Derrière ce nouveau groupe à la popularité particulièrement confidentielle il y a encore quelques semaines, se dissimulent en fait des personnages pour la plupart bien connus de la scène hexagonale. Je pense que je ne trahirais qu’un secret de polichinelle en annonçant que WARSCARS est en fait le projet « sérieux » de plusieurs membres de GRONIBARD.
Terminées les pitreries et les farces auxquelles les nordiques nous avaient habitués, terminée la surenchère toujours plus délirante qui entourait les musiciens de GRONIBARD et surtout terminées les conneries proférées par des frustrés jaloux d’un succès aussi inattendu qu’insolent. Avec WARSCARS, l’heure n’est plus à la rigolade ou à la farce puérile. Enfin, lorsque je parle d’heure c’est vraiment une façon de parler puisque la galette qui nous intéresse ici n’est en fait qu’un mini mini cd (j’ai bien mis deux fois mini, c’est pas une erreur) avoisinant les neuf minutes. Il est exact qu’on peut rester sceptique sur l’intérêt de sortir un disque aussi court mais il ne faudrait pas pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain, en effet « Killing rate : complete » est une véritable déflagration regroupant tout ce que le grindcore a de meilleur. Les huit compos ici présentes allient à la perfection des influences old school avec une sonorité définitivement contemporaine. Les titres, s’ils sont fulgurants de brutalité, arrivent tout de même à séduire l’ouïe par une approche des guitares à la fois extrême et accrocheuse. Le batteur révèle ici des capacités surnaturelles. Là où bon nombre de ses collègues se contentent de bastonner à grande vitesse dans un style parfaitement décérébré, ce garçon nous gratifie, entre deux blast supersoniques, de roulements bien envoyés.
Quant au chant, vous ne serez pas étonnés de le trouver plutôt familier puisque derrière le pseudo d’AV on retrouve, le violeur de télétubbies, j’ai nommé ce bon vieux Necronembourg. L’alternance vocale est telle qu’on a souvent le sentiment qu’il y a deux chanteurs mais les informations anémiques qui entourent le groupe sont telles qu’il n’y a aucun moyen de savoir si c’est une impression ou une réalité. De même, le titre « Game over » et son riffs d’intro me semblent étrangement familiers mais que je suis dans l’impossibilité de vous dire s’il s’agit d’une reprise ou pas. Le son est parfaitement clair (sacrilège diront les puristes amateurs du genre) mais il est bien dommage qu’on n’entende pas la basse.
Toujours est-il que ce bref cd dépote gravement et qu’il m’apparaît comme indispensable, sous peu que l’on soit fan du style. Je serais curieux d’entendre ce que donnerait le groupe sur la durée d’un album et s’il réussit à maintenir aussi longtemps l’intérêt qu’il a suscité chez moi avec ce disque. J’attends ça le pied ferme, l’aspro à portée de main.
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Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 9179