VORKREIST - Sigil Whore Christ (Agonia/Season of Mist) - 24/09/2012 @ 07h49
Vous avez peut-être vraiment découvert le visage d'A.K. en parcourant le long entretien qu'il a accordé à VS. Il est plus que temps de s'intéresser à son dernier né, au moment où le premier album de Decline of the I va atteindre les platines et où Merrimack a déjà frappé (je sais, je suis à la bourre). Surtout que Vorkreist a parcouru un joli chemin au fil des ans, se taillant une belle réputation sur les planches sans toutefois parvenir à exploser malgré le pedigree de ses zicos. Les soucis de labels ont beaucoup joué à une période et on pouvait espérer pas mal de la signature chez Agonia, écurie toujours sur la brèche quand il s'agit de signer de bons groupes.

Enfonçons les issues de secours maintenues en position ouverte : il est évident que Vorkreist recherche bien plus les ambiances que dans ses débuts. Un titre comme "Dominus Illuminatio Mea" montre que le groupe parvient toujours à faire vibrer son metal d'une poignée de riffs avec fougue et aisance. Personnellement, je n'aurais pas cracher sur ce type d'intensité sur l'ensemble des compos, sans forcément aller dans des titres nerveux mais très courts comme "Per Aspera Ad Astra". Les cassures de rythme sont assez nombreuses et cela casse tout autant la dynamique des titres (au profit de la richesse et des atmosphères des morceaux, il est vrai). Dans une période un peu plus bourrin (en réaction aux nombreux projets gays de pseudo-black qui bourgeonnent), je suis un peu moins sensible à la recherche qu'ont mené les Franciliens, à mêler de légères influences post- à leur sauce.

A.K. refuse l'immobilisme et c'est tout à son honneur. Il incorpore donc sans gêne de nouveaux éléments dans son projet ; c'est bien ce qui fait évoluer Vorkreist à chaque album même si le propos de base est bien de jouer du black/death (et même un peu plus). Sur les précédents albums, j'ai toujours trouvé des éléments pour dire qu'untel lorgne plutôt vers le black, là où untel tire plutôt vers le death. C'est peut-être la première fois que je vais avoir du mal à positionner un album de Vorkreist, certainement parce que les réels apports sur cette galette ne viennent pas des deux styles précités.

Le gros point positif de cet album, ce sont les vocaux. Saint Vincent avait dû livrer une prestation à l'arrache sur Sickness Sovereign après la désaffection de son prédécesseur. Dommage que la formation n'ait pas pu reporter l'enregistrement du chant à l'époque, cela aurait changé la face de l'album. Cette fois, il y a vraiment travail de groupe sur les vocaux, avec une mise en place qui sied totalement à Vorkreist. Saint Vincent donne moins dans le théâtral, mais n'en abandonne pas pour autant la "multiplicité" de ses voix. Tant mieux, le résultat est aussi énergique que riche. J'applaudis d'autant plus le vocaliste quand je note que c'est lui qui signe mes deux titres préférés, à savoir "Dominus Illuminatio Mea" et "Ad nauseam" (ce dernier étant un véritable boulevard pour ses vocaux).

J'aurais également bien voulu dire un mot des textes, mais leur lisibilité ne m'a pas permis de décrypter plus loin que deux morceaux avant de perdre douze dioptries de l’œil gauche. Non, la police rouge sur fond vert olive foncé n'est pas le top. J'en profite pour signaler que le digipack est très choucard. L'utilisation du rouge et du doré donne un effet de rouille très seyant pour nos sales compatriotes.

Côté production, Vorkreist a pris le chemin du Drudenhaus. Si pas mal de monde commence à squatter le studio de Xort, ses productions ne donnent pourtant jamais dans la scie musicale. Encore une fois, un album sort de ses disques durs doté d'une vraie personnalité. Le son des guitares, essentiel chez Vorkreist, est lourd et puissant, crassou comme il faut (les sons clairs grésillants sont tout miam). Le groupe avance en bloc comme un seul homme, soutenant son hurleur. Sincèrement, le mix me semble ici idéal, aussi moderne que suffisamment personnel.

Sigil Whore Christ est un bon album, bien écrit et très réalisé. Sur la base de ses compositions, il est évident que Vorkreist va encore nous exploser les portugaises en concert, mais ils sont tellement coutumiers du fait que cela en devient blasant. Et pourtant ce dernier album ne va probablement pas me marquer outre-mesure. Un bon album oui (et c'est déjà beaucoup), mais pas une pièce essentielle à mon sens. Espérons seulement qu'il ne sera pas noyé dans la masse des pièces de rechange qui circulent en ce moment. Jeune, si tu es amateur de black/death (voire un peu plus) et que tu aimes la vitesse sur l'autoroute, ne passe pas à côté de cet album. N'écoute pas les vieux blasés et forge-toi ton avis. Sig Heil Vorkreist !

http://www.facebook.com/vorkreist - 159 visite(s)

Per Aspera Ad Astra - 135 téléchargements


Rédigé par : Prince de Lu | 14,5/20 | Nb de lectures : 13394




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Commentaire
philoxera
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2012 à 00h02 - (103905)
Sig Heil ou Sieg Heil ?

ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2012 à 00h21 - (103906)
"Non, la police rouge sur fond vert olive foncé n'est pas le top."

Comme on dit chez moi : "grün und rot, bauerschmot" :D

sinon, je n'accroche point à ce que fait Vorkreist, hélas.

pezzini
IP:79.82.0.176
Invité
Posté le: 25/09/2012 à 22h29 - (103910)
sympa comme album!!....

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