de souligner le tout et de surligner les passages importants au fluo pendant que toi, au fond de la classe, tu galères à tout recopier en écrivant dégueulassement et ne soulignant rien du tout. Les Suisses ont parfaitement assimilé toutes les différentes écoles du post-harcdore et recrachent le tout un peu trop scolairement mais avec quand même un petit assaisonnement perso.
Toutes les écoles du post-gros son sont présentes dans ce premier album de WHEN ICARUS FALLS. On passe de Mono à AmenRa. Du post le plus fin, au post flirtant avec le doom. L’artwork lui non plus ne laisse pas planer le doute longtemps, typiquement post-core il est fort joliment réalisé et sert de bonne introduction à « Aegean ». Les première notes dissipent tous les doutes et sonnent comme une profession de foi : oui nous aimons Cult Of Luna et Isis. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Y’a pas de mal à cela au contraire. Quitte à pratiquer un style avec ferveur et passion, autant s’inspirer des meilleurs. C’est ce que font les Suisses. La comparaison avec Cult Of Luna est encore renforcée par la similitude entre le chant de Klas et celui de son homologue Diego. Même si ce dernier préfère passer plus souvent en puissance et possède un petit côté plus agressif. En ce qui concerne la musique proprement dite on est de plein pied dans le post-hardcore. Sans surprises mais maîtrisé sur le bout du bout des doigts. Alternance entre lourdeur et parties aériennes, calme et tempête. Le groupe joue aussi beaucoup sur les montées en puissance et les crescendos destructeurs. Les ambiances sont sombres mas pas exemptes de mélodies. On notera la maîtrise parfaite du style sur le morceau titre qui pourrait aisément faire office de Bible du genre. Tout est là et bien là, maîtrisé, carré et joué à la perfection. Les guitares crient puis s’envolent avant de retomber au sol avec lourdeur et de repartir. Maîtrise parfaite de la composition et de l’exécution. Mais toujours sans vraies surprises. Il n’en reste pas moi un titre très réussi, efficace, lourd, aérien mais à l’atmosphère toujours prenante.
Il manque un petit quelque chose au groupe pour vraiment se démarquer. Le jusqu’auboutisme autodestructeur d’un AmenRa, la légèreté d’un Explosion In Te Sky, la créativité conceptuelle de Cult Of Luna etc etc… Le groupe, jeune, s’est trouvé un son mais se cherche encore une véritable identité. Quoiqu’il faille creuser du côté des distorsions, du son de guitare car c’est là que le groupe parvient à surprendre par moments en créant de jolies nappes de six-cordes sur « Archeron » notamment. Le groupe nous fait plaisir et semble plus à l’aise dans les parties les plus aériennes, les plus « tranquilles » comme le prouve « Asphodel Meadows Part I », un titre évocateur, tout en finesse. Un des meilleurs moments de l’album à n’en point douter. WHEN ICARUS FALLS est un groupe encore en recherche, un qui sait où il veut aller mais qui ne sait pas encore qui il est. Les compositions sont une bonne base sur laquelle il va falloir retravailler pour approfondir les ambiances, varier les enchaînements et trouver le truc qui fera la différence parce qu’en l’état actuel des choses WHEN ICARIUS FALLS ne parvient pas à sortir de la masse post-hardcore à cause d’une musique trop scolaire et attendue. Pourtant ils ont tout en main, il ne leur manque plus grand-chose mais ce "pas grand-chose" est le plus important, celui qui fera, ou pas, toute la différence.
En effet, pas un album très surprenant. Mais de mon côté il se laisse tout de même bien écouter.
Y. IP:86.71.89.84 Invité
Posté le: 14/12/2012 à 18h33 - (105109)
Encore un rejeton profane du " Cult of neurisis " ... Je les avais vue en ouverture de CELESTE a Bordeaux il y a 2/3 ans, ben je m'étais déja dit la méme chose ... Sympa mais sans grande ambition quoi ...
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Toutes les écoles du post-gros son sont présentes dans ce premier album de WHEN ICARUS FALLS. On passe de Mono à AmenRa. Du post le plus fin, au post flirtant avec le doom. L’artwork lui non plus ne laisse pas planer le doute longtemps, typiquement post-core il est fort joliment réalisé et sert de bonne introduction à « Aegean ». Les première notes dissipent tous les doutes et sonnent comme une profession de foi : oui nous aimons Cult Of Luna et Isis. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Y’a pas de mal à cela au contraire. Quitte à pratiquer un style avec ferveur et passion, autant s’inspirer des meilleurs. C’est ce que font les Suisses. La comparaison avec Cult Of Luna est encore renforcée par la similitude entre le chant de Klas et celui de son homologue Diego. Même si ce dernier préfère passer plus souvent en puissance et possède un petit côté plus agressif. En ce qui concerne la musique proprement dite on est de plein pied dans le post-hardcore. Sans surprises mais maîtrisé sur le bout du bout des doigts. Alternance entre lourdeur et parties aériennes, calme et tempête. Le groupe joue aussi beaucoup sur les montées en puissance et les crescendos destructeurs. Les ambiances sont sombres mas pas exemptes de mélodies. On notera la maîtrise parfaite du style sur le morceau titre qui pourrait aisément faire office de Bible du genre. Tout est là et bien là, maîtrisé, carré et joué à la perfection. Les guitares crient puis s’envolent avant de retomber au sol avec lourdeur et de repartir. Maîtrise parfaite de la composition et de l’exécution. Mais toujours sans vraies surprises. Il n’en reste pas moi un titre très réussi, efficace, lourd, aérien mais à l’atmosphère toujours prenante.
Il manque un petit quelque chose au groupe pour vraiment se démarquer. Le jusqu’auboutisme autodestructeur d’un AmenRa, la légèreté d’un Explosion In Te Sky, la créativité conceptuelle de Cult Of Luna etc etc… Le groupe, jeune, s’est trouvé un son mais se cherche encore une véritable identité. Quoiqu’il faille creuser du côté des distorsions, du son de guitare car c’est là que le groupe parvient à surprendre par moments en créant de jolies nappes de six-cordes sur « Archeron » notamment. Le groupe nous fait plaisir et semble plus à l’aise dans les parties les plus aériennes, les plus « tranquilles » comme le prouve « Asphodel Meadows Part I », un titre évocateur, tout en finesse. Un des meilleurs moments de l’album à n’en point douter. WHEN ICARUS FALLS est un groupe encore en recherche, un qui sait où il veut aller mais qui ne sait pas encore qui il est. Les compositions sont une bonne base sur laquelle il va falloir retravailler pour approfondir les ambiances, varier les enchaînements et trouver le truc qui fera la différence parce qu’en l’état actuel des choses WHEN ICARIUS FALLS ne parvient pas à sortir de la masse post-hardcore à cause d’une musique trop scolaire et attendue. Pourtant ils ont tout en main, il ne leur manque plus grand-chose mais ce "pas grand-chose" est le plus important, celui qui fera, ou pas, toute la différence.
Rédigé par : Seb On Fire | 13/20 | Nb de lectures : 12013