VULCAIN est un groupe mythique... si, si je vous le dis, VULCAIN est un groupe mythique... qui a toujours respiré l'honnêteté. Daniel Puzio m'avait dit lors de la participation de MISTER JACK au PMFF que VULCAIN ne reformerait que si son frère, Vincent (basse), était d'accord pour ça. Ça a été chose faite et le premier témoignage de cette reformation a été le CD/DVD live « En revenant » (sorti en 2011). Le groupe ne s'est donc pas précipité pour nous sortir son 8ème album studio, ce « V8 ».

VULCAIN n'a pas cherché à épater son monde en nous proposant un album d'indus bardé de boucles, de samples et autres bidouillages électroniques... non VULCAIN fait du VULCAIN et en cela se respecte et respecte ses fans. En début de carrière le groupe a été surnommé le MOTÖRHEAD français et c'est toujours vrai... pas que le trio soit composé de vils copieurs et pilleurs mais il existe des similitudes et surtout un esprit commun entre les 2 groupes... du hard rock couillu qui n'oublie pas que ça musique descend du blues (on va en reparler après).

L'album démarre sur un morceau rapide, « Avec vous », hommage du groupe à son public, bien typique de ce que groupe aime proposer... la basse ultra grasse de « Sur la ligne » fait penser aux lignes de Lemmy. VULCAIN a toujours aimé mélanger sujets sociaux et sérieux à des trucs beaucoup plus légers comme le prouve le rapide et puissant « Call of Duty ». « Limite », un mid tempo, nous délivre un message écologiste tandis que l'énorme et speedé « Lâchez-nous » se montre désabusé devant la classe politique. Le bien bon et lourd, avec toutefois des passages plus rapides, « Go fast », revient sur ce phénomène de l'intérieur. J'avais parlé de blues et « Croix de bois » se situe bien là, sauf que c'est un blues assez heavy avec un peu de slide... dans le genre de « Richard » sur « Desperado ». Sur ce même « Desperado », VULCAIN avait repris « On nous cache tout, on nous dit rien » de Jacques Dutronc, eh bien le groupe reste dans la chanson française teintée de rock avec un morceau qui est de saison au moment de la rédaction de cette chronique, « L'arrivé du Tour » du regretté Alain Bashung. Comme la Grande Boucle « Sale temps pour les cons » alterne passages lents et rapides. « Rien à voir » est un excellent titre rapide et très rythmé. On finit sur une chanson qui m'a fait penser à l'album « Transition », par ses changements de rythmes, son passage lent qui donne un côté prog comme au temps de cet album avec le guitariste prodige Frank Pilant.

VULCAIN nous fait plaisir avec ce retour acté par un album studio, on espère que la machine est relancé et que dans quelques années je pourrai faire ici la chronique de « V12 » ! En tout cas les déjà fans peuvent y aller et les pas encore fans également ! Par Vulcain !


Rédigé par : Papy Cyril | 16,5/20 | Nb de lectures : 13224