Ce disque n'est pas vraiment à proprement parler une nouveauté car il était déja sorti sur un autre label en 1999 mais Macabre Mementos a décidé de le ressortir agrémenté de quelques bonus-tracks. Ma seule expérience de ce label était le desastreux cd de Internal Suffering qui, il y a quelques jours, a raflé le pompon de la plus mauvaise note jamais décerné par votre serviteur. Bon soyons clairs, les japonais de Vomit Remnants n'arrive pas à atteindre le même degré de nullité que leur compagnons de label. Ils pratiquent un death/grind/gore assez lourd focalisé sur les habituels errements de serial-killers, sur des autopsies pratiquées sur des vivants et sur des traitements divers infligés aux représentantes du sexe faible. Comme d'habitude, les japonais semblent être rompus à ce genre d'exercice, la triste vie dans ce pays strict devant soulever des montagnes de frustrations...Il est également certain qu'ils n'arrivent pas au niveau d'un Dying Fetus ou d'un Disgorge pour ce qui est de la compétence musicale. Pourtant, Vomit Remnants a essayé de présenter une musique encore suffisament claire pour ne pas être qualifiée de bruit ou de bouillie sonore. Les 11 titres (dont 3 live) bénéficient de nombreuses variations de rythmes et de structures parfois bien foutues. L'humour est également présent avec quelques intros amusantes et des vocaux franchement caricaturaux sur plusieurs passages. Si les guitares n'auraient pas la puissance qu'on peut exiger d'un disque de cette brutalité, la batterie participe énormément à l'élaboration des titres même si je suspecte l'aide félone d'une boîte à rythmes sur quelques parties. Mais bon, tout ça ne vole pas bien haut et on n'aura pas de grandes difficultés à trouver mieux dans les contrées nippones. Je pense tout particulièrement à un Catasexual Urge Motivation (RIP) qui avait le culot d'aller jusqu'au bout dans l'outrancier. Paradoxalement, on retrouve parfois sur ce disque un côté retenu, à la limite du politiquement correct, qui donnera l'impression de blouser quelque peu l'auditeur. Quand on achète un disque de gore, on veut des guitares gore, du chant gore, des paroles gore, du gore gore et une pochette gore. Il manque quelques éléments pour faire de ce cd une référence. Pour une fois qu'on aurait apprécié un défoulement incontrôlé, on se retrouve sevré. La vie est vraiment trop injuste.


Rédigé par : Loufi | 10.5/20 | Nb de lectures : 8631