Histoire de faire mon bobo de base, alors que j'étais en train de baguenauder en province, j'ai récemment acheté dans une petite brocante des Bouches-du-Rhône un Teppaz Bi-Balad daté de 1963. Soit l'ancêtre de nos Ipod portatifs que la France du Général de Gaulle emmenait avec elle lorsqu'elle partait à la campagne les week-ends (le tout fonctionne avec des piles R6 !) pour écouter ses 45 tours d'Yvette Horner tout en pique-niquant au bord de la Loire...

Pourquoi je vous raconte ma vie comme ça ? Parce que c'est incroyable comment un truc comme 'Hornbang in hell' sonne justement bien sur ce petit bijou de technologie vieux d'un demi-siècle. A croire que le tout a été inventé pour écouter ce genre de black/thrash primitif adoubé - comme par hasard - par Fenriz de DARKTHRONE...

Il faut dire que ce power-trio originaire de Rome, totalement inconnu au bataillon même si auteur d'un premier album en 2010 que personne n'a écouté, semble taillé sur mesure pour ce genre de format. Avec ses proto-corpsepaints sortant directement de 1984 et ses quatre morceaux à la TANGORODIM (mais en encore plus 80's), VESPER est ce que l'on appellera pudiquement un petit plaisir coupable. Le genre de truc fait pour être apprécié ainsi pendant même pas un quart d'heure avec une pochette noir et blanc plus-cliché-tu-meurs. Bien sûr, on a l'impression d'entendre par moments au chant un croisement entre Tom G. Warrior et un crapaud. Et leurs rifts empruntent autant à CELTIC FROST qu'à VENOM ou BULLDOZER. Mais le son, la musique et surtout l'attitude sont pile-poil comme il faut, outranciers sans jamais être totalement ridicule et surtout 666% METAL. C'est con, cela ne sert à rien et fera limite un bon sous-bock. Mais c'est pour cela que le vrai-metal-warrior-de-l'underground qui sommeille en toi (si, si) ne pourra résister à l'appel de la (mauvaise) bière et du grand bouc. Non ?


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 3/5 | Nb de lectures : 11897