Réglé comme du papier à musique, soit deux ans pile-poil après "V", VREID revient avec un septième album au titre énigmatique, "Welcome Farewell". Connaissant l'hyperactivité de Hváll, compositeur attitré du combo, il est tout de même difficile d'imaginer que ce nouvel opus sonne le glas d'un des groupes norvégiens les plus prolixes du nouveau millénaire. Faut-il pour autant y voir une annonce à demi dissimulé d'une fin de cycle pour VREID ? Personnellement je n'en sais rien et il faudra sûrement attendre le prochain album pour en avoir le cœur net. Toujours est-il que la régularité chez VREID a constamment été associée à la qualité, avec en point d'orgue le chef d'œuvre incontesté et incontestable que fut "Milorg" en 2009. Sans réussir à l'égaler, "V" demeurait cependant comme un album solide de part les nombreux hits qui le composaient et ce malgré une légère baisse d'intensité.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins et vous dire d'emblée que "Welcome Farewell" ne détrônera pas "Milorg" et aura même du mal à se hisser au niveau de "V". Cependant avec un peu de recul, l'album étant sorti en début d'année, je vous avouerai que "Welcome Farewell" n'en demeure pas moins un bon album de VREID. D'aucuns diront qu' Hváll ne s'est pas foulé et nous propose du VREID en roue libre, ce qui me parait difficilement discutable, mais le fait est qu'il y a toujours dans la musique de VREID ce petit quelque chose en plus, cette marque de fabrique accrocheuse qui force l'auditeur à ne pas négliger les qualités intrinsèques d'une nouvelle sortie.

Concrètement cela se traduit par de multiples leads, facilement catchy mais véritables trademarks imparables dynamisant un black 'n roll parfois ronronnant. Peu être est-ce mon manque d'objectivité vis-à-vis de ce groupe qui me pousse à revenir sur "Welcome Farewell" pour n'y trouver que de bonnes compos, là où d'autres n'y verront que du remplissage. Mais pour être honnête, je n'ai pas grand-chose à reprocher à Hváll, je voulais mon shoot, ma dose de VREID, je l'ai eu. Elle est certes moins pure que "V", pas aussi cristalline que "Milorg" mais son effet reste le même, si ce n'est qu'il s'estompe plus vite.

Si je confesse ouvertement être encore accroc à VREID, j'ai tout de même conscience qu' Hváll s'est quant à lui rendu compte que plusieurs consommateurs réguliers avaient aujourd'hui décroché. Bien sûr il pourrait se remettre à bosser sérieusement pour nous proposer à nouveau un produit haut de gamme, mais visiblement ce dernier à choisi la facilité et se prépare à écouler sa came sur scène en la coupant avec du WINDIR, la drogue qui faisait fureur à la fin des années 90…


Rédigé par : wasted | 15/20 | Nb de lectures : 13289