Bien trop souvent on nous annonce que ce nouveau groupe sorti de nulle part vient de sortir là l’album du siècle qui va bouleverser le petit monde du métal. Si le label ne s’en charge pas, c’est la presse qui parfois s’emballe pour on ne sait quelle raison pour un groupe en particulier.
C’est à peu près ce qui s’est passé avec ce « self exile » troisième opus des grecs de Wastefall.
Le groupe en est déjà a son troisième album ; leurs deux premiers albums, « Fallen Stars And Rising Scars » (2003) et « Soulrain 21 » (2004) ne sont néanmoins pas parvenus jusqu’à mes oreilles, c’est donc sans point de comparaison que j’écoute ce « self exile » dépeint dans la presse comme un pur chef d’œuvre.
La première écoute se révèle être assez pénible, je subis ces compositions, bien trop riche pour être assimilées du premier coup, plus que je ne les apprécie. Certains points sont néanmoins assez positifs, notamment certains refrains qui semblent bien accrocheurs. Mais l’ambiance générale dégagé par ce Cd reste globalement décevante. Même s’il faut préciser que leur métal progressif n’est pas facilement assimilable, c’est un sentiment de soulagement quand arrive la fin de cette première écoute.
Laissant quelques temps avant de retenter une seconde écoute, et intrigué par les chroniques dithyrambiques que j’ai pu lire, je me remets ce cd étant sur d’être passé à côté de quelque chose de grand. Et là évidemment vous croyez tous que j’ai eu la révélation …… Malheureusement ce n’est pas le cas , je persiste néanmoins encore et toujours, mais malgré ces nombreuses tentatives, je continue toujours à me focaliser sur certains éléments qui me chagrinent au plus haut point.
Tout d’abord, l’organisation des compositions est des plus étranges, ce n’est parce que l’on fait du métal prog’ que l’on peut se permettre tout et n’importe quoi. C’est d’autant plus rageant que comme annoncé plus haut, certains refrains restent bien en tête. Mais ceux-ci sont souvent gâchés par des parties guitare qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu mille fois au moins, et qui plus est, sont desservies avec un son qui rappelle du mauvais néo métal sous mixé. Je ne comprends pas comment on peut insérer certains plans aussi mauvais avec d’aussi bons refrains. Encore une fois, on se demande si la technique n’a pas pris le pas sur les mélodies. ( comme trop souvent dans le métal prog’ !)
Je comprends pas non plus comment ils peuvent se permettre de passer de manière aussi brutale de riffs rageurs à la légèreté d’un piano sans se rendre compte que ce changement brutal d’ambiance est tout simplement insupportable pour l’auditeur.
Encore une fois, je pense que jouer du métal prog’ ne doit pas signifier que l’on peut se permettre tout et n’importe quoi au niveau de l’organisation des compos. C’est sans aucun doute ce point qui m’a le plus irrité avec ce « self exile ». Quoique je dois avouer que la manière qu’à le chanteur a se plaindre, par le biais de son chant, sur de trop nombreux couplets a vraiment eu le don de m’insupporter également .La ballade « minutes to abandon » en est le parfait exemple : un refrain splendide, des couplets insupportable et une fin extrêmement pénible avec ces multiples répétitions de « thank you for all »
Bref, vous l’aurez compris le très bon côtoie le très mauvais ici. Malheureusement ceci est applicable à toutes les chansons et je passe plus de temps à relever ces défauts qu’à réellement apprécier la musique.
Les fans de Métal prog’ y trouveront peut être leur compte s’ils arrivent à faire abstraction de ces quelques défauts qui peuvent sembler mineur pour la plupart mais que je n’ai pu laisser passer pour ma part.
Quel gâchis de compromettre d’aussi belles inspirations avec d’aussi mauvais plans dans un même morceau. Je ne peux comprendre qu’on laisse ces morceaux en l’état, d’où cette note qui peut paraître sévère, pour un cd qui aurait pu effectivement être un chef d’œuvre.


Rédigé par : Metal Militia | 11/20 | Nb de lectures : 12650