Ça faisait longtemps qu'un opus aussi peu accessible n'était passé dans mes écouteurs... A l'opposé des productions mainstream et stéréotypées dont on nous abreuve régulièrement, les Américains de Boston nous ont pondu un album de grind/jazz/hardcore particulièrement déroutant. Un peu similaire dans l'esprit à ce que peuvent faire les Nippons de C.S.S.O., ce scénario conflictuel mérite bien son appellation. Il ne se passe pas une seconde sans qu'un changement de rythme intervienne, que les blast-beats se transforment brusquement en ambiance de piano-bar ou que la basse se mette à slapper avant de nous abrutir de lourdeur. Ce disque est rempli de bonnes idées mais retenir l'ossature d'un titre demande un nombre faramineux d'écoutes et vraisemblablement une consommation sans retenue de substances prohibées. Au bout de cinq écoutes, je dois avouer que j'ai vraiment du mal à entrer dans le trip de Virulence, faute à des vocaux franchement limites aux influences punk et à un avant-gardisme trop marqué pour mon faible petit cerveau. De plus, l'album ne dure que 27 minutes dont 3 prises par un intermède inutile ("Pipeline dialogue"). Il reste toutefois à l'amateur de technique instrumentale un batteur doué, un bassiste survolté et des guitaristes amateurs d'expérimentations diverses. Dommage seulement que le type derrière le micro soit aussi énervant que le roquet de mon voisin...




Rédigé par : loufi | 6/10 | Nb de lectures : 6650