VISION DIVINE est un groupe qui, a priori, ne paye pas spécialement de mine et n'a jusqu'à présent pas suscité un enthousiasme débordant aussi bien chez les amateurs de Heavy Metal que chez les critiques français. Pourtant, leur précedent album, “The Perfect Machine”, fût l'une des plus belles surprises de l'année 2005 et constituait un excellent album de PowerProg (un des meilleurs de ces dernières années).
Toujours autant “Christian Friendly” (“Heaven Calling”, Ascenion”...) la bande au sympathique Olaf Thörsen (ex-guitariste de LABYRINTH) ne tranforme pas malheureusement l'essai avec leur cinquième album en opérant un revirement pour le moins inattendu et malvenu. Sous forme de retour en arrière (l'histoire de cet album poursuit celle de “Steam Of Unconsciousness”, curieusement considéré par certains membres du groupe comme le point d'orgue de la courte carrière du groupe), VISION DIVINE déserte un peu le PowerProg pour adopter une optique sensiblement plus mélodique, voire parfois limite FM (les insupportables “The Daemon You Hide” et “Heaven Calling”). Cette facette du groupe n'est pas nouvelle mais supplante presque la touche Power et les riffs thrashisants dont Olaf était pourtant si fier à la sortie du “The Perfect Machine”.
Les deux titres les plus mélodiques de “The Perfect Machine” arrivaient tout de même à tirer leur épingle du jeu, que ce soit grace à une implication totale au chant (“Rising Sun”) ou à une sublime fulgurance prog rondement amenée“ Here In 6048”, et sont presque plus résussis au final que les titres les plus rapides de ce “25th Hour (qui ont d'ailleurs parfois un désagréable arrière goût scandinave à la Sonata, Nightwish et cie).
Même les parties vocales de Michele Luppi (excellent chanteur au demeurant, que l'on préfère assez nettement à son prédécesseur Fabio Leone...) sont moins riches, moins variées et moins intéressantes. On aimerait l'entendre chanter de manière un peu plus grave et aggressive, comme il le faisait -un peu- par exemple sur les titres “The Perfect Machine” ou “The Ancester's Blood”. Ayant adoré sa prestation sur “The Perfect Machine”, on reste pour le coup franchement sur notre faim. Bref, on a vraiment du mal à comprendre la logique et la démarche du groupe. La production, toujours signée Timo Tolkki, est toujours autant irréprochable mais on ne peut s'empêcher d'être déçu tellement on espérait mieux. Une fois la déception initiale passée, il faut quand même bien reconnaître que les musiciens sont particulièrement excellents, que la musqiue est de qualité (avec toujours un sens refrain assez développé “The 25th Hour”) et que le tout reste globalement très agréable à écouter bien qu'en deça de “The Perfect Machine” (“1st Day Of A New Ending Day” ou The River”, c'était un peu autre chose!).


Rédigé par : BigHenry | 12/20 | Nb de lectures : 10116