Allez, quand t’es maudit, bah… t’es maudit ! Avec tous les bons trucs qui viennent de l’Est, tu peux être sûr qu’en général je vais me taper un machin de l’autre monde que même ton pire cauchemar à côté c’est Martine à la pêche aux bigorneaux ! Tiens, tu prends Lord Morbivod (probablement la contraction savante de morbide et vomi), un Tchèque qui traîne dans tous les combos que peut compter la Tchéquie (Stiny Plamenu, Trollech, etc.) et bien Lord machin, il a un projet rien qu’à lui intitulé War for War. Avec ce nom, j’ai toujours cru que c’était du Raw, eh bien en fait, non pas du tout. La feuille promo me dit que c’est du Black expérimental teinté d’Indus… Halte là ! Vil manant ! Ne sais-tu pas qu’une bande de Russes alcooliques m’ont déjà fait le coup du Black Electro/Indus à peine digne d’un remix de Charly Oleg.

Apparemment non ou ils s’en foutent car Lord Morbidet vient à moi avec son troisième album, la gueule enfarinée comme si de rien n’était et franchement, il aurait mieux fait de s’abstenir. Je n’arrive même pas à comprendre qu’un tel machin puisse sortir. Lord Morbidon nous propose un Black tout ce qu’il y a de plus classique naviguant entre trémolos blastés et Black’n’Roll aussi palpitant qu’une boum dans un service de gériatrie, le tout saupoudré de vocaux typiques dans sa langue natale (c’est déjà ça de pris !) et d’un enrobage Electro/Indus digne d’un fond sonore de supérette.

Lord Morbidule est même fichtrement influencé par Rammstein sur deux titres où on retrouve ces riffs hachés et dansants ainsi que le refrain martial genre chœur de l’Armée Rouge avec une voix claire bien virile sauf qu’on est loin de la classe de Till Lindemann. Même si les riffs sautillent, on s’emmerde franchement mais heureusement les refrains sont plutôt accrocheurs bien que vraiment pompés sur nos Teutons enflammés.

Et puis, il y a le morceau que je préfère qui s’avère tailler pour tes soirées boule à facettes. Lord Morbidouille nous invite sur le dancefloor où tu bouges ton boule toute la nuit durant en gobant des pilules de toutes les couleurs. Un pur morceau Techno/Indus où on retrouve un refrain en voix claire qui du coup me rappelle bien plus Laibach dans ce contexte. C’est amusant mais on préfèrera avantageusement le travail de nos compatriotes de Blacklodge car là c’est vraiment incroyablement générique voire éculé comme résultat.

Lord Morbidonville nous fait aussi le coup du morceau plus expérimental avec moult variations alternant différents types de chants, d’ambiances et de sonorités sauf que le morceau en question se traîne comme un arthritique pris d’une soudaine envie d’uriner. On a qu’une hâte, celle que son calvaire s’arrête !

La grande classe ! Entre des parties Black génériques et un Electro/Indus foireux à peine digne d’un Bontempi, je me suis encore une fois bien fait couillonner. Si en plus, tu ajoutes les parodies de Rammstein et de la Techno de fond de tiroirs, t’atteins une sorte de sommet dans le n’importe quoi blagueur érigé en expérimentation audacieuse. En même temps, c’est comme du Bézu ou du Licence IV, c’est toujours bon à prendre dans tes fiestas de chevelus avinés. Un grand merci à Lord Morbidasse pour ce grand moment de rigolade… à prendre au 36ème degré…


Rédigé par : Dark Rabbit | 05/20 | Nb de lectures : 12641