VOID MOON - On the Blackest of Nights (Cruz Del Sur) - 22/04/2013 @ 07h08
VOID MOON est un groupe suédois qui nous arrive de la Scanie, c'est-à-dire l'extrême sud du pays. Le groupe existe depuis 2009 et ce "On the Blackest of Nights" et son premier album après deux démos et un EP sortis en 2010 et 2011. Les membres du groupe ont tous déjà participé à d'autres projets mais rien ici de vraiment notable si ce n'est le batteur Thomas Hedlund connu pour avoir fait partie de AUTOPSY TORMENT, PAGAN RITES, TRISTITIA et d'autres groupes moins connus. Bref pas vraiment des pointures de la scène suédoise mais ne partons pas avec des a priori et laissons à ce jeune combo une chance d'autant que la Suède n'est d'habitude pas le dernier de la classe lorsque l'on cause de metal en général et de doom metal en particulier.
Ce premier album nous arrive dans un format digipack, le livret contient quelques photos et les paroles des morceaux. L'artwork, pas vraiment génial dans son style naïf à la gouache est signé par le bassiste, il n'y a pas de petites économies. Le bassiste est d'ailleurs également responsable de la production de cet album. Responsable, c'est bien le mot, car comme vous le constaterez un peu plus loin dans ces lignes le son de cet album ne m'a pas vraiment emballé. Le groupe pratique un heavy-doom classique et traditionnel dans la grande tradition des CANDLEMASS et autres SOLITUDE AETURNUS ou tout du moins essaye-t-il. Les compos alternent entre une lenteur relative (pour du doom) et du mid-tempo.
Les morceaux sont parfois un peu bancals, on a l'impression que certaines parties ont grossièrement été collées entre elles sans logique aucune comme sur "Through the Gateway" où vers les trois minutes apparaît un riff tout droit sorti du titre "Powerslave" de qui vous savez, avant que le morceau ne semble reprendre son cours normal. On trouve également ici ou là quelques soli jamais vraiment inspirés. Les paroles ne m'ont pas l'air non plus d'un niveau fabuleux. "We are the hammer of Eden, we are the bringers of doom" nous dit le refrain de "Hammer of Eden" qui ouvre cet album, voilà un exemple de ce que l'on peut lire dans le livret de ce skeud.
Le chanteur essaye de s'inscrire dans un registre proche de Robert Lowe, chanteur de SOLITUDE AETURNUS et, jusque l'année dernière de CANDLEMASS mais ne parvient pas à faire passer les émotions de la même manière que son glorieux aîné. J'ai en tout cas pour ma part été totalement réfractaire à son style et à sa prestation. C'est même un des éléments qui m'a le plus rebuté à chaque écoute de cet album. Le chant de Jonas Gustvasson n'est pas vraiment purement celui d'un vocaliste de doom metal. Il a dans sa voix un petit côté éraillé à la Kurt Cobain qui ne sied pas au doom traditionnel que tente de pratiquer VOID MOON, ce qui fait qu'au final, je n'ai jamais vraiment réussi à adhérer à leur musique qui ne m'a jamais transmis la moindre émotion. Je n'aime pas non plus trop le son de cet album, je le trouve assez impersonnel, manquant de profondeur, de lourdeur, trop propre et pas génialement mixé avec une guitare basse qui ressort parfois trop par rapport au restes des instruments et au chant.
Je suis donc loin d'être totalement convaincu par ce premier album qui me donne envie de ressortir ma vieille ritournelle habituelle: où est donc le temps où les groupes sortaient plusieurs démos avant d'être signés et de nous sortir un premier album vraiment mature ? C'est ici d'autant plus vrai que la moitié des titres de cet album se trouvait déjà sur leur démo, leur EP voire les deux. C'est le cas de "The Burning Court" et "Through the Gateway" qui nous sont donc ici resservis pour la troisième fois depuis 2010, ça commence à faire beaucoup. Quant à la maturité je ne la retrouve vraiment pas dans ce premier album que ce soit au niveau des compositions, du son, de l'ambiance générale dégagée par cette galette. Il va vraiment falloir faire de sacrés efforts et de grosses remises en question pour que je puisse éventuellement être convaincu par un hypothétique second album.
A la lecture de la chronique, je ne comprends pas vraiment le 11/20. Visiblement, un 6-7/20 serait plus adéquat.
Bref, je n'ai pas aimé non plus. Dispensable.
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Ce premier album nous arrive dans un format digipack, le livret contient quelques photos et les paroles des morceaux. L'artwork, pas vraiment génial dans son style naïf à la gouache est signé par le bassiste, il n'y a pas de petites économies. Le bassiste est d'ailleurs également responsable de la production de cet album. Responsable, c'est bien le mot, car comme vous le constaterez un peu plus loin dans ces lignes le son de cet album ne m'a pas vraiment emballé. Le groupe pratique un heavy-doom classique et traditionnel dans la grande tradition des CANDLEMASS et autres SOLITUDE AETURNUS ou tout du moins essaye-t-il. Les compos alternent entre une lenteur relative (pour du doom) et du mid-tempo.
Les morceaux sont parfois un peu bancals, on a l'impression que certaines parties ont grossièrement été collées entre elles sans logique aucune comme sur "Through the Gateway" où vers les trois minutes apparaît un riff tout droit sorti du titre "Powerslave" de qui vous savez, avant que le morceau ne semble reprendre son cours normal. On trouve également ici ou là quelques soli jamais vraiment inspirés. Les paroles ne m'ont pas l'air non plus d'un niveau fabuleux. "We are the hammer of Eden, we are the bringers of doom" nous dit le refrain de "Hammer of Eden" qui ouvre cet album, voilà un exemple de ce que l'on peut lire dans le livret de ce skeud.
Le chanteur essaye de s'inscrire dans un registre proche de Robert Lowe, chanteur de SOLITUDE AETURNUS et, jusque l'année dernière de CANDLEMASS mais ne parvient pas à faire passer les émotions de la même manière que son glorieux aîné. J'ai en tout cas pour ma part été totalement réfractaire à son style et à sa prestation. C'est même un des éléments qui m'a le plus rebuté à chaque écoute de cet album. Le chant de Jonas Gustvasson n'est pas vraiment purement celui d'un vocaliste de doom metal. Il a dans sa voix un petit côté éraillé à la Kurt Cobain qui ne sied pas au doom traditionnel que tente de pratiquer VOID MOON, ce qui fait qu'au final, je n'ai jamais vraiment réussi à adhérer à leur musique qui ne m'a jamais transmis la moindre émotion. Je n'aime pas non plus trop le son de cet album, je le trouve assez impersonnel, manquant de profondeur, de lourdeur, trop propre et pas génialement mixé avec une guitare basse qui ressort parfois trop par rapport au restes des instruments et au chant.
Je suis donc loin d'être totalement convaincu par ce premier album qui me donne envie de ressortir ma vieille ritournelle habituelle: où est donc le temps où les groupes sortaient plusieurs démos avant d'être signés et de nous sortir un premier album vraiment mature ? C'est ici d'autant plus vrai que la moitié des titres de cet album se trouvait déjà sur leur démo, leur EP voire les deux. C'est le cas de "The Burning Court" et "Through the Gateway" qui nous sont donc ici resservis pour la troisième fois depuis 2010, ça commence à faire beaucoup. Quant à la maturité je ne la retrouve vraiment pas dans ce premier album que ce soit au niveau des compositions, du son, de l'ambiance générale dégagée par cette galette. Il va vraiment falloir faire de sacrés efforts et de grosses remises en question pour que je puisse éventuellement être convaincu par un hypothétique second album.
Rédigé par : Sheb | 11/20 | Nb de lectures : 12095