Allez, on ne va pas faire des ronds de jambes, vous savez très bien combien notre père à tous (oui, même à toi au fond avec des boutons plein la figure et un pied-bot) Vsgreg et moi sommes fans de VOIVOD, Michel ‘Away’ Langevin allant même jusqu’à offrir un dessin inédit pour illustrer cet auguste site web. Et le refus de nos cousins québécois de baisser les bras malgré les incroyables galères et tragédies personnelles qu’ils ont traversées ces dix dernières années n’a fait que renforcer ce lien d’affection…
Donc oui, encore une fois, je suis tout sauf objectif concernant VOIVOD et encore moins concernant ce nouveau live – onze ans après ‘Voivod Lives’ – qui, de toute façon s’adressera avant tout (et seulement ?) à ces fans hardcore. Pourquoi ? Parce que réalisé chez eux à Montréal le 12 décembre 2009, ce ‘Warriors Of Ice’ est cru de chez cru. Même si cela manque de détail (le tout se présente sous la forme d’un digipack simple, sans livret), on a ici, je pense, droit à un enregistrement chipé directement sur la console de son, ce que certains appellent d’ailleurs des ‘official bootlegs’. Ce qui veut dire que le public est (très) peu présent dans le mix mais que par contre, le tout n’a pas été non plus du tout retouché. Et cela s'entend d'ailleurs : Snake peine un peu sur la longueur et le son n’y est toujours pas très équilibré, Away y apparaissant par exemple un peu en retrait. Le tout est vraiment donc à prendre comme un document ‘sur le vif’. Le live définitif de ce groupe majeur de la culture cyberpunk, ce sera (encore) pour la prochaine fois…
Par contre, messieurs les fans, vous allez être gâtés. Déjà parce qu’en plus d’une durée supérieur à 70 minutes, seuls quatre (« Voivod » qui ouvre les hostilités, « Ravenous Medicine », « Tribal Convictions » et « Nuclear War ») des quinze titres apparaissent aussi sur ‘Voivod Lives’. Ensuite parce que ce répertoire offre justement quelques surprises, dont un « Ripping Headaches » exhumé de ‘Rrröööaaarrr’ (1985) ou encore le morceau-titre de 'Nothingface'. Alors certes, j’aurais préféré retrouver « Forlorn » (oui, un titre de ‘Phobos’ enregistré à l’origine avec Eric Forrest au chant et que le groupe a interprété au Roadburn cette année) plutôt que « Global Warning » ou « Treasure Chase » hérité du très moyen ‘Infini’ (2009) mais on peut difficilement leur en vouloir de défendre leur dernier véritable album studio en date ne serait-ce qu’un peu. Par contre, oui, cela veut aussi dire que l’on retrouve à peu près la même sélection que celle que l’on retrouve sur le DVD live enregistré l’année précédente au Japon…
Mais la vraie surprise est que la star du disque n’est pas celle qu’on croit. A priori, tout le monde attendait le remplaçant de Piggy, Daniel Mongrain (qui a gagné un surnom, ‘Chewy’) au tournant. Notre cheum s’en tire avec les honneurs, avant tout parce qu’il reste extrêmement fidèle au style de son prédécesseur tout en gardant sa patte propre à travers un son plus sec, moins fourbi d’effet et où toutes les années passées à se farcir de la polyrhytmique dans tous les sens avec MARTYR se font sentir. Pourtant, tout comme aux deux concerts auxquels j’ai eu la chance d’assister au Roadburn courant avril, il se fait au final chiper la vedette par le revenant Jean-Yves ‘Blacky’ Theriault, complètement déchaîné à la basse. En entendant ses vrombissements sub-soniques mener avec furie la danse sur la quasi-majorité des titres, et sans lesquels un morceau comme « The Unknown Knows » ne serait pas le même, on se rend compte à quel point il a manqué pendant ces quinze années au groupe et combien il en reste, trente ans après sa formation, l’un des fondements absolus.
Donc pour résumer, oui ce live est très bon mais à question d’être un fan. Mais oui, trois fois oui, il rassure (même si ce n’était plus vraiment nécessaire) sur l’excellente santé de nos Québécois préférés. Comme le disait Vsgreg sur ses chroniques précédentes : Voivod lives !!!!
PS : à noter que ce live, acheté sur le stand du merch du groupe au Roadburn, n’est apparemment disponible pour l’instant que par l’intermédiaire du groupe lors de leurs concerts, dans l’esprit des démos live commercialisées dans les années 80 via le Iron Gang Fan Club. Donc support, OK les fiottes??
ya un truc que je comprends pas chez eux, newsted est dans le groupe ou pas ?
zozo Membre enregistré
Posté le: 13/05/2011 à 12h10 - (93870)
Non, Blacky est de retour, et pour de bon.
Bernard Membre enregistré
Posté le: 13/05/2011 à 13h46 - (93871)
Parmi les meilleurs concerts du Roadburn 2011, surtout leur prestation du vendredi, et entièrement d'accord avec l'impact de Blacky sur ces concerts.
Maintenant je ne suis pas trop sûr d'être réellement intéressé par ce live, mais je suis assez curieux d'entendre ce qu'ils vont nous pondre comme nouvel album, le nouveau morceau servi tout chaud au Roadburn laissant présager quelque chose de plus intéressant que les 2-3 derniers albums qui ne m'ont vraiment pas réellement passionné.
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 13/05/2011 à 14h53 - (93872)
Un live génial avec la paire Blacky/Dan au top.
Génial d'entendre "Ripping Headaches" avec Blacky !
Bref, ça s'écoute en intégralité sur htt ps://store.indica.mu/radio/voivod-warriors-of-ice/?d=voivod.indica.mu#1
pj666 Membre enregistré
Posté le: 13/05/2011 à 15h01 - (93874)
Merci pour le lien Greg ! Mongrain est super impressionnant, c'est très fort de marcher dans les pas de Piggy...
Piet Membre enregistré
Posté le: 13/05/2011 à 18h47 - (93882)
Excellent live.
Il est déjà sorti quelque part? sur un site marchand ??
Nico_Of_The_Dead Membre enregistré
Posté le: 14/05/2011 à 10h08 - (93885)
Je les vois le mois prochain! Autant vous dire que je me sens comme un enfant qui apprend qu'on l'amène au magasin de bonbons!
Morbid Tankard Membre enregistré
Posté le: 14/05/2011 à 15h08 - (93889)
'Infini' est génial !!!
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 14/05/2011 à 17h14 - (93890)
@Piet : non il est pas sorti physiquement en magasins. Il était achetable auprès du groupe sur la tournée européenne actuelle, et il est commandable auprès d'Indica en mp3s légaux !
Il faudra attendre début juin pour une sortie physique (je ne pense pas qu'il y ait une distribution française).
Bernard Membre enregistré
Posté le: 16/05/2011 à 11h25 - (93922)
Si seulement Snake se contentait de chanter quoi. Un concert de Voïvod c'est pas non plus la fête de la bière!
Ce "détail" mis à part, ce groupe, pour qui je voue un culte sans borne depuis 1988, m'a quand même bien scotché sur scène à différentes occasions.
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 16/05/2011 à 14h10 - (93931)
@Bernard : bah ca fait parti du personnage, et il a toujours été comme ca le père Snake... et en plus il dit peu de choses.
re-ecoute les veilles demos du iron gang - dont un concert en belgique de 1987 - Snake marmonait déjà entre les chansons.
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 30/05/2011 à 17h16 - (94301)
Je reviens dessus, l'album est absolument grandiose , un vrai best-of (même si il occulte la E-force era), un Snake qui a une putain de patate au chant, Blacky qui est terrible, Chewy qui retranscrit les riffs de Piggy avec talent et Away toujours carré !
Bref, ENORME !
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Donc oui, encore une fois, je suis tout sauf objectif concernant VOIVOD et encore moins concernant ce nouveau live – onze ans après ‘Voivod Lives’ – qui, de toute façon s’adressera avant tout (et seulement ?) à ces fans hardcore. Pourquoi ? Parce que réalisé chez eux à Montréal le 12 décembre 2009, ce ‘Warriors Of Ice’ est cru de chez cru. Même si cela manque de détail (le tout se présente sous la forme d’un digipack simple, sans livret), on a ici, je pense, droit à un enregistrement chipé directement sur la console de son, ce que certains appellent d’ailleurs des ‘official bootlegs’. Ce qui veut dire que le public est (très) peu présent dans le mix mais que par contre, le tout n’a pas été non plus du tout retouché. Et cela s'entend d'ailleurs : Snake peine un peu sur la longueur et le son n’y est toujours pas très équilibré, Away y apparaissant par exemple un peu en retrait. Le tout est vraiment donc à prendre comme un document ‘sur le vif’. Le live définitif de ce groupe majeur de la culture cyberpunk, ce sera (encore) pour la prochaine fois…
Par contre, messieurs les fans, vous allez être gâtés. Déjà parce qu’en plus d’une durée supérieur à 70 minutes, seuls quatre (« Voivod » qui ouvre les hostilités, « Ravenous Medicine », « Tribal Convictions » et « Nuclear War ») des quinze titres apparaissent aussi sur ‘Voivod Lives’. Ensuite parce que ce répertoire offre justement quelques surprises, dont un « Ripping Headaches » exhumé de ‘Rrröööaaarrr’ (1985) ou encore le morceau-titre de 'Nothingface'. Alors certes, j’aurais préféré retrouver « Forlorn » (oui, un titre de ‘Phobos’ enregistré à l’origine avec Eric Forrest au chant et que le groupe a interprété au Roadburn cette année) plutôt que « Global Warning » ou « Treasure Chase » hérité du très moyen ‘Infini’ (2009) mais on peut difficilement leur en vouloir de défendre leur dernier véritable album studio en date ne serait-ce qu’un peu. Par contre, oui, cela veut aussi dire que l’on retrouve à peu près la même sélection que celle que l’on retrouve sur le DVD live enregistré l’année précédente au Japon…
Mais la vraie surprise est que la star du disque n’est pas celle qu’on croit. A priori, tout le monde attendait le remplaçant de Piggy, Daniel Mongrain (qui a gagné un surnom, ‘Chewy’) au tournant. Notre cheum s’en tire avec les honneurs, avant tout parce qu’il reste extrêmement fidèle au style de son prédécesseur tout en gardant sa patte propre à travers un son plus sec, moins fourbi d’effet et où toutes les années passées à se farcir de la polyrhytmique dans tous les sens avec MARTYR se font sentir. Pourtant, tout comme aux deux concerts auxquels j’ai eu la chance d’assister au Roadburn courant avril, il se fait au final chiper la vedette par le revenant Jean-Yves ‘Blacky’ Theriault, complètement déchaîné à la basse. En entendant ses vrombissements sub-soniques mener avec furie la danse sur la quasi-majorité des titres, et sans lesquels un morceau comme « The Unknown Knows » ne serait pas le même, on se rend compte à quel point il a manqué pendant ces quinze années au groupe et combien il en reste, trente ans après sa formation, l’un des fondements absolus.
Donc pour résumer, oui ce live est très bon mais à question d’être un fan. Mais oui, trois fois oui, il rassure (même si ce n’était plus vraiment nécessaire) sur l’excellente santé de nos Québécois préférés. Comme le disait Vsgreg sur ses chroniques précédentes : Voivod lives !!!!
PS : à noter que ce live, acheté sur le stand du merch du groupe au Roadburn, n’est apparemment disponible pour l’instant que par l’intermédiaire du groupe lors de leurs concerts, dans l’esprit des démos live commercialisées dans les années 80 via le Iron Gang Fan Club. Donc support, OK les fiottes??
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | live/ | Nb de lectures : 13963