Mine de rien, Vision Divine s'apprête bientôt à fêter son 15ème anniversaire, pas mal pour un groupe qui à la base était juste le projet solo d'un homme (Olaf Thorsen de Labyrinth). D'autant plus que «Destination Set to Nowhere» est déjà le 7ème album studio du groupe italien, et la 3ème production en 3 ans, pour son chanteur Fabio Lione (il a participé aux 2 Rhapsody (of Fire) en 2010 et 2011, et puis le V.D. cette année). Sur ce nouvel effort studio, Vision Divine reste fidèle à son power metal un peu 'progressif' et de plus en plus mélodique, qui s'apprécie aussi par sa production très clean et moderne, signée Olaf lui-même (aidé de Alessio Lucatti, le claviériste).

«Destination Set to Nowhere» est le genre d'opus qui ne demande pas une grosse attention et de nombreuses écoutes pour l'apprécier (ou non); en tous cas, je trouve qu'il démarre sur les chapeaux de roue après une introduction déclamée en italien : «The Dream Maker» tape fort, Lione bien qu'il soit un peu trop théâtral dans le timbre de sa voix, assure toujours avec maîtrise. Derrière, «Beyond the Sun and Far Away», possède lui tous les atouts du bon single : un refrain vite attachant, des lignes vocales mélodiques parfaitement exécutées, des claviers qui rappellent Stratovarius et une section rythmique un peu plus rentre-dedans pour dynamiser l'ensemble. Plus loin, dans un registre différent, le sucré «Mermaids from their Moons» me laisse un peu plus circonspect, ce n'est pas sur ce genre de titre que la vision divine est la meilleure; à la limite la ballade «Message to Home» est plus forte émotionnellement, même si intrinsèquement, cela reste un titre moyen et très convenu dans le genre (et puis je trouve que Fabio n'est pas très bon sur la tenue de ses lignes vocales...)

Vision Divne garde heureusement une facette directe et percutante, en témoigne «Here we Die», ou «The Lighthouse» (une fois que l'on a passé son intro mélodique). Ce ne sont pas des titres exceptionnels, mais cela permet d'avoir un équilibre entre des tempos pêchus (vive les riffs heavy !) et les titres à plus forte dominante mélodique. L'aspect prog d'un titre comme «The Ark» (quand je dis 'prog', ça reste toutes proportions gardées pour le genre !), énergique sur les couplets, puis envoûtant et plus onirique sur son refrain, ou les notes de piano qui accompagnent le final -mélancolique et presque poignant- titre éponyme, font aussi partie des moments agréables de ce «Destination Set to Nowhere», un album sympathique, bien que très convenu et sans trop de prises de risque. Pour tout amateur de power mélodique très légèrement progressif, Vision Divine est encore aujourd'hui un groupe de qualité, mais pas de quoi non plus sauter au plafond.




Rédigé par : gardian666 | 13/20 | Nb de lectures : 13651