VIRUS - The Black Flux (Season of Mist) - 09/12/2008 @ 09h02
Vous souvenez-vous de VED BUENS ENDE, ce groupe norvégien qui a sorti, en 1995, un unique et excellent album de métal d’avant-garde, expérimental et bizarre, intitulé « Written in Waters » ? Lorsque VBE s’est séparé, Carl-Michael Eide (aussi dans AURA NOIR, DODHEIMSGARD, ULVER, etc.) a formé VIRUS, un groupe plus rock, mais toujours dans la même veine étrange.
Le successeur de « Carheart », sorti en 2003 via Jester Records, le label de ULVER, est arrivé ce mois de novembre dans les bacs. Beaucoup plus sombre que son prédécesseur, « The Black Flux » ne décollera pas l’étiquette d’ovni collée sur la face de VIRUS.
Dans le bain, sans se mouiller la nuque, hydrocution dès les premières notes, le premier titre « Stalkers of the Drift » vous fait entrer dans une valse macabre, lente, torturée. Une valse qui va durer 50 minutes.
Le son VIRUS, immédiatement reconnaissable, hérité de VBE, nous drape comme les eaux noires d’un conte lovecraftien. Il est fait d’une texture indéfinissable de guitares dissonantes, abrasives et noisy, d’une basse ronde roulant perpétuellement, sans fin, d’une batterie aérienne et de cette voix de crooner échappé d’un film horrifique.
VIRUS mélange allègrement le jazz expérimental, le rock noisy, les racines du black metal, qui sournoises, se cachent pour ne laisser paraître qu’une atmosphère lugubre. VIRUS est une entité étrange qui vient nous hanter, ouvrant grand le labyrinthe, nous emplissant les poumons d’un air liquide poisseux.
VIRUS est difficile à décrire pour qui n’a pas entendu les notes du précédent opus ou de VBE. VIRUS est une atmosphère, insaisissable.
Et cette impression – si cela ne pouvait être qu’une impression, nous serions sauf – est renforcée par cette production démentielle, que Steve Albini ne renierait pas. Un tout vivant, sans forme, noyé et noyant.
Nous sommes loin des artifices et canons que nous offre le métal aujourd’hui. Clairement alternatif, vivant, humain, la production est à la mesure du projet. Les textures semblent avoir été directement captées, sans retouche. Et c’est tant mieux. Une essence brute.
Et renforcé par un visuel hypnotique et sobre, VIRUS n’a pas fini de nous envoûter.
terrible
la suite de 666 Intl, avec un bon son de caveau moisi
albatard Membre enregistré
Posté le: 09/12/2008 à 10h02 - (65411)
Des gros progrès dans le chant et dans le son, mais malheureusement moins fou que Carheart...un tout petit peu déçu (mais vraiment juste un petit peu, ça reste quand même énorme)
sims Membre enregistré
Posté le: 09/12/2008 à 15h51 - (65434)
Je m'étais encore jamais pencher sur ce groupe.
Ben ça va être fait rapido,c'est moi qui vous le dit!
La chro et les extraits myspace m'ayant plus qu'alléché
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 09/12/2008 à 18h01 - (65446)
C'est vraiment pas mal !
Thavsael IP:83.156.62.88 Invité
Posté le: 10/12/2008 à 10h14 - (65466)
La suite tant attendu de Written in waters, bien au dessus de Carheart avec des passages vraiment inspirés, et le 1er titre est carrément énorme.
Une réussite!!
Reflebe Membre enregistré
Posté le: 10/12/2008 à 13h39 - (65478)
C'est pas mal du tout ce groupe, je vais me pencher dessus!
DARK RABBIT Membre enregistré
Posté le: 10/12/2008 à 15h44 - (65486)
Bien belle kro !!
C'est exactement ce que l'on ressent à l'écoute de l'album.
L'ensemble est âpre et froid.
La galette déstabilise et ne peut laisser indifférent.
En gros, ce n'est pas à mettre dans toutes les oreilles !! ;)
Un bien bel album !!!!
mazak Membre enregistré
Posté le: 10/12/2008 à 23h06 - (65514)
superbe alboum!
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Le successeur de « Carheart », sorti en 2003 via Jester Records, le label de ULVER, est arrivé ce mois de novembre dans les bacs. Beaucoup plus sombre que son prédécesseur, « The Black Flux » ne décollera pas l’étiquette d’ovni collée sur la face de VIRUS.
Dans le bain, sans se mouiller la nuque, hydrocution dès les premières notes, le premier titre « Stalkers of the Drift » vous fait entrer dans une valse macabre, lente, torturée. Une valse qui va durer 50 minutes.
Le son VIRUS, immédiatement reconnaissable, hérité de VBE, nous drape comme les eaux noires d’un conte lovecraftien. Il est fait d’une texture indéfinissable de guitares dissonantes, abrasives et noisy, d’une basse ronde roulant perpétuellement, sans fin, d’une batterie aérienne et de cette voix de crooner échappé d’un film horrifique.
VIRUS mélange allègrement le jazz expérimental, le rock noisy, les racines du black metal, qui sournoises, se cachent pour ne laisser paraître qu’une atmosphère lugubre. VIRUS est une entité étrange qui vient nous hanter, ouvrant grand le labyrinthe, nous emplissant les poumons d’un air liquide poisseux.
VIRUS est difficile à décrire pour qui n’a pas entendu les notes du précédent opus ou de VBE. VIRUS est une atmosphère, insaisissable.
Et cette impression – si cela ne pouvait être qu’une impression, nous serions sauf – est renforcée par cette production démentielle, que Steve Albini ne renierait pas. Un tout vivant, sans forme, noyé et noyant.
Nous sommes loin des artifices et canons que nous offre le métal aujourd’hui. Clairement alternatif, vivant, humain, la production est à la mesure du projet. Les textures semblent avoir été directement captées, sans retouche. Et c’est tant mieux. Une essence brute.
Et renforcé par un visuel hypnotique et sobre, VIRUS n’a pas fini de nous envoûter.
Rédigé par : Matthieu | 15/20 | Nb de lectures : 12243