W.A.S.P. – The Neon God Part II – The Demise (Sanctuary/BMG) - 29/11/2004 @ 10h33
W.A.S.P. est il condamné ? Voilà une petite question qui me trotte dans la tête depuis un moment. Quoiqu’il dise ou quoi qu’il fasse le père Blackie a un passé très chargé que tout le monde s’empresse de faire remonter à la surface dès qu’il sort un disque. Lorsqu’il se la joue provoc on lui balance de plein fouet que le temps des trois premiers albums et terminé. Lorsqu’il innove : « Kill Fuck Die », on lui montre gentiment la porte en lui disant qu’il n’a plus l’âge et qu’il faut laisser la place aux jeunes. Alors forcément en 2004 Blackie fait ce qu’il sait faire de mieux : un concept album, et double qui plus est ! Alors là, la condamnation est sans appel : « A l’illustre « Crimson idol » tous tes albums nous comparerons ! ». The neon god I & II n’échappent pas à la règle et si la première partie sortie en début d’année se révélait être d’un excellent niveau et montrait une réelle ambition pour le groupe, cette deuxième offrande ne continue pas sur la lancée du premier et ne va pas plus loin. En fait le groupe à atteint un pallier, sorte de standard de qualité et n’en bouge pas d’un poil.
The neon god part II a pour but de clore le concept débuté sur l’album précédent, petit rappel : un jeune orphelin élevé chez les nonnes, maltraité et violé dans son orphelinat décide de s’enfuir et rentre dans une secte. Il gravira alors tous les échelons de cette machine diabolique jusqu’au sommet ou il sera à même de faire le bilan sur son existence. Il est donc normal que l’on retrouve tout au long de l’album des gimmicks empruntés à la première partie, histoire de faire le lien entre les deux. Mais pourquoi donc blackie nous fait il un copier/coller d’un titre du mésestimé « still not black enought » au milieu de « clockwork mary »? J’espère qu’il s’agit là d’un clin d’œil à ses fans les plus fidèles plutôt que d’un manque d’inspiration. Sinon l’essentiel des titres propose un métal racé typiquement 80’s qu’on est ravi de retrouvé à chaque nouvelle livraison de l’affreux. Le petit jeune, Darrell Roberts, s’affirme de plus en plus à la gratte et même s’il n’arrive pas encore à nous faire oublier le géant Holmes il le remplace plutôt bien, arrivant même à apposer sa patte lorsque le sieur Lawless le laisse s’exprimer en solo. L’orgue se taille une bonne place sur quelques titres « clockwork mary », « destiny’s to come » par exemple, collant à merveille au concept religieux de l’album. Blackie maîtrise encore l’art de la ballade à la perfection : « All my Life ». Sa voix est toujours aussi enivrante dans les passages acoustiques et écorchée à souhait dans les moments les plus agressifs même si parfois on peut entendre des petites fêlures qui n’étaient pas là avant, peut on lui en vouloir après avoir passé tant d’années à hurler pour le plaisir de nos oreilles ? Notons au passage qu’il retombe dans les travers de « helldorado » en doublant voire triplant les pistes de chant ce qui peut être légèrement agaçant à la longue. Mais alors qu’est ce qui ne va pas ? Et bien aucun titre ne sort du lot, aucun n’a l’ampleur d’un hymne que la foule peut reprendre en chœur. « Never say die » en ouverture dépote pas mal mais il manque la petite étincelle, idem pour « come back to black » bien entraînant mais qui ne décolle pas non plus à 100%. Pas de « Chainsaw Charlie » ou de « I am One » sur ce disque, c’est bête mais moi j’avoue que ça me manque ! Je sais, toujours la comparaison avec « The crimson idol » que je dénonçais tout à l’heure, mais quand en guise de dernier titre : « The last redemption » blackie nous livre un pavé de 14 minutes reprenant des riffs et refrains de l’ensemble du concept on se dit que ça sent fort le bouquet final du disque référence : « The great misconceptions of me ». Les deux titres sont en effet le point d’orgue magistral d’un concept ambitieux mais possède une grosse différence. Celui de 1992 égalait en intensité les morceaux qu’il était sensé résumer, celui de 2004 les dépasse puisqu’il s’agit du meilleur morceau de l’album. Dommage que tous les titres n’aient pas son impact.
A part ça que dire si ce n’est que WASP fait du WASP et que forcément ceux qui ont acheté la première partie achèteront la deuxième et y trouveront finalement ce qu’ils étaient venus chercher et ce qu’ils étaient en droit d’attendre. Car le problème est là : une fois que les vieux dinosaures que nous sommes, ceux qui suivent le groupe depuis un moment déjà, seront sourds, morts, mariés à une fan d’Obispo qui leur interdit d’écouter la musique « de quand ils étaient jeunes », qui se régalera d’un disque de WASP ?


Rédigé par : dark tranquilou | 15/20 | Nb de lectures : 9655




Auteur
Commentaire
Christophe
Invité
Posté le: 29/11/2004 à 13h57 - (11823)
W.A.S.P rulzzzzzzzzzzzzzzzzzz!!!!

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