Le revival thrash metal qu'on essaye de nous vendre par tous les moyens a pour principal attrait de ramener des valeurs morales simples et fédératrices dans notre scène métal, à savoir le fun, la bière et le mosh !

Warbringer est un des représentants les plus intéressants et surtout convaincant au sein de cette nouvelle génération de gamins prônant le thrash old school.
Comme à la grande époque des années 80, Warbringer a pris le temps de mûrir avant de sortir son premier album. Le groupe de la côte ouest des Etats-Unis formé en 2004, a ainsi sorti une première démo suivie d'un excellent EP ("One By One The Wicked Fall") avant de participer à différentes compilations dédiées au retour du thrash dont "Speed Kills... Again" ou "Metal For the Masses 6". Quoi de plus logique que de voir un groupe old school suivre une démarche old school avant d'entrer en studio courant 2007 accompagné d'un producteur old school, qui n'est d'autre que Bill Metoyer (Slayer, Dark Angel, D.R.I., Sacred Reich), pour finaliser ce premier album ... old school.

Le résultat se nomme "War without end", un album qui thrash à pleine vitesse et qui réussit à redonner vie à l'essence même du thrash metal c'est-à-dire des titres rapides pleins de furie transpirant une réelle urgence comme si le thrash vivait ses dernières heures.
Les compositions sont basées sur un enchaînement de riffs rapides typiquement thrash interprétés avec intensité et conviction. Ajoutez à cela les solos de tueurs qui surfent sur une rythmique speed martelante alors que le vocaliste braille avec un timbre de voix typiquement old school qui va faire grimacer plus d'un fan de death.

"War without end" réussit le tour de force de me faire ressentir le même feeling que dégageait certains premiers albums marquants et cultes des leaders de la seconde vague du thrash américain de la fin des années 80, à savoir "Eternal Nightmare" de Vio-lence, "The ultra violence" de Death Angel ou encore "Forbidden Evil" de Forbidden.... 3 disques cultes de chez culte !

Certains trouveront ce disque linéaire ou répétitif, une production plus moderne aurait d'ailleurs pu remédier à cela. Si "War without End" n'aura jamais la saveur d'un album sorti il y a aujourd'hui 20 ans, c'est un réel exploit de proposer un album old school de cette trempe en 2008.


Rédigé par : VsGreg | 16/20 | Nb de lectures : 12312