Les Singapouriens (mais sont-ils vraiment cinq ?) de Pulverised Records continuent d'étoffer leur écurie en dénichant des groupes européens. Cette fois, c'est le jeune combo suédois Vanmakt qui signe un contrat après une unique démo "Diaboli Iubeo, Para Vindicta" sortie en 2006. Formé en tant que duo à l'été 2006 par le vocaliste Gorgoth et le bassiste Vladr, Vanmakt s'adjoint les services de deux guitariste (dont un a sauté depuis) et d'un batteur au moment de rentrer en studio pour enregistrer son premier album entre janvier et mars 2007.
Vanmakt a l'envie profonde, comme toute formation musicale, de proposer sa propre vision du black metal. Le compositeur du groupe Gorgoth ne cache pas son amour autant pour le black, le death, le goth voire le doom. A l'écoute de l'album, il n'est effectivement pas simple d'associer Vanmakt à une mouvance. Pas simple car, je suis affreusement gêné par le son "baril de lessive" de la batterie. J'avoue avoir cru un moment qu'il s'agissait d'une BAR mal sonorisée, mais en fait non ; il s'agit apparemment bien d'un batteur qui a été triggé et recalé au poil de cul près par un ingé son soucieux d'en mettre plein la gueule avec le batteur "parce que ça fait plus métal dans ta face".
La mise en avant de la batterie couplée à son côté artificiel me gênent encore maintenant à l'écoute de l'opus pour atteindre les mélodies qui se trouvent en arrière-plan pendant les nombreux blasts. Le tout prend des faux airs de black indus alors qu'on a finalement affaire à un black/death rentre-dedans qui lorgnent du côté de Dark Funeral and co, sans pour autant qu'il soit transcendant. Certes ça bourrine, certes des mélodies rapides typiquement suédoises apparaissent fréquemment, mais que retient-on de cet album une fois l'écoute achevée ? Les rythmiques se suivent en se ressemblant fortement, le blast et les roulements font de même. Les quelques effets sympas, sur la voix entre autres, ont déjà été entendus ailleurs. Dans ce ronron, les invités en deviennent transparents. Et après trois quarts d'heure, la galette s'arrête de tourner sans grande surprise, malgré un dernier titre "A New Satanic Era" moins bourrin et un peu plus réussi.
Bref, j'ai l'impression que Vanmakt a besoin de mûrir encore avant de parvenir à proposer quelque chose de plus personnel. En même temps, rares sont les formations qui composent un album ultime moins d'un an après leur formation. Par contre, nombreux sont les labels qui signent des groupes encore trop verts… Sans présenter de défauts réellement majeurs autres qu'un manque d'inspiration, ce premier album ne provoque aucun émoi et s'écoute d'une oreille distraite en faisant autre chose. Personnellement, je préfère m'envoyer du Dark Fu, du Setherial ou du Blot Mine plutôt qu'un ersatz trop synthétique.
Je m'attendais à plus d'humour dans cette chro... Cela dit, si vous répétez à haute voix 10 fois d'affilié "ersatz trop synthétique", vous gagnerez 3 albums d'evanescence de votre choix !
AlCheMist Membre enregistré
Posté le: 25/03/2008 à 21h09 - (54500)
Y a un je-ne-sais quoi de Enthronedarknesstriumpanesque dans cette pochette...
Joss Membre enregistré
Posté le: 25/03/2008 à 23h33 - (54506)
Le trône et le vert peut-être ? :-p
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Vanmakt a l'envie profonde, comme toute formation musicale, de proposer sa propre vision du black metal. Le compositeur du groupe Gorgoth ne cache pas son amour autant pour le black, le death, le goth voire le doom. A l'écoute de l'album, il n'est effectivement pas simple d'associer Vanmakt à une mouvance. Pas simple car, je suis affreusement gêné par le son "baril de lessive" de la batterie. J'avoue avoir cru un moment qu'il s'agissait d'une BAR mal sonorisée, mais en fait non ; il s'agit apparemment bien d'un batteur qui a été triggé et recalé au poil de cul près par un ingé son soucieux d'en mettre plein la gueule avec le batteur "parce que ça fait plus métal dans ta face".
La mise en avant de la batterie couplée à son côté artificiel me gênent encore maintenant à l'écoute de l'opus pour atteindre les mélodies qui se trouvent en arrière-plan pendant les nombreux blasts. Le tout prend des faux airs de black indus alors qu'on a finalement affaire à un black/death rentre-dedans qui lorgnent du côté de Dark Funeral and co, sans pour autant qu'il soit transcendant. Certes ça bourrine, certes des mélodies rapides typiquement suédoises apparaissent fréquemment, mais que retient-on de cet album une fois l'écoute achevée ? Les rythmiques se suivent en se ressemblant fortement, le blast et les roulements font de même. Les quelques effets sympas, sur la voix entre autres, ont déjà été entendus ailleurs. Dans ce ronron, les invités en deviennent transparents. Et après trois quarts d'heure, la galette s'arrête de tourner sans grande surprise, malgré un dernier titre "A New Satanic Era" moins bourrin et un peu plus réussi.
Bref, j'ai l'impression que Vanmakt a besoin de mûrir encore avant de parvenir à proposer quelque chose de plus personnel. En même temps, rares sont les formations qui composent un album ultime moins d'un an après leur formation. Par contre, nombreux sont les labels qui signent des groupes encore trop verts… Sans présenter de défauts réellement majeurs autres qu'un manque d'inspiration, ce premier album ne provoque aucun émoi et s'écoute d'une oreille distraite en faisant autre chose. Personnellement, je préfère m'envoyer du Dark Fu, du Setherial ou du Blot Mine plutôt qu'un ersatz trop synthétique.
Rédigé par : Prince de Lu | 09/20 | Nb de lectures : 10902