Vicious Rumors : environ 30 ans d'existence, une dizaine d'albums au compteur et de très nombreux changements au sein du line-up ! Il ne reste en effet plus que Geoff Thorpe, guitariste, producteur, manageur et bien sûr compositeur de ce groupe de heavy/power metal américain. Après le correct « Razorback Killers » (2011), le groupe sort fin novembre 2012, son 2ème live (si l'on ne compte pas le « Tribute to Carl Arbert »), soit 20 ans après leur tout premier, 'Plug in and Hang On – Live in Tokyo'. Un premier live contenant seulement 8 titres et deux décennies plus tard, Vicious Rumors n'est pas décidé à proposer beaucoup plus, puisque nous avons droit seulement à 9 titres (et en bonus 2 reprises).

« Live you to Death » a été capté à Passau en Allemagne courant décembre 2011 ; pour l'anecdote, c'est un certain Pontus Norgren (Hammerfall) qui s'est occupé de l'enregistrement. Et le gus a plutôt fait du bon boulot, le son est brut pour alimenter un ensemble qui ne semble pas avoir été trop retouché ; en plus, on entend correctement le public, bref tout sonne vivant et pas retapé en studio. Au niveau de la set-list, la part belle est faite aux premiers albums du groupe (entre 1986 et 1991), puisque pas moins de 7 titres en sont tirés. Seuls 'Murderball' et 'Let the Garden Burn' sont plus récents (extraits de leur dernière galette susnommée plus haut).

Je tiens à préciser ne pas être un gros inconditionnel du groupe et c'est probablement la raison pour laquelle ce live me plaît moyennement. Il faut déjà réussir à apprécier la voix de Brian Allen, qui me convainc très peu. La plupart de ses 'poussées' dans les aiguës sont horripilantes et il ne semble pas toujours bien tenir certaines lignes vocales. De toute façon, c'est son timbre de voix qui ne passe pas, pas besoin d'aller chercher plus loin. Parce que musicalement, il y a plus insignifiant. Là, Vicious Rumors (comme depuis plusieurs décennies me direz-vous), délivre un heavy/power purement américain, costaud et pas toujours très finaud ; c'est pour cela que l'on apprécie les quelques harmonies et autres leads, créés par les 2 guitaristes et de temps en temps les changements de tempo (le plus lent « Down to the Temple » et ses faux airs de Dio, le groupe...).

Dès le début du live, l'enchaînement des classiques « Digital Dictator » / « Minute to Kill » permet d'assurer une entrée en matière efficace, surtout le 2ème cité, grâce à son tempo speed et relevé. Grosse claque aussi que le dénommé « Hellraiser », ultra vitaminé qui après un « Let the Garden Burn » mollasson et assez quelconque, nous fait le plus grand bien ! En fin de set, « Soldiers of the Night » morceau en mid tempo au riffing dès plus contagieux, avec un solo pas piqué des vers et « Don't Wait for Me » bien costaud lui aussi, nous montre le V.R. le plus traditionnel qu'il soit, celui qui joue sa musique avec une sincérité indiscutable.

Ce live est donc comme dit plus haut accompagné de 2 reprises, le « Running Wild » de Judas Priest repris de manière fidèle, en un peu plus brut, avec un Brian Allen pas trop mal pour 'singer' Rob Halford même si certaines envolées sont encore très limites. L'autre cover, plus ambitieuse, est celle du « Sign of the Southern Cross », de Black Sabbath. Bon, Allen est franchement loin d'être aussi transcendant que l'était Dio (on dirait que sur les premiers couplets sa voix est passée au vocoder), mais le groupe reste fidèle à l'ambiance unique de ce titre, et son tempo doom à souhait.

Je ne mentirais pas en vous disant que « Live you to Death » est un album live sympathique à écouter mais franchement pas exceptionnel. Finalement sa courte durée n'est pas un défaut en soi, parce que 15 ou 20 minutes de plus auraient étaient pour moi de trop. Enfin, respect quand même au groupe pour sa longévité, malgré son 'succès' très modeste dans le milieu...




Rédigé par : gardian666 | 12/20 | Nb de lectures : 11627