L’histoire de ce groupe polonais se confond avec celle de la vague de formations du même pays qui occupent notre espace sonore depuis une demi-douzaine d’années. Un avènement souvent perçu avec bonheur ou surprise et parfois avec circonspection. Parmi cette foule bigarrée on peut citer l’incontournable Riverside bien évidemment mais aussi Animations, Sandstone, Point Of View, Perihelium, Symphony (sans le X), Newbreed et celui qui les surclasse tous, l’immense, le génialissime Division By Zero, roi des rois, dieu parmi les dieux. (Ces 4 derniers ayant eu pour label commun Insanity qui a eu le nez creux).

Une belle brochette de prétendants aux premières places auxquels je rajouterais Pinkroom et Ordinary Brainwash qui se distinguent toutefois de leurs compatriotes par une approche plus « Wilsonnienne » pas toujours réussie, hélas !

Oeuvrant pour la plupart dans le même registre - rock/métal/progressif/atmosphérique avec quelque touches d’extrême pour D.B.Z) avec des différences assez marquées, ils n’ont cependant pas tous la classe et le savoir faire de Riverside qu’il s’agit maintenant de considérer à la fois comme valeur étalon et chef de file de cette mouvance. Ni même de D.B.Z qui lui est au-dessus du lot.

Quelle est donc la place de Votum dans cette coterie aux allures chamarrées ? Plutôt dans la bonne moyenne si l’on considère ce qu’il nous propose dans son second album. (Le premier paru en 2008, "Time Must Have A Stop", avait reçu bon accueil).

Parti d’un met/prog assez classique, il a quelque peu modifié son approche. Le métal y est moins présent et le rock atmo bien davantage. Pour d’autres protagonistes, ça n’a pas toujours été un choix heureux mais dans le cas de Votum, c’est une orientation sage et mesurée qui lui permet de se distinguer de ses compatriotes. Et si quelques chants « extrêmes » donnent de la tension à certains titres – il s’agit toutefois d’un changement à la marge et il n’est pas injurieux de dire que le groupe ne bouscule aucune hiérarchie installée.

En fait il se contente de bien faire son travail, de nous chatouiller les oreilles de temps en temps en reprenant les codes du genre centré autour du binôme Riverside/Porcupine Tree. C’est à la fois plaisant à entendre mais pas suffisamment transcendant pour faire de l’ombre aux Maîtres précités.


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 12909