Lors de la chro du premier album des anglais, mon estimé (ex?)-collègue xVOBx, terminait son analyse par ses mots. « Au final, We Are The Ocean est (était?) un bon groupe de screamo façon mainstream mais il est clair qu'il faut se concentrer sur les anciennes sorties. Les EP du combo anglais étaient vraiment très bons et ce n'est pas le nouvel opus que je conseille. » Le groupe a-t-il persévéré dans cette voie et leur son s’est il polissé encore plus ou alors, échaudés par la chro de l’ami VOB, ils ont décidés, effrayés par la perspective de terribles représailles orchestrées par le crew hardcore de VS d'en revenir au screamo-post hardcore des débuts ? Les gars en ont dans le slip et ont poursuivi dans la mainstreamisation de leur musique afin de séduire un plus large public ou par gout personnel ? On ne le saura jamais mais il est maintenant temps d’aborder cette nouvelle galette du strict point de vue musical.

Exit donc le screamo velu, WE ARE THE OCEAN fait place à un rock-émo vaguement metal de temps en temps. Mais vraiment de temps en temps. Amis chevelus ou casquettés passez votre chemin, ceci n’est pas pour vous sauf... si vous n’êtes pas allergiques aux ritournelles limpides, au chant clair et aux ambiances colleges americains remplis de bombasses blondes totalement avinées flashant à tour de bras le capitaine de l’équipe de foot américain. Sauf que, les gars de WE ARE THE OCEAN ne sont pas capitaines de l’équipe de foot mais de l’équipe d’échec. Donc les lolos des bombasses ils ne les voient qu’en rêves, du coup ils se réfugient dans la musique pour évacuer leur frustration et leur mélancolie. Le screamo du groupe à définitivement fait place à l’émo-rock désenchanté et un peu tristounet aux entournures mais capable, par moments, de sortir les muscles. Malgré ce constat un peu triste, les anglais démontrent quelques belles qualités de songwriting et sont capables de balancer quelques morceau bien troussés comme le titre d‘ouverture « Trouble is Temporary, Time is Tonic » est ses faux airs de At The Drive In ou un « The Waiting Room » tubesque en diable.

A part ça, l’encéphalogramme est du genre plat. Rien de spécial à signaler sinon une troublante ressemblance entre le timbre du chanteur principal et celui de Zoli Teglas d’Ignite. C’est assez étrange au départ, d’ailleurs on trouve aussi quelques passages qui rappellent le groupe californien, plus particulièrement les passages les plus mélodiques de « Our Darkest Days ». La musique de WE ARE THE OCEAN est très, trop, formatée college radio, chaque morceau oscille entre 3 et 4 minutes et s’inscrit autour d’u schéma couplet-refrain assez basique et simpliste quelque fois rehaussé par un petit cri ou un petit durcissement temporaire comme sur un « Overtime Is A crime » ,pas dégoutant mais pas exceptionnel non plus. WE ARE THE OCEAN fait définitivement le deuil du groupe de screamo prometteur qu’il était pour se complaire dans un rock burné et mélodique sans grande saveur même s’il reste sur « Go Now and Live » quelques traces ténues certes d’un passé plus glorieux. On leur préférera le dernier Senses Faill ou les Get Up Kids qi restent les maitres du genre. Définitivement.


Rédigé par : Seb On Fire | 09/20 | Nb de lectures : 12538