A l’écoute de ce deuxième opus (après la sortie de «Prey For The City» cette même année...), VIC DU MONTE respire, à première vue et à plein nez, le Rock californien, style que le groupe semble avoir le plus naturellement du monde teinté d’un Blues gras à souhait. Mais des écoutes plus poussées nous permettent de comprendre aisément que le quartet n’appartient pas à la scène US dite Stoner...

Nous aurions presque pu deviner, à l’écoute du premier titre de ce nouvel album, que certains membres avaient de près ou de loin eu affaire avec certaines formations de Desert Rock de la côte ouest… Si je vous parle de Vic Du Monte (Chris Cockrell, donc, ici à la guitare et au chant) et Alfredo Hernandez (derrière les fûts), vous me direz sûrement : «Mais c’est bien sûr !». Et vous aurez raison de vous enthousiasmer, puisque ces deux comparses ont participé assez activement à l’avènement d’un des groupes les cultes des années 90, j’ai nommé le très grand KYUSS. Le premier individu en est le co-fondateur (au même titre que Josh Homme, Andy Garcia et Brant Bjork), tandis qu’Alfredo Hernandez a participé aux dernières heures de cette formation. Comme je vous le signalais plus haut, VIC DU MONTE perpètre une musique Rock, mais aux allures profondément Seventies (bien plus, en tous les cas, que les HERMANO, UNIDA, QUEENS OF THE STONE AGE et consorts...). Quelques riffs de guitares et certains arrangements (tels que ce clavier au premier plan dans «Hidden In Plain Sight») pourraient faire penser tout d’abord au QUEENS OF THE STONE AGE de la toute première période. Mais la suite est toute autre… Les mélodies sont bien plus franches, bien plus «Rock’n Roll». Les morceaux peuvent sembler parfois quelque peu formatés, mais c’est parce que VIC DU MONTE reprend consciemment certaines formules Rock déjà bien connues. Nous pensons parfois au DOORS pour ces notes de claviers enivrantes ou encore pour ce chant chaud et profond… Quelques rares fois, le nom de DEEP PURPLE me vient à l’esprit et c’est en particulier à cause de certains solos à la frontière entre Hardrock et Blues. Certains titres font ressortir le « moi Country/Blues » de VIC DU MONTE, tel que ce «Senators» ou encore ce «Crystal Missile», registre dans lequel le combo excelle également. Peu importe, car quelles que soient les intonations prises par ces compositions, ces dernières laissent transparaître la même intensité et cette même volonté de communiquer une certaine perception de la musique. Une chose est effectivement claire : VIC DU MONTE est un groupe à voir en Live ! Et c’est l’occasion cette année, puisque le groupe part pour cinq semaines de concerts à travers l’ensemble de la planète...


Rédigé par : DeadStar | 15/20 | Nb de lectures : 12137