Fondé en 2008 par Hyde (chant) et K.A.Z (guitares), deux musiciens de la scène rock japonaise bien connus pour leurs participations respectives aux groupes L’Arc-en-Ciel et Oblivion Dust, VAMPS compte deux albums à son actif. Paru il y a quelques mois, Sex Blood Rock n’ Roll n’est pas à proprement parler un nouvel essai studio du duo mais une compilation des meilleurs titres des deux premiers disques, réenregistrés pour l’occasion.

Comme en attestent les treize compositions présentes sur cette galette, VAMPS s’avère être un groupe aux multiples visages. Ainsi, alors que les deux morceaux d’ouverture (« Devil Side » et « Redrum ») donnent dans un hard rock mélodique et énergique laissant présager d’un album certes dénué d’inventivité mais efficace, les choses se gâtent rapidement. Exit donc les grosses guitares et les refrains énervés (tout est relatif), qui n’auront duré que quelques minutes, et place à des titres putassiers au possible (« Revolution II ») lorgnant davantage vers un rock moderne teinté de touches electro (« The Past », « Hunting II »), conventionnel et sans âme.

On ne s’étendra pas davantage sur l’abominable ballade « Sweet Dreams », tout juste bonne à faire chialer quelques collégiennes en chaleur croyant encore au prince charmant, ni sur la reprise, ratée, du « Life On Mars ? » de David Bowie. Espérons au passage que cette dernière ne parviendra jamais aux oreilles de Bowie, celui-ci pourrait ne pas s’en remettre…

Curieusement (ou pas), il faut en fait attendre la dernière plage du disque, « Sex Blood Rock n’ Roll », pour entendre de nouveau VAMPS s’aventurer dans des contrées hard rock qui ne sont pas sans rappeler le Generation Swine de Mötley Crüe, la classe et la folie en moins. Dommage que l’auditeur ait dû se farcir entre temps une dizaine de morceaux sans intérêt…

Vous l’aurez compris, Sex Blood Rock n’ Roll, en tentant de ratisser trop large, risque en fin de compte de ne pas intéresser grand monde, à l'exception peut être des amateurs de J-Rock.




Rédigé par : up the irons | 07.5/20 | Nb de lectures : 11848